Alcool et cigarettes ?

Il est humiliant pour un homme d'avoir besoin – afin de recevoir sa vitalité – de faire entrer en lui de la fumée, pour la faire ressortir aussitôt.

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 06.04.21

 Puis le dernier jour, tu auras bien le droit de manger… mais pas de dormir ! Cependant, tu ne devras pas boire de vin, afin de ne pas t'endormir – car l'essentiel, c'est le sommeil.” Il s'en alla et fit ainsi…

Tel que nous avons mentionné précédemment, la princesse facilite la tâche que doit réaliser le vice-roi. Cette fois-ci, il a le droit de manger. Cependant, la princesse le prévient qu'il doit se tenir éloigné des boissons alcoolisées afin de ne pas sombrer de nouveau dans le sommeil. Ceci permet de souligner l'importance et le danger du sommeil [spirituel]. Rabbi Na'hman de Breslev a souligné maintes fois les dangers de l'ivresse dont l'aspect principal consiste à nous couper de la réalité et nous faire entrer dans un monde d'imagination et de fantasmes.

L'expérience l'a déjà montré : une personne ivre se trouve dans un sommeil spirituel évident et sa relation avec le monde matériel prend soudainement une proportion qu'elle ne devrait pas.

Rabbi Na'hman nous a ordonné de rester complètement éloignés des boissons alcoolisées. Ces boissons incluent le pastis, le whisky, le cognac, le brandy, la vodka, la bière, les liqueurs… À plus forte raison, devons-nous bannir l'usage de l'horrible drogue. Toutes les personnes qui utilisent ces produits perdent leur nom d'êtres humains.
 
Les drogues douces
 
Nous devons faire particulièrement attention à nous tenir éloignés-es des drogues douces (cannabis, haschisch…). Pour un nombre important de raisons, ces drogues sont encore plus abominables que les autres types de drogues.
 
Les drogues douces font croire à leurs utilisateurs qu'elles n'ont rien de dangereux. La personne qui fait usage de ces drogues est sous l'impression qu'elle peut continuer à fonctionner d'une façon normale : aller à son travail comme à l'accoutumée et participer à toutes les autres activités dont elle a l'habitude. En réalité, elles détruisent tout sur leur passage et amènent leurs utilisateurs à tomber de leur statut.
 
L'aspect principal des drogues douces est de détruire l'être humain en lui faisant perdre toute sa force mentale et son potentiel psychique. Dès l'instant où une personne est sous l'emprise de ces drogues, elle perd sa capacité de faire face à toutes les épreuves de la vie quotidienne, ainsi qu'à toutes les difficultés qu'elle ne manque pas de rencontrer.
 
Une personne qui utilise des drogues douces tombe dans un état léthargique ; cette personne perd toute la confiance qu'elle avait en elle et ne possède plus la faculté de faire face aux évènements habituels de la vie et aux défis que la vie de famille entraîne. Cette personne ne peut plus diriger sa vie de couple d'une façon normale et les relations qu'elle entretient avec ses enfants deviennent impossibles. La conséquence d'une telle situation est que la paix conjugale est détruite, son travail mis en danger… Que D-ieu nous protège.  
 
À notre plus grand chagrin – et parmi nos nombreuses fautes – les drogues douces sont devenues des produits communs et habituels. C'est pour cela que certaines personnes prétendent que ces substances les aident à “servir D-ieu” en leur procurant une certaine “inspiration” ou une “sublimité” ou encore l'impression de “coller” (“dvéqouth”) à D-ieu. Tout cela n'est que stupidité et non-sens. En réalité, “l'inspiration” que les victimes de ces produits ressentent en un “feu profane” dont l'origine sont les forces du mal que D-ieu déteste.
 
Un feu profane
 
Nous apprenons ce que nous venons d'écrire dans la Paracha Chemini (Lévitique 10:1-2) : “Les fils d'Aaron, Nadab et Abihou – prenant chacun leur encensoir – y mirent du feu, sur lequel ils jetèrent de l'encens et apportèrent devant le Seigneur un feu profane, sans qu'Il le leur eût commandé. Un feu s'élança de devant le Seigneur et les dévora ; ils moururent devant le Seigneur.”
 
Les Sages du Talmud ont posé la question : “Quel fut le péché des deux fils d'Aaron ? Ils avaient bu du vin afin de servir D-ieu.” Nadab et Abihou n'étaient certainement pas ivres : ils n'auraient jamais servi Hachem si cela avait été le cas ! Les fils d'Aaron étaient des Tsadiqim hors du commun et il nous est impossible d'imaginer concrètement leur grandeur et leur degré de sainteté. Plutôt, leur erreur fut de mal contrôler leur enthousiasme à servir D-ieu et de penser qu'il était permis de se servir du vin comme excitant dans le but d'augmenter l'amplitude de cette excitation dans leur cœur.
 
La réalité est autre. D-ieu n'est pas prêt à accepter ce feu profane qui est fabriqué en utilisant des produits superficiels. C'est pour cela que le vin, les drogues de toutes sortes, ainsi que les produits de ce type sont appelés “un feu profane, [que D-ieu] n'a pas commandé.” La volonté d'Hachem est que chaque personne ne rechigne pas à la tâche, qu'elle Le désire ardemment, qu'elle se languisse de se rapprocher de Lui.
 
Cette attitude doit se poursuivre jusqu'au moment où un feu descendra du Ciel… et prenne sa place en notre cœur. L'enthousiasme et le sentiment d'élévation que nous ressentons dépendent de la présence de ce feu en notre for intérieur. Ce feu est saint et sans la moindre trace de profane et de produits superficiels.
 
Fumer ? Pas question !
 
Nous devons réaliser que même les cigarettes entrent dans la catégorie des drogues douces. De fait, leur usage fait croire à leurs utilisateurs que l'acte de fumer les tranquillise, les apaise. Grâce à la cigarette – pensent certains – il est possible d'être plus inspirés. En réalité, Hachem n'éprouve aucun plaisir à ce type de tranquillisant, ni à cette soi-disant inspiration : croire ou prétendre le contraire ne peut pas être plus éloigné de la vérité.
 
Les personnes qui fument se trompent gravement sur ce qu'elles doivent faire. La cigarette ne permet d'aucune façon de se rapprocher de D-ieu, ni de la véritable émouna (foi). Plutôt, le tabac est une menace pour la santé de l'individu et chaque fumeur doit savoir qu'il fait entrer en lui – principalement ses poumons et son cœur – une matière étrangère qui le détruit.
 
Les cigarettes sont semblables aux autres drogues : elles mettent leurs utilisateurs dans un état de dépendance. Ceux-ci deviennent des esclaves qui voient leur argent partir en fumée, ainsi que leur santé. Qui peut prétendre ignorer ces faits ?
 
Rabbi Na'hman de Breslev avait formellement interdit à ses sympathisants l'usage de la cigarette. Selon le Rabbi, fumer n'est tout simplement pas digne de l'homme qui craint le Ciel. C'est à ce sujet que Rabbi Na'hman s'était exclamé : “L'homme ne possède-t-il donc pas assez de désirs malsains qu'il ressente le besoin d'en ajouter un autre ? Celui-ci est absolument inutile !”
 
Je me permets de rajouter qu'il est particulièrement humiliant pour un homme qui étudie la Tora d'avoir besoin – afin de recevoir sa vitalité – d'utiliser sa respiration pour faire entrer en lui de la fumée, avant de la faire ressortir aussitôt. Ce geste est tellement dénué de bon sens ! Cette personne ne possède-t-elle donc pas de vitalité de la Tora elle-même et de ses mistwoth ?
 
Les personnes qui agissent de la sorte doivent savoir qu'elles provoquent une diffamation du Nom de D-ieu, ainsi qu'une humiliation de la Tora, que D-ieu nous préserve. Également, il est important de préciser que l'individu qui fume viole aux yeux du public l'obligation biblique de protéger et préserver sa santé. De plus, de nos jours, la science permet de connaître – sans la moindre ambiguïté – la véritable étendue du poison que représentent les cigarettes. 
 
Il est impossible d'ignorer les conséquences dramatiques que les personnes qui fument imposent sur leur santé… ainsi que sur celles des autres. Qui a donné à ces personnes le droit de mettre en danger la santé de leur entourage et de raccourcir la durée de leur vie ?
 
Même la personne qui n'étudie pas spécialement la Tora possède suffisamment d'intelligence pour comprendre que fumer est une idiotie totale. Fumer ne cause pas le moindre avantage à l'être humain. Plutôt, cela nuit durement à son corps, à son âme… et à son portefeuille, que D-ieu nous préserve.
 
Chaque personne doit avoir pitié d'elle-même et se débarrasser sur le champ de ses cigarettes. Elle doit mettre fin immédiatement à son habitude idiote de fumer. Il est préférable de souffrir quelques jours – ou même quelques mois – pour ensuite profiter de la vie entière. La personne qui arrête de fumer se retrouve libre : elle a mis fin à l'esclavage qui la liait aux cigarettes ! La place me manque pour épiloguer sur ce sujet.
 
À suivre…

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