Sous l’Empire romain

Contre l'insistance des évêques chrétiens, Jules César refusa d'accorder au christianisme une place prépondérante. Plutôt, il déclara la liberté constitutionnelle de religion.

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la rédaction de Breslev Israël

Posté sur 10.06.21

Breslev Israël est heureux de vous présenter le fruit de notre collaboration avec l'encyclopédie WikiNoah, l'encyclopédie en ligne des Bnei Noah. Ce texte est le quatrième d'une série d'articles qui seront prochainement publiés dans l'encyclopédie WikiNoah. Nous espérons que les informations présentées ci-dessous vous permettront de vous familiariser avec le concept des Bnei Noah.

Joseph Flavius a rapporté la façon dont chaque ville de Syrie de laquelle l'empereur avait expulsé les juifs possédait encore sa population de “sympathisants” grecs. Il a également décrit l'importante communauté non juive liée à la synagogue d'Antioch (ancienne ville située en Turquie) qui était – à cette époque – une des plus grandes villes du monde.
 
Dans son livre “La vie de Cicéron”, le biographe grec Plutarque a raconté l'action du grand avocat et homme politique en faveur d'un romain libre qui avait été accusé d'abandonner la religion païenne de l'État, en faveur des “pratiques juives.” De la sorte, il est possible de comprendre que l'accusé ne s'était pas converti au judaïsme, mais entendait tout de même partager un tronc commun de valeurs avec les juifs.
 
Les écrivains satiriques Pétrone et Juvénal se sont moqués des non juifs qui “agissent pour le compte des juifs” en tournant en dérision leur réticence à se faire circoncire, même après avoir accepté la vérité juive. Le Talmud fait référence à un roi non juif – appelé Lemuel – a qui Rabbi 'Hanina reprocha d'adopter un comportement inconvenant ; Rabbi 'Hanina accompagna sa remontrance avec la remarque : “Votre père craignait le Ciel.”
 
Les noahides étaient souvent des personnes qui possédaient un niveau d'étude élevé ; quelques fois, elles faisaient partie de l'aristocratie romaine et elles durent endurer l'opposition païenne avec beaucoup de patience et d'intelligence.
 
L'Empereur Marc Aurèle
 
Il est dit de l'empereur romain Marc Aurèle – qui était un ami proche du Sage juif Rabbi Yéhouda le Prince – qu'il avait accepté d'adhérer d'une façon stricte aux sept lois des Bnei Noah. Joseph Flavius a mentionné également dans ses écrits l'existence d'un Roi Izates qui reçut une “conversion” juive sans être circoncis. Cette conversion fut la conséquence d'une discussion qu'il eut avec un juif nommé Ananias qui vivait dans son royaume d'Adiabène (ancien royaume de Mésopotamie).
 
Ces personnes non juives vécurent une vie joyeuse et remplie de succès. Leurs jours en étaient de recherche de la vérité et d'une prise de conscience : utiliser au mieux – aux yeux du monde – leur potentiel de personnes non juives.
 
Il est souvent dit que “dix pourcent de l'Empire romain” était juif. Cependant, le nombre de juifs qui émerge de cette période dans celle présente ne correspond à cette supposition. De fait, cela aurait signifié que plusieurs millions de personnes se seraient converties au judaïsme. Ainsi, il est plus certain d'assumer que l'immense majorité de ces personnes étaient des Bnei Noah : des non juifs qui avaient rejeté le paganisme et qui formèrent une association avec les valeurs enseignées dans la Tora. Partant, c'est leur statut même qui changea.
 
L'époque à laquelle nous faisons référence fut le témoin d'un changement important des valeurs morales. Cela est dû au manque apparent de logique des façons anciennes païennes de vivre qui s'étaient transmises de générations en générations. La morale publique et privée devint un sujet dominant dans la vie des individus, un peu à l'image des discussions qui ont lieu à notre époque. Lorsque les juifs vivaient en Terre sainte – avec le Temple au centre de leur vie – ils étaient la source évidente des idées maîtresses dominantes.
 
Des développements identiques eurent lieu également dans l'Empire perse et même en Inde et en Chine. La notoriété et la gloire du Temple de Jérusalem étaient connues dans le monde entier. À cette époque, la religion hindoue se sépara de son idolâtrie originelle et elle accepta comme un fait le concept d'un seul Créateur ; ceci est encore vrai de nos jours. L'idéologie bouddhiste apparut dans l'Extrême-Orient à un niveau qu'elle n'avait pas connu auparavant.
 
En même temps que cette situation évoluait, l'État romain devint la scène d'une lutte considérable entre les non juifs – qui respectaient les Sept Lois de Noé – et les premiers leaders de l'Église qui désiraient que la population adopte une nouvelle religion qui était basée sur des thèmes juifs, mais qui incorporait dans son enseignement des éléments grecs d'idolâtrie.
 
L'écriture du Nouveau Testament en grec – inspiré par les actions d'un juif que de nombreuses personnes considérèrent comme le Messie – eut un effet déterminant chez les membres de la nouvelle Église. Lorsque celle-ci chercha son officielle dénomination, elle offrit la réconciliation entre, d'une part, les mouvements qui aspiraient aux concepts idolâtres et, d'autre part, ceux qui cherchaient réellement la vérité.
 
Le moment venu, il y eut une division évidente entres ces deux tendances. Cette division se répandit à tous les niveaux de la vie et de la politique. Lorsque la lutte atteignit son apogée, elle déboucha sur le règne court – mais mémorable – de l'Empereur Jules César. C'est Jules César que l'histoire chrétienne appela le “Traître”. Il fut un homme remarquable, âgé seulement de vingt-quatre ans lorsqu'il fut intronisé, en l'année 361. Il était déterminé à donner très rapidement des bases morales à son gouvernement, miné par les crises.
 
Jules César était un cousin de l'empereur. Il avait passé les premières années de sa vie loin des environs de la cour romaine et l'éducation qu'il reçut inclut principalement la philosophie grecque. Même si on le considérait comme un outsider dans le milieu politique romain – ou peut être grâce à cela – l'Empereur Constantin reconnut rapidement en lui une intelligence pénétrante.
 
C'est sans doute pour cette raison qu'il lui donna un poste militaire important dans la guerre contre les tribus qui habitaient la région qui est aujourd'hui l'Allemagne. Déjouant tous les pronostics, Jules remporta la bataille… ce qui éveilla la jalousie de l'empereur qui le rappela à Rome.
 
L'intronisation de Jules César
 
Les amis du Jules qui résidaient à Rome étaient conscients du potentiel moral et intellectuel du jeune homme. Lorsqu'ils entendirent que l'empereur avait rappelé leur ami à Rome, ils s'opposèrent à cette décision et le nommèrent empereur. Avant que la situation ait pu se transformer en une véritable guerre civile, Constantin décéda. Cette nouvelle situation laissait Jules comme son seul successeur légitime.
 
Le jeune homme accéda au trône sans être lié d'aucune façon aux différents clans puissants de l'État romain. Ce sont ces clans – réputés par leur avidité et leur arrogance – qui menaçaient de détruire le tissu social de la société romaine. L'éducation philosophique de Jules l'avait mis en contact avec les idées juives et les Sept Lois au moment précis où leur pertinence était la plus grande.
 
Contre l'insistance des évêques chrétiens qui désiraient fortement que leur croyance soit déclarée la seule doctrine de l'empire romain, Jules César refusa. Plutôt, le nouvel empereur déclara la liberté constitutionnelle de religion. Les temples païens furent autorisés à œuvrer comme bon leur semblait et les synagogues et les églises chrétiennes purent également fonctionner sans entraves particulières de l'État.
 
La politique du gouvernement romain s'inspirait des valeurs spirituelles dont l'objectif était d'élever les débats publics au-delà de la compétition interconfessionnelle. Jules César diminua les impôts des travailleurs et surveilla de près l'inflation qui resta à un niveau remarquablement bas. De fait, l'augmentation de prix fut interdite et l'or abondait dans l'empire en étant importé des territoires qui se situaient en dehors de ses frontières.
 
Jules César mit un terme définitif à la guerre contre les tribus allemandes dont l'agressivité était notoire. Le nouvel empereur savait que l'État romain ne pourrait jamais trouver la stabilité dont il avait besoin tant que ses frontières ne seraient pas assurées. Dans ses nombreuses entreprises, le support des hommes qui “craignaient D-ieu” augmenta son prestige. Dans tous les cas, la qualité du tissu social fut rétablie et la vie commença à changer pour le mieux.
 
Ce début de réussite n'était pas pour plaire à la caste sénatoriale. Les membres de cette caste sentirent que leurs privilèges étaient menacés. En même temps, l'église désirait s'allier à leur cause afin d'en faire ses alliés pour la cause chrétienne.
 
La propagande était répandue parmi les pauvres et il fut déclaré que les juifs – et ceux qui suivaient des préceptes proches du judaïsme – envisageaient de les exploiter encore plus. Il fut également dit que l'action des juifs et de leurs amis était rendue possible par la politique de Jules César qui leur avait confié la bureaucratie qui était responsable de mener à bien les réformes.
 
Même si l'empereur avait été sacré depuis seulement deux années, sa position devint menacée. Son objectif avait été d'élever les standards moraux de l'empire, mais celui-ci était trop instable et c'est un chaos qui, en fin de compte, s'opposa à ses bonnes intentions.
 
Afin de garantir une sécurité militaire définitive, Jules César dirigea son armée vers l'est. L'objectif était de s'opposer à l'Empire perse, dernière puissance politique qui représentait un danger pour Rome. Les légions romaines atteignirent la capitale perse elle-même, ce qui était la destination la plus éloignée que des troupes romaines n'avaient jamais atteinte. Cependant, l'armée se retira et abandonna l'idée de mener un siège de longue durée sous le soleil brûlant de l'été perse.
 
Tandis que l'armée romaine rebroussait chemin en se dirigeant vers Rome, Jules César fut atteint par une flèche perdue et il mourut sur le champ. Ainsi tomba le dernier défenseur officiel des Sept Lois, jusqu'à nos jours. Avec lui, disparut un homme dont le courage lui permit de s'opposer aux forces les plus élémentaires qui menaçaient le régime de loi.

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