Mon carburant spirituel

De la même façon qu'un arrêt à la station service est obligatoire pour notre véhicule, le remplissage de notre cœur doit être une priorité...

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David-Yits'haq Trauttman

Posté sur 06.04.21

3 téveth 5770 – 20 décembre 2009

Avez-vous déjà essayé de faire avancer votre voiture avec un réservoir vide ? En plus d'être la risée des voisins, vous avez de fortes chances de trouver le temps long. S'il est bien une chose indiscutable, c'est qu'une voiture dépourvue de carburant ne peut pas bouger.
 
L'être humain aussi a besoin de carburant. Dans son cas, le réservoir se trouve dans le cœur et lorsque ce réservoir est vide, c'est la vie de l'individu qui prend une tournure inquiétante, voire dangereuse. La tristesse, la mélancolie, la dépression… sont autant de signes que notre jauge est au plus bas et que l'heure du plein a sonnée.
 
Un passage obligatoire    
 
De la même façon qu'un arrêt à la station service est obligatoire pour notre véhicule à quatre roues, le remplissage de notre cœur doit être une priorité si nous ne désirons pas tomber en panne sèche. Les conséquences d'une telle panne font des ravages chez un nombre important d'individus et ce sont des familles entières qui se retrouvent brisées et détruites à cause de leurs effets.
 
Lorsque l'heure du pleine nous fait signe, nous avons le choix : le super, le diesel… Lorsque nous devons remplir notre cœur, le choix existe également : les Livres saints ou les autres. Si nous désirons mettre de l'avant notre facette spirituelle, nous ferions bien de choisir des lectures qui nous rapprochent du Ciel. D'autre part, si nous faisons cure de notre âme, nous choisirons certainement le dernier roman à la mode, la biographie du chanteur populaire du jour ou tout autre type de littérature de cet acabit.
 
La différence entre les deux choix n'est pas anodine. De fait, elle possède de grandes chances de faire pencher notre vie d'un côté ou d'un autre ; autant le savoir.
 
Résumé à sa plus courte expression, le fil conducteur de notre vie consiste à suivre les conseils formulés par notre cœur. Toutes les bonnes actions trouvent chez l'individu un point de départ commun : celui d'avoir été touché par une certaine cause, un certain objectif et de vouloir contribuer à ce qui peut être fait.
 
Ce n'est qu'après l'impulsion du départ que notre tête intervient : combien d'argent peut-on donner ? Combien de temps doit-on accorder à une certaine cause ? À cet instant, notre pouvoir de réflexion joue son rôle de garde-fous afin de ne pas voir une bonne action transformée en catastrophe.
 
Si nous avons l'habitude de nourrir notre cœur de matières saintes, nous serons portés naturellement à faire les choix supérieurs et qui nous rapprocheront du Créateur. Cependant, si nous sommes habitués à passer à la station du tout à venant, nous agirons en conséquence. Les cancans du jour seront notre occupation quotidienne et les portes du chemin spirituel se refermeront doucement devant nous.
 
Ainsi se déroule le processus : parce que nous désirons bien faire et que nous prenons les mesures qui y correspondent, notre cœur nous pousse à faire le bien. Inversement, parce que nous désirons faire ce dont nous avons envie, nous construisons chaque jour un peu plus une muraille qui nous sépare du Divin.
 
En ce qui concerne les véhicules, le carburant qu'elles utilisent laisse échapper une odeur plus ou moins agréable. Dans le domaine spirituel aussi, notre carburant nous fait sentir plus ou moins bon. Voici un exemple pratique de ce nous venons de dire.
 
Une personne se nourrit régulièrement de textes saints. Ceux-ci laissent une empreinte agréable sur son âme. Un certain jour, un individu lui cause un tort particulier. Immédiatement, la personne dont l'âme est entourée des paroles de nos Sages cherche à savoir si elle-même n'a pas commis une faute. Ensuite, elle cherche des excuses à attribuer à l'individu peu amène qui lui a fait mal. Enfin, elle cherche à rectifier ce qui peut l'être car ainsi le lui demande le Créateur. À aucun moment, la colère, l'énervement ou la frustration ne l'a effleuré.
 
Le tableau est différent pour la personne qui se plaît des lectures contraires et éloignées de la Volonté divine. Dès l'instant où elle est la victime d'un tort, elle sort les griffes et élève la voix. Son amour propre ayant été atteint, elle ressemble à un chat qui défend ses chatons : mieux vaut s'en éloigner.
 
Pour cette personne, la recherche de la réparation des torts ressemble à un parcours de combattant : disputes, menaces, procédures judiciaires… Le plus souvent, ces démarches s'accompagnent de nuits blanches, d'aigreur d'estomac et d'irritabilité exacerbée. Entre les deux personnes, le contraste est frappant.
 
Notre cœur : notre moteur
 
Cette vérité ne souffre d'aucune exception : notre cœur est notre vitalité et c'est lui qui dicte nos choix dans la vie. Si nous cherchons à le remplir de mots saints, de pensées élevées et de bonnes actions, notre cœur nous amènera sur le chemin plaisant et doux de la Tora, du Divin, de la joie et du bonheur.
 
Cependant, si nous remplissons notre moteur interne de sujets dangereux, les visites chez le docteur, la consommation de médicaments et la déprime seront notre lot quotidien. Refuser cette évidence n'est pas se rendre service. Notre choix est encore plus crucial lorsqu'il s'agit d'influencer nos enfants. Désirons-nous réellement leur rendre la vie plus belle ?
 
La fête de 'Hanouka vient de se terminer. Celle-ci a été l'occasion de renouveler notre pacte avec Hachem. Essayons de faire entrer nos bonnes pensées dans le domaine du concret. Nous pouvons tenter cela en nous éloignant des textes, films, émissions télévisées ou radiophonique dont la teneur ne nous aide pas à nous rapprocher du Divin.
 
En même temps, ouvrons plus qu'à l'accoutumée nos oreilles et nos yeux à la vue des Livres saints et des paroles élevées. De plus, tentons l'impossible : commençons à parler saint. Aussi peu probable que cela puisse paraître, il suffit de le vouloir. En la matière, aucun diplôme n'est nécessaire et les portes sont ouvertes pour tous.
 
Le plus important dans tout cela : demandons tous les jours au Maître du monde de nous aider à nous rapprocher de Lui. Lorsqu'Il constatera notre bonne volonté et notre résolution à nous séparer tout doucement du chemin des erreurs et de la mort, Il nous fera ouvrir les yeux. Cette vision nouvelle nous permettra d'apercevoir un chemin nouveau et plus facile que nous pensions : celui de la voie spirituelle qui s'offre devant nous. C'est pour emprunter cette voie que nous sommes venus sur terre. Il faudra bien y penser un jour ou l'autre.           
 
 
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