Un guignol nobélisé

Le prix Nobel accordé à Obama doit nous aider à ouvrir les yeux : nous ne devons accorder aucune confiance aux initiatives du monde pour régler le conflit entre Israël et les arabes.

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David-Yits'haq Trauttman

Posté sur 06.04.21

29 tichré 5770 – 17 octobre 2009

Barack Obama – le président des États-Unis – a remporté le prix Nobel de la paix. Le rapport Goldstone – à propos de la récente guerre de Gaza – fait l’objet de discussions dans les plus hautes sphères politiques mondiales. Vus à travers la lorgnette israélienne, ces deux évènements devraient nous permettre d’ouvrir les yeux sur la véritable nature du monde dans lequel nous vivons.
 
Un prix Nobel
   
En ce début d’année juive, Hachem nous aide d’une façon précieuse pour nous permettre d’y voir clair dans un monde bousculé de toutes parts. Ce monde – avec ses valeurs, ses promesses et ses mensonges – est celui qui nous tente régulièrement. Parce que nous y vivons, nous ne pouvons pas nous en séparer entièrement. Le tout consiste à ne pas se faire avaler entièrement.
 
Cela ressemble à un enfant dont l’odeur du chocolat au lait tente énormément. La boisson est trop chaude pour être bue, mais la tentation est trop grande : à chaque nouvel essai, l’enfant se brûle les lèvres, peste et… recommence quelques secondes plus tard pour se faire encore brûler. Nous sommes cet enfant et le monde est le bol de chocolat au lait.
 
Combien de fois nous sommes-nous laissés piéger par les promesses, les nouveaux élus, les accords politiques et tant d’autres vanités de ce monde. Pourtant, la fin est toujours la même : les promesses ne sont pas tenues, les nouveaux élus s’avèrent décevants, les accords politiques bafoués… Rien n’y fait : nous tombons de haut, nous promettons de ne plus nous y laisser prendre et… à la première occasion, nous recommençons à espérer, à attendre le messie… Jusqu’à quand devrons-nous recevoir des claques avant de comprendre ?
 
En Israël, construire une maison en Samarie nécessite l’accord du président des États-Unis. Celui-ci est résolu à faire “avancer la paix” entre israéliens et palestiniens et c’est – en partie – pour cette détermination qu’il a reçu le prix Nobel de la paix. L’organisme suédois qui avait déjà accordé le même prix à Yasser Arafat, garde la Terre sainte proche de son cœur et le laisse savoir à voix haute.
 
La paix est chère à tout le monde. Qui peut ne pas en avoir envie ? Cependant, si la paix est “l’absence de guerre entre pays,” rien ne nous garantit que cette paix soit juste. De fait, “paix” et “justice” ne se ressemblent pas et à l’occasion, ces deux concepts peuvent même s’opposer. Certes, le président des États-Unis désire ardemment la paix entre les israéliens et les palestiniens, mais il n’a cure de la justice. En politique internationale, la paix permet de vivre… en paix, même si certains ont le sentiment d’avoir été victimes d’une injustice.
 
C’est précisément pour cela que le prix Nobel récemment accordé à Barack Obama doit nous aider à ouvrir les yeux : nous ne devons accorder aucune confiance aux initiatives du monde pour régler le conflit entre Israël et les arabes. Ni hier, ni aujourd’hui et ni demain. La faute des dirigeants israéliens – d’hier, d’aujourd’hui et de demain – est de se prêter au jeu politique international, alors que celui-ci ne cherche pas la justice.
 
Un rapport onusien
 
Autre déconvenue : le rapport Goldstone de l’Organisation des Nations Unies à propos de la récente guerre de Gaza. À lire ce rapport, on croit rêver. Sans doute, les personnages honteux qui se sont prêtés à cette mascarade avaient-ils l’impression que le Hamas ressemble au gouvernement suisse ou à celui de la Belgique. Dans ce cas, on comprendrait que l’État d’Israël soit condamnable de ne pas avoir respecté les règles internationales de la guerre.
 
Pourtant, est-il venu à l’esprit de ces personnes que le terrorisme ne peut pas être comparé aux démocraties modernes ? Comment peut-on comparer le bâtiment dans lequel se réunissent des terroristes pour définir la forme d’attaque qu’ils préparent contre Israël à un parlement traditionnel des États modernes ?
 
Comment peut-on demander à une armée de se comporter comme si son ennemi ressemblait à une armée d’êtres humains ? Le Hamas est composé de monstres à formes humaines et les personnes qui ont rédigé le rapport Goldstone sont coupables de leur accorder une honorabilité qu’ils ne devraient pas avoir.
 
Lorsqu’un organisme international confie à un tel groupe d’individus d’apporter un jugement sur l’État d’Israël, comment peut-on avoir encore confiance en lui ? Les dirigeants israéliens sont coupables de jouer le jeu et d’être membres de l’ONU. Par leur présence, ils fournissent une crédibilité à un groupe qui a maintes fois prouvé son attitude antisémite et anti-israélienne.
 
“Mieux vaut être seul que mal accompagné.” Si les hommes politiques d’Israël appliquaient ce sage conseil, il y a longtemps qu’ils auraient quitté l’ONU. Cependant, leur culture est celle du monde moderne et leur vie a absorbé ses valeurs. Le résultat se trouve sous nos yeux : ils siègent au sein d’une assemblée de guignols dangereux.
 
C’est ainsi qu’Hachem nous aide : en nous envoyant les signaux dont nous avons besoin pour ouvrir les yeux et découvrir la véritable nature du monde ici-bas. Si nous prêtons attention à ces conseils et que nous ouvrons nos yeux, une vérité extrêmement simple se révèlera : aussi longtemps que nous dépendons du pouvoir des autres, nous sommes condamnés à perdre. La majorité du peuple juif a déjà perdu sa culture et sa croyance spécifiques et le pays nommé Israël possède tous les aspects d’un nain à qui on est en train de taper sur la tête pour le faire disparaître, qu’à D-ieu ne plaise.
 
La situation serait désespérée s’il n’existait pas une autre alternative. Ce nouveau chemin est très ancien : il consiste à redécouvrir la voix de nos Sages et de suivre leurs conseils. C’est parce que nous sommes tombés bien bas que nous écoutons avec plus d’avidité les discours politiques que ceux des Sages de notre histoire. C’est parce que nous avons oublié qui nous sommes que nous lisons plus souvent un journal qu’un Livre saint.
 
Si nous empruntons ce chemin que nous avions oublié, le monde prendra un aspect différent : l’essentiel se révèlera pour ce qu’il est, tandis que l’accessoire et le superficiel nous paraîtront indignes de notre intérêt. C’est alors que la véritable nature des guignols de Suède, de ceux qui sont élus à travers le monde et des organismes dans lesquels tous se réunissent nous sautera aux yeux : détestable.
     
 
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