À chaque jour suffit sa peine

Chaque personne est capable de faire face à tout ce qui doit être fait pendant un jour particulier : elle n'a que ce jour devant elle !

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 06.04.21

À chaque instant, nous possédons le libre-arbitre de faire marche arrière et de nous coller à Hachem et à l'émouna (la foi). De fait, il n'existe pas d'endroit dans le monde où il est impossible de revenir vers D-ieu. Il n'existe rien dans le monde, à l'exception d'Hachem et Il est la source de vie de tout ; cela est encore plus vrai dans les endroits qui sont très éloignés de Lui.

Par conséquent, lorsque nous nous agrippons à une émouna simple – c'est-à-dire lorsque nous prenons conscience que tout provient de D-ieu – nous ne sommes plus dans une situation de dissimulation. Même si nous chutons de plus baelle, aussi longtemps que nous sommes persuadés-es que cela vient d'Hachem et que le but ultime est pour notre bien, nous pouvons rester joyeux-ses.
 
Notre attitude permet également à D-ieu de ne pas ressentir de regrets ; la seule souffrance que connaît le Maître du monde est celle qui est due à la dissimulation. Cela est le cas lorsque nous ne sommes pas persuadés-es que tout provient de Lui et que tout est pour le bien. Même les échecs, les chutes et le désarroi. En d'autres termes : tout !
 
À cause d'un jour tu as perdu ! Car si tu étais venu ce jour-là, tu aurais pu me faire sortir…
 
Dans ce passage, Rabbi Na'hman de Breslev fait allusion au verset des Psaumes (95:7) : “Si seulement aujourd’hui encore vous écoutiez Sa voix !” Voici l'explication donnée dans le Liqouté Moharan (I, 272) :
 
““Si seulement aujourd’hui encore vous écoutiez Sa voix !” Ceci est une règle primordiale dans le Service de D-ieu : nous devons nous sentir préoccupés-es uniquement par ce qui doit être fait le jour même et rien d'autre. Qu'il s'agisse de notre moyen de subsistance ou de toutes autres choses dont nous avons besoin, nous devons penser au jour présent et pas au lendemain. Cela est écrit dans nos livres saints. Il en va de même dans notre service de D-ieu : nous devons nous sentir préoccupés-es uniquement par ce qui doit être fait le jour même et rien d'autre. Chaque jour est unique, comme l'est chaque heure !
 
Lorsque nous désirons entrer dans le service de D-ieu, il peut nous sembler que celui-ci représente un fardeau lourd à porter et qu'en fin de compte, cette charge soit trop lourde pour nous. Cependant, lorsque nous pensons qu'il n'existe qu'un jour – le jour présent – le fardeau disparaît ! Penser de la sorte nous permet également de ne pas remettre au lendemain des décisions importantes. Ainsi, nous ne dirons pas : “Demain, je commencerai, je prierai en me concentrant et avec une énergie retrouvée…”
 
Chaque personne ne possède rien dans le monde, à l'exception du jour présent, de l'heure présente. Le lendemain représente un autre monde, entièrement différent du précédent. Si seulement aujourd’hui encore vous écoutiez Sa voix”, “aujourd'hui” précisément.
 
Lorsqu'une personne est occupée avec quelque chose – qu'il s'agisse d'une activité routinière et à plus forte raison s'il s'agit d'une activité liée au service de D-ieu – elle doit être concentrée sur ce qu'elle fait. Rien ne doit la distraire, à l'exception de ce qu'elle fait ce jour-là, à ce moment précis. Ceci correspond à ce que Rabbi Nathan de Breslev a expliqué à son fils Yits'haq. Celui-ci travaillait à la poste et il était confus à propos du comportement qu'il devait adopter dans son service de D-ieu, ainsi que par la meilleure façon de “coller” au Créateur.
 
Rabbi Nathan lui dit : “Lorsque tu travailles à la poste, concentre-toi sur ton travail afin d'éviter les erreurs. Cependant, dès l'instant où tu sors de la poste, oublie complètement ton travail et fixe tes pensées sur D-ieu et sur Son service.”
 
 
Pour quelle raison porter un fardeau sans raison ? Lorsque nous pensons qu'au jour présent, le fardeau devient plus léger.
  
Rabbi Nathan a également écrit que Rabbi Na'hman lui-même avait pu réussir ce qu'il avait fait durant sa vie uniquement grâce à ce conseil. Voici ce qu'à écrit Rabbi Nathan (Chiv'hé Haran, 14) :
 
Sa charge de travail était extrêmement lourde. Ce qu'il devait faire chaque jour est incroyable et lui posait beaucoup de difficultés. De fait, les difficultés étaient telles qu'il lui semblait souvent qu'il ne pourrait rien faire de tout cela. C'est seulement grâce à ce conseil qu'il était capable de remplir ses nombreuses obligations : chaque jour, il pensait que le jour présent était tout ce qui lui restait. Il ne se souciait nullement du lendemain ou des jours futurs. Il agissait comme s'il n'avait plus que ce jour. C'est ainsi qu'il était capable de faire tout ce qu'il devait faire chaque jour.”
 
Chaque personne est capable de faire face à tout ce qui doit être fait pendant un jour particulier : elle n'a que ce jour devant elle ! Lorsque ce qu'elle devait faire ce jour-là l'a été, le jour suivant, elle recommencera de la même façon : elle se préoccupera uniquement de ce jour-là et ainsi de suite.”
 
C'est ainsi que Rabbi Na'hman se comportait : il ne pensait jamais à rien d'autre, à l'exception du jour présent. Grâce à cela, il pouvait faire face à tout ce qu'il devait faire. S'il n'avait pas agit de la sorte, il n'aurait pas pu assurer les nombres responsabilités qui étaient les siennes. Dans son service de D-ieu, tout ce qu'il faisait était réalisé avec un effort et une pression formidables. Sans ce conseil unique – penser qu'au jour présent – il n'aurait pas pu conduire tout cela à bien.”
 
C'est le sens des paroles adressées au vice-roi de la part de la princesse : À cause d'un jour tu as perdu !” Dans la mesure où ton service de D-ieu n'était pas celui d'un jour – c'est-à-dire que tu ne t'es pas concentré exclusivement sur tes activités du jour et de l'heure présents – tu as échoué. Tu aurais dû savoir que tu n'avais que ce jour à te soucier. Cela t'aurait permis de rester concentré sur ce que tu devais faire ; tu n'aurais rien regardé d'autre. En d'autres termes, tu n'aurais pas été tenté de prendre un fruit du pommier pour le manger. Dans tous les cas, tu aurais pu me sauver de l'endroit où je suis.
 
 
À suivre…

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