Une véritable éducation

II existe une notion dans l’éducation nommée « punition ». Cette notion est quelque peu problématique, et il faut bien éclaircir la façon de l’utiliser...

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 05.04.21

II existe une notion dans l’éducation nommée « punition ». Cette notion est quelque peu problématique, et il faut bien éclaircir la façon de l’utiliser. En effet, il y a une énorme différence entre des parents qui comprennent bien cette notion et entre des parents qui ne comprennent pas cela convenablement.

Nous devons apprendre cette notion d’Hakadoch Baroukh Hou Lui-même : lorsque Hachem punit, il y a toujours un objectif et une réparation et il n’y a jamais de punition comme vengeance. Même les vengeances qu’Hachem appliquera dans le futur aux méchants ennemis du peuple d’Israel, et aux dures écorces où il n’y a rien de bon, et bien même cette punition là possède une dimension réparatrice comme nous le savons grâce aux sages de la sagesse caché.

A plus forte raison Hachem agit ainsi envers ses enfants bien aimés, les enfants d’Israel, dont même le plus grand des mécréants est aimé par Hachem d’un amour éternel. Il est donc évident que chaque punition est uniquement donnée dans le but d’une réparation et d’une redirection vers le bon chemin et encore pour d’autres raisons que nous développeront plus loin. Il y a des punitions qui n’en sont pas vraiment. Par exemple un changement d’itinéraire : un homme devait passer par tel chemin afin d’arriver à tel endroit, il s’est trompé de chemin et à présent il est obligé de passer par autre endroit pour arriver là où il doit arriver.

Réparation et expiation :

Un exemple : le peuple d’Israel devait entrer en Eretz Israel quelques temps seulement après leur sortie d’Egypte, mais la faute des explorateurs entraina le fait qu’ils durent errer dans le désert durant quarante années. D’un côté, cela semble être une punition vraiment grave de rester dans le désert aussi longtemps, jusqu’à ce que toutes les personnes de la génération des explorateurs meurent.

Lorsque l’on regarde cela de façon subjective on peut voir qu’après qu’ils aient fauté, cela a entrainé une entache, qui pour pouvoir l’effacer, il fallait errer dans le désert durant quarante ans. Cela signifie que du Ciel on leur calcula un nouvel itinéraire parce qu’ils s’étaient trompés en chemin.

Le saint Zohar nous dit ainsi que si les enfants d’Israel avaient accepté avec joie et amour le décret de devoir rester dans le désert, ils auraient pu faire en sorte de réaliser une tellement grande réparation que grâce à cela ils seraient entrés quarante ans après en Israel et que la délivrance totale serait venue. Parce qu’ils se sont plaints et ont pleuré durant les quarante années, l’exil se prolonge encore et encore…

Ce n’est qu’un exemple de la conduite d’Hachem lorsuq’Il punit et qui n’a pour seul objectif que la réparation des fautes et non pas au nom d’une quelconque vengeance cruelle. Une autre possibilité qu’il peut y avoir dans la punition d’Hachem c’est qu’elle vient pour expier. L’explication à cela est qu’un homme qui a fauté entraine une perte et à un dommage dans le monde. Ainsi, les épreuves qui lui arrivent comme punition complètent le manque causé par sa faute. Il ressort de là que la punition vient expier ses mauvaises actions.

Nous apprenons de là un fondement essentiel : les parents doivent eux aussi, aborder la punition uniquement en tant qu’élément permettant de réparer, d’éduquer et d’expier et non pas pour la punition elle-même. On trouve souvent des parents qui se mettent en colère et qui punissent leurs enfants dans leur colère, juste pour lui faire de la peine. Il semblerait qu’ils pensent qu’ils en tireront une leçon, mais une punition cruelle ne permet pas du tout d’apprendre à l’enfant un enseignement, mais uniquement à vouloir se rebeller.
 

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