Comprendre et être sensible

Les parents doivent être sensibles et faire attention à l’âme de leurs enfants. Ils doivent savoir qu’il y a des moments où l’enfant a besoin d’être gâté

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 05.04.21

Les parents doivent être sensibles et faire attention à l’âme de leurs enfants. Ils doivent savoir qu’il y a des moments où l’enfant a besoin d’être gâté. Par exemple, l’enfant dit qu’il ne se sent pas bien et qu’il ne veut pas aller à l’école. Les parents voient bien que leur enfant n’est pas malade, mais ils doivent comprendre que l’enfant a besoin qu’on le laisse rester à la maison. Evidemment, il s’agit là de cas d’exception et non à une mauvaise habitude que l’enfant a prise. Si cela se répète à plusieurs reprises et plus qu’il n’en faut il faut essayer d’éclaircir la situation. Mais si cela n’arrive pas du tout souvent, il faut savoir fermer les yeux.

Si l’on sait qu’il y a aussi des bas dans la vie quotidienne de l’enfant, cela donne aux parents une bonne approche : comment savoir renoncer tout en encourageant et en renforçant l’enfant. Comme dans l’exemple que nous avons rapporté, les parents peuvent dire à l’enfant : « Tu peux rester à la maison aujourd’hui si tu le souhaites. Il est vrai que tous les jours tu fournis beaucoup d’efforts et aujourd’hui cela t’est difficile. Ce n’est pas grave. Reste à la maison, repose-toi et prends des forces. »

Si l’on suit ce chemin, non seulement on aide l’enfant à grandir sans stress superflu, mais on lui apprend à savoir par lui-même qu’il y a des jours et des situations où l’on n’a plus de forces et que l’on a besoin de s’accorder du temps aussi à soi-même. C’est une chose que beaucoup de parents n’apprennent pas assez à leurs enfants. On ne leur apprend pas à se confronter aux échecs et aux chutes, et ainsi lorsqu’ils grandissent ils ne se laissent pas de temps pour se remettre de leurs chutes. Ils deviennent alors stressés et sont brisés et ils transmettent à leur tour cette pression à leurs enfants, et le cercle vicieux continue ainsi de tourner.

La connaissance du chemin de la vie :

Il est extrêmement important d’apprendre cela à ses enfants : il y a des choses dans la vie qui ne vont pas toujours bien, qui ne fonctionnent pas ! A ce sujet, Rabbénou Hakadoch que l’homme doit se montrer patient envers lui-même. Et ce principe, les parents doivent l’apprendre à leurs enfants et cela dépend de leur comportement vis-à-vis d’eux : ils doivent se montrer patients et indulgents avec eux lorsqu’ils sentent qu’il y a quelque chose qui ne va pas, ou qu’ils ne se conduisent pas comme il faut.

Il existe de multiples raisons pour lesquelles dans le Ciel on décide que tout ne doit pas aller comme il faut pour les êtres humains. De nombreuses fois, comme il est rapporté dans le livre « Le Jardin de la Foi », cela est une allusion au fait que l’homme doit réparer quelque chose. Quelquefois c’est pour lui faire comprendre que la réussite n’est pas automatique, quelquefois c’est pour le réveiller à changer d’attitude, ou pour se rapprocher d’Hachem etc. Comme il est écrit dans Torah 361, lorsque l’homme tombe, cela est voulu par le Ciel pour l’éveiller à se rapprocher d’Hachem et pour qu’il reparte de zéro, qu’il tourne la page. Bien sûr, il ne faut pas qu’il commence à s’apitoyer sur son sort et qu’il pense qu’il est un pêcheur et un fauteur, mais uniquement qu’il prenne un nouveau départ et qu’il s’éveille à se rapprocher d’Hachem.

Il est évident qu’il est très difficile d’énumérer et d’expliquer toutes les raisons pour lesquelles tout ne marche pas comme on le voudrait. C’est pour cela, que l’homme doit accepter cette réalité comme elle est et ne pas se rabaisser d’aucune manière. L’homme doit aussi apprendre ce principe à ses enfants pour ne pas qu’ils grandissent avec cette mauvaise habitude.

Pour cela nous allons rappeler ici que bien que nous ayons appris qu’il est important pour l’homme d’avoir un certain ordre de vie, une certaine connaissance de soi, qu’il atteigne les objectifs qu’il s’est fixé, et qu’il soit tenace pour obtenir ce qu’il veut en spiritualité, cela doit être accompagné de compréhension de soi, de patience et même de renonciation. Chacun doit prier et demander à Hachem de l’aider et de le diriger dans le bon chemin.

Ainsi donc, si quelque chose ne va pas chez l’enfant c’est une occasion de lui apprendre qu’ainsi va la vie, et lui donner tous les ustensiles pour se confronter avec les échecs, les chutes et les difficultés qui se présenteront. C’est le message principal que nous avons essayé de faire passer dans nos livres pour enfants comme par exemple dans le livre sur Avraham Avinou où nous montrons que même pour Avraham Avinou, ça n’allait pas au début…

Le chemin des justes :

En effet, ce sont souvent des choses que l’on ne raconte pas sur les Tsadikim, les justes. En général lorsque l’on raconte des histoires sur les Tsadikim, on ne relate que leurs réussites et on leur peint un portrait parfait comme si tout était allé toujours bien pour eux sans aucune faille ni difficulté. Celui qui entend cela pense alors qu’il n’a aucune chance d’être un jour un Tsadik. En effet, chez lui tout n’est pas parfait, et selon ce qu’il a appris, chez les Tsadikim tout se passe toujours comme prévu et ce serait donc une perte de temps que d’essayer d’être bien parce que de toutes les façons il ne pourra jamais être un Tsadik.

Tout cela est faux, entièrement faux, et au contraire il faut raconter les épreuves et les difficultés qu’ont traversé nos Tsadikim. Il faut raconter les confusions et les faiblesses auxquelles ils ont dû faire face et la manière dont ils se sont renforcés et ont surmonté cela comme dans le livre « Chivhei Haran », « les Louanges du Ran » que lorsque l’on commence à le lire on aurait plutôt tendance à penser qu’il aurait dû s’appeler « les echecs du Ran » … Dans ce livre, on raconte comment tout était compliqué pour Rabbénou Hakadoch, comment il n’arrivait pas à étudier les Michnayot et qu’il a dû pleurer encore et encore jusqu’à ce qu’il arrive enfin à apprendre les Michnayot. On raconte aussi comment il lui était difficile s’isoler  afin de parler à Hachem et comment il sentait alors que l’on ne faisait pas attention à lui et qu’on l’éloignait. Mais en réalité, c’est cela la vraie louange de Rabbénou Hakadoch : malgré toutes les difficultés il possédait une volonté extraordinaire et que grâce à cela il a pu se renforcer et grandir. A chaque fois, il recommençait du début. Jusqu’à ce qu’il mérité ce qu’il a mérité.

Attention ! Fragile !

Les parents ont un mauvais penchant qui les pousse à faire des remarques et des reproches à leurs enfants lorsque quelque chose ne va pas. Ils en arrivent même à les humilier, et cela n’est pas étonnant parce qu’ils se conduisent envers eux-mêmes de la même façon. Ils se rabaissent et ne voient pas les points positifs. Ainsi donc, ils agissent pareil envers leurs enfants selon ce « système dévastateur ». Détruire son âme ou celle des ses enfants c’est le mauvais penchant par définition. Chacun doit se répéter cela sans cesse : détruire c’est la définition du mauvais penchant. Construire c’est celle du bon penchant. Le bon penchant c’est encourager l’enfant, lui rappeler ses qualités, ses point positifs, ses réussites. Par exemple : « Aujourd’hui tu as bien prié. Tu m’as procuré beaucoup de plaisir lorsque tu as accompli telle et telle Mitsva. A présent, quelque chose ‘est pas allé selon tes espérances ? Nous allons prier, et la prochaine fois, Hachem T’aidera et tu réussiras ».

A suivre…
 

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