D-ieu : mon Roi, ma vie

Le soir de Yom Kipour, nous ressemblons à un jeune marié sur le point d’entrer dans la chambre nuptiale. Une vie s’en va, une autre se présente. Qui étions-nous et qui serons-nous ? Le vertige peut pr

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David-Yits'haq Trauttman

Posté sur 06.04.21

9 tichré 5770 – 27 septembre 2009 

Ce soir, 9ième jour du mois de tichré de l’année 5770 (27 septembre 2009), commence le jour de Yom Kipour (le jour du Grand Pardon) sans doute le jour le plus important de l’année juive. Le processus a commencé avec la récitation des prières des Séli’hoth au mois précédent d’éloul, le jour saint de Roch Hachana (le jour de l’an juif), les dix jours de repentir – de Roch Hachana à Yom Kipour – et se termine donc le jour du Grand Pardon.
 
D-ieu est notre Roi
 
À Roch Hachana, nous avons déclaré qu’Hachem est notre Roi. Il ne s’agit pas seulement d’une déclaration de principe. Faire de D-ieu notre Roi, c’est accepter de suivre Ses commandements, dans la joie et le bonheur. Que vaudrait un Roi que nous suivrions la tête baissée ?
 
À Roch Hachana, nous avons ôté la couronne de notre orgueil, de notre vantardise et de notre égoïsme quotidien. En même temps, nous avons tendu cette couronne vers le Ciel en pleurant D-ieu :
 
“Maître du monde ! Ne me regarde pas, je suis tellement loin de Toi. Prends – je T’en prie – cette couronne faite de mes prières, de mes pleurs et de la honte de mes fautes. Je T’en prie, ne la refuse pas : Tu es mon seul salut sur terre. Sans Toi, je suis perdu ; ma vie entière ressemble à celle des non juifs et de leurs obsessions : l’argent, l’honneur, le sexe…. Honte à eux et honte à moi pour les suivre si souvent. Prends cette couronne, Tu ne peux pas la refuser. Ma vie en dépend.”
 
Les prières de Roch Hachana sont belles par les larmes que nous versons et le rouge de notre gêne qui nous monte aux joues. Cependant, le cœur a ses limites que le temps repousse. C’est la période entre Roch Hachana et Yom Kipour qui permet d’agrandir notre cœur pour y laisser entrer en grandes pompes la Sainteté du Tout-Puissant. Ce jour où Hachem entre en nous est unique dans notre année et nous aurions bien tort de ne pas le vivre pleinement : c’est le jour de Yom Kipour.     
 
D-ieu est ma vie
 
Si le jour de Roch Hachana nous avons dirigé la couronne vers le Ciel, nous avons eu besoin de quelques jours pour en comprendre la véritable signification. Que les prières entre Roch Hachana et Yom Kipour  sont belles ! Nous ne savons plus qui prie : nous-mêmes – c'est-à-dire la personne que nous étions avant – ou une autre – c'est-à-dire celle que nous sommes entrain de devenir.
 
Le soir de Yom Kipour, nous ressemblons à un jeune marié qui est sur le point d’entrer dans la chambre nuptiale. Une vie s’en va, une autre se présente. Qui étions-nous et qui serons-nous ? Le vertige peut prendre certains. Les heureux ! Que ferions-nous pour ne pas rester sur le quai de ce monde matériel et embarquer sur celui d’un monde différent : le nôtre, celui que le Créateur nous réserve.
 
Pour confirmer notre déclaration de couronnement d’Hachem, nous ne voulons certes pas être comparés à de simples mortels empêtrés dans leurs désirs matériels. Aussi, ce jour-là nous ne mangeons pas ! Certes nous ne sommes pas des anges – et c’est sans doute pour cela que nous nous retrouvons avec plaisir autour de la table, dès Yom Kipour terminé – mais au moins une fois dans l’année, nous pouvons le prétendre.
 
Voici l’enjeu du jour du Grand Pardon : faire de notre cœur une maison d’accueil pour le Maître du monde, lier nos désirs aux Siens et être envahi par le bonheur et la joie. De la sorte, nous concluons le “sceau de Sainteté” que nous avions commencé à sceller le mois précédent.
 
C’est pour cela qu’à Yom Kipour, nous crions : “Pardonne-nous !” Ce cri du fond de notre cœur ouvre les portes du Ciel et fait entendre nos prières très haut dans les sphères d’où provient notre âme. “Pardonne-nous” pour arriver au point où nous existons plus et où nous ne voulons plus que Toi. Te suivre, T’endendre, suivre Ta volonté…
 
Il n’est sans doute pas facile d’atteindre le niveau où nous n’existons plus pour laisser entièrement la place à Hachem. Cependant, ce n’est pas sur cela que nous sommes jugés. Plutôt, D-ieu est attentif à notre volonté : celle de bien faire. Si nous voulions vraiment nous rapprocher d’Hachem ! Pouvons-nous imaginer à quoi ressemblerait notre monde si nous tentions vraiment ?
 
La beauté et la grandeur du jour du Grand Pardon se trouvent dans notre résolution de vouloir changer de chemin. C’est sur le bon pied que nous désirons commencer cette année : les yeux levés au Ciel et nos pensées au beau fixe. “Je réussirai ; je suis certain que je réussirai.” N’ayons crainte, si les choses se révèlent plus difficiles que nous le pensions, D-ieu viendra à notre aide. Nous désirions tellement bien faire.
 
En cette année qui commence, concentrons-nous sur le plus important : notre désir et ne soyons pas trop regardant sur le résultat de nos actions. C’est le cœur léger et joyeux que nous déclarons notre amour entier à Hachem ; nous Lui faisons également confiance pour comprendre nos chutes et nos écarts. Le plus important est seulement de ne pas vouloir tomber ni s’écarter.
 
L’équipe de Breslev Israël tient à remercier ses fidèles lecteurs et lectrices qui – depuis maintenant une année – lui ont apporté leur appui et leur encouragement constants. Puissiez-vous continuer à désirer Hachem et à vouloir poursuivre le chemin que nous vous aidons à poursuivre. Amen !      
 
 
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