Aimer, toute la journée

Aimer, toute la journée ? Etre en excellents termes, 24 heures sur 24, toute la vie ? Si on le veut, ce n’est ni un rêve, ni une légende. C’est tout-à-fait possible !

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la rédaction de Breslev Israël

Posté sur 05.04.21

Quand j’étais au lycée, un des sujets les plus populaires qui faisaient la une des conversations entre copines était : comment une personne peut-elle savoir si elle aime vraiment son futur conjoint et si elle est prête à l’épouser. Certaines disaient : « Tu sais si tu l’aimes vraiment s’il est la première chose à laquelle tu penses en te réveillant le matin et la dernière à laquelle tu penses le soir avant de t’endormir ». Evidemment, c’était assez fantasque, et certainement pas le vrai baromètre pour décider que tel jeune homme était le bon.

Certes, personne ne décide de se marier sur la base de ce drôle d’argument, mais après y avoir bien réfléchi, j’ai trouvé là-dedans quelque chose d’important quand à notre lien avec le Créateur, notre façon de servir D.ieu, quelque chose qui nous mène également à la relation qu’on entretien avec son conjoint. Nous sommes censés aimer Hachem de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre essence, même si parfois, c’est difficile à ressentir. En disant « Shema Israël » avant de dormir et en commençant la journée par la prière mode ani, nous nourrissons ce lien. Et plus l’on s’unit à Hachem par la prière, plus notre amour envers Lui grandira et se renforcera.

Tout au long de la journée, nous pouvons trouver énormément d’occasions de faire entrer Hachem dans notre vie. A l’instant où nous ouvrons les yeux, nous commençons par la prière de base –mode ani- grâce à laquelle nous exprimons notre reconnaissance pour le simple fait de nous être réveillés de notre sommeil, quand Hachem nous rend notre âme : « Je Te remercie, roi vivant, de m’avoir rendu mon âme avec compassion, grande est Ta foi ! » Combien d’entre nous prennent-ils cela comme quelque chose d’évident ? Ensuite, nous procédons à l’ablution des mains (afin d’éliminer l’impureté du sommeil) avec une autre bénédiction de la prière du matin, cette même bénédiction que nous disons avant de manger du pain. Non, nous ne faisons pas ces bénédictions juste parce que nous en avons reçu l’ordre, mais parce que nous voulons remercier Hachem pour toutes les bontés dont Il nous comble –et nous à comblés- dans notre vie. A partir du moment où l’on travaille sur sa reconnaissance envers le Créateur, cela devient une seconde nature.

En s’adaptant à son environnement, on peut comprendre qu’en faisant le tour du cadran, on aura du mal à trouver un instant durant lequel on n’aura rien à dire au Créateur, parce qu’on peut toujours exprimer un remerciement pour toute l’abondance et les bénédictions qu’Il envoie. Chaque pas que l’on fait est un miracle en soi pour lequel il faut remercier. La possibilité de mordre dans un sandwich est quelque chose que l’on ne peut pas prendre comme allant de soi. Il n’y a pas si longtemps, à la suite d’une chute douloureuse source de problèmes dentaires, je n’étais pas capable d’effectuer ce mouvement, et le fait de manger se changea en une mission compliquée et surtout douloureuse. Je priai Hachem de guérir ma bouche afin que je puisse profiter de la nourriture qu’Il me donne, le remercier sans avoir mal.

Les achats non plus ne doivent pas nous sembler quelque chose de normal. Certes, ils font partie de notre routine quotidienne. On va au supermarché, on charge le caddie de sachets les uns sur les autres, de tout ce qu’il nous faut, mais réfléchissez-y une seconde : combien de miracles se cachent derrière un acte qui nous semble simple et ordinaire. Enormément ! L’existence du supermarché, plein de tout ce dont nous avons besoin, la capacité physique de s’y rendre et de choisir des produits, de payer –grâce à l’abondance qu’Hachem nous envoie dans sa grande bonté- ; autant de miracles routiniers que l’on ne peut ignorer, mais pour lesquels on se doit de remercier.

Le soleil, la pluie, le lever du jour, l’eau, le blé… La liste des bontés d’Hachem est infinie.

Les épreuves et les difficultés que l’on rencontre dans la vie sont toujours accompagnées de bonus extraordinaires qui nous donnent la force de surmonter les obstacles. Il suffit d’ouvrir ses yeux. De voir, d’observer. Si les aléas de la vie ne vous ont pas encore amené à rencontrer votre moitie, à construire votre foyer ou au travail qu’il vous faut afin de subvenir aux besoins de votre famille, il n’y a aucune raison de perdre espoir parce que chaque chose arrive en temps et en heure. Si pour une raison ou une autre, ça n’arrive pas, pour la raison que seul Hachem connait, sachez que ce n’est que pour le bien. Mais cela ne veut pas non plus dire qu’il n’y a rien à faire ou à changer. Tant que nos volontés sont de faire celle d’Hachem, nous pouvons tout-à-fait changer la situation. Le Créateur du monde peut tout changer ! Et peu importe combien cela semble impossible, à nos yeux, évidemment. J’ai déjà entendu énormément de cas dans lesquels la prière, le repentir, les bonnes actions et la tsedaka avaient complètement changé un décret en transformant la vie de beaucoup de gens. C’est là qu’intervient le cadeau que nous a fait Rabbi Nah’man de Breslev : l’isolement, la prière personnelle d’une personne avec son Créateur, qui fait des miracles.

Cela ne veut pas dire qu’il suffit de prier et de prendre sur soi des mitsvotes. Il faut les ressentir dans son âme. De cette façon, les commandements ne sont pas que des lois qu’il nous faut suivre, mais un alanguissement pour Celui qui nous a créés, du plus profond de notre existence. Et l’existence va de pair avec notre patrimoine et l’héritage de notre peuple. Dans une partie de la prière, avant de dire « Shema Israël », il est écrit : « Notre père, notre roi, pour Ton grand nom et pour nos pères qui ont mis leur confiance en Toi, et enseigne nous les lois de la vie afin de faire Ta volonté de tout notre cœur… » C’est ce que nous demandons à Hachem, qu’Il nous guide, qu’Il nous montre la bonne façon de vivre notre vie selon Sa volonté, de continuer et de perpétuer l’héritage que nos pères nous ont laissé, et de suivre leur voie.

Dans beaucoup de livres, le lien entre Hachem et le peuple d’Israël est comparé à celui d’un fiancé et de sa fiancée. Le recours à cette comparaison nous conforte dans l’idée que cette affection ne se finira jamais. C’est quelque chose d’incontestable, comme le profond amour entre le marié et la mariée, s’ils travaillent comme il le faut sur leur couple et le lien qui les unit.

A la fin de la journée, avant de nous endormir, nous sollicitons à nouveau l’aide d’Hachem en disant « Shema Israël ». Nous Lui demandons de nous pardonner les fautes que nous avons faites pendant la journée, qu’Il nous protège pendant la nuit, qu’Il nous enveloppe d’un doux sommeil. Y a-t-il une meilleure protection que celle-ci ? Que celle de D.ieu, Lui-même ?  Et en échange, nous nous rappelons de notre rôle : « Tu aimeras Hachem, ton D.ieu, de tout ton cœur et de toute ton âme et de tout ton être. »
Si nous nous efforçons de suivre une voie de justice et de droiture, Hachem sera, sans nul doute, la première chose à laquelle nous penserons en nous réveillant le matin et la dernière qui nous viendra à l’esprit avant de fermer nos yeux, et avec son aide, béni soit-Il, à chaque instant de notre vie. Et lorsque notre lien avec le Créateur sera ainsi, notre lien avec notre conjoint/e et le reste des membres de notre famille sera certainement la chose la plus parfaite qui soit.

Traduit de l’hébreu par Carine Illouz

 

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