Un homme valeureux

En hébreu, le mot hith’azkout signifie « renforcement », mais plus spécifiquement, il s’applique à qui s’arme de courage et se renforce dans les moments difficiles.

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 17.03.21

On entend toujours parler de la femme valeureuse – echet’ h’ayil ; mais qu’en est-il de l’homme valeureux, le ech h’ayil ? Qui est-il ? L’homme valeureux, c’est le type d’homme qui peut vraiment satisfaire et gratifier la femme de valeur. Elle ne veut pas se contenter de moins.

L’homme de valeur est celui qui a conquis ses envies et a mérité de parfaire sa sainteté personnelle. Cela ne se fait pas en un jour. En vertu du fait que l’individu aspire à s’améliorer et à s’élever spirituellement, il sera confronté à de nombreuses difficultés sur sa route. Mais s’il maintient sa joie, ses revers seront courts et relativement mineurs, et d’un autre côté, sa capacité à récupérer sera si forte que ses revers se changeront en victoires qui le propulseront encore plus vers l’avant. Mais s’il ne travaille pas sur la joie, ses revers deviendront de longues périodes angoissantes et moroses, susceptibles de le faire chuter encore plus. Donc, si vous êtes tombé, relevez-vous ! La joie et la ténacité vont main dans la main.

La souplesse est un merveilleux attribut dans le service Divin. C’est aussi un trait de caractère nécessaire pour l’homme de valeur. Si un soldat tombe au combat, il ne peut pas penser à ce qui est arrivé et pourquoi il est tombé, il doit se remettre sur pieds immédiatement et continuer à se battre. Il en va de même en ce qui concerne le combat de l’homme contre son mauvais penchant ; si quelqu’un tombe et a fait quelque chose de mal, c’est fait, c’est passé ! Levé-toi et va de l’avant ! Même les chutes viennent d’Hachem et tout est pour le bien. Mais si la personne réagit par la tristesse et la dépression, une petite chute se change en grande défaite. Au contraire, avec la joie, la personne peut avancer, prier, faire téchouva et continuer sa route vers l’ultime victoire de l’affinement de son caractère, la construction de sa foi et la correction de sa sainteté personnelle. 

En hébreu, le mot hith’azkout signifie littéralement « renforcement », mais plus spécifiquement, il s’applique à la personne qui s’arme de courage, se renforce dans les moments difficiles et trouve des raisons de se réjouir. Dans leurs enseignement, Rabbi Nah’man de Breslev et Rabbi Natan parlent de ce type de renforcement. Une fois, Rabbi Natan racontait des histoires au sujet des grands tsadikim. Il dit : « Ce tsaddik a atteint un tel niveau spirituel par le mérite de cette qualité qu’il avait : la hith’azkout. Et ce tsaddik-là a atteint le plus haut niveau spirituel de sa génération parce qu’il était un maitre en terme de hith’azkout. »

Rabbi Natan a eu le mérite de devenir le premier disciple de Rabbi Nah’man en vertu de son propre niveau extraordinaire en la matière –sur les plans spirituel et émotionnel, il savait garder la tête hors de l’eau dans les moments difficiles de tribulations indescriptibles. Ne succombez jamais à la tristesse, au désespoir ou à l’amertume ; Rabbi Natan s’accrochait obstinément à chaque minuscule raison d’être toujours joyeux. Nous voyons les résultats de ses efforts au fil des pages des précieux et inestimables écrits qu’il nous a laissés.

La sainteté dépend de la joie et du renforcement personnel. Ce dernier est un sujet à part entière qu’une personne doit étudier et pour lequel il faut prier jusqu'à ce que cela devienne une seconde nature. Plus une personne est capable de se renforcement et de s’encourager elle-même, plus vite elle se relève après une chute.

Si quelqu’un est déprimé parce qu’il a chuté en la matière, on ne peut pas juste lui dire de se réjouir. A ce moment-là, il n’en est pas capable. C’est comme dire à un pauvre de se procurer un million de dollars à la seconde même. Spécialement puisque la sainteté personnelle dépend de la joie, si la personne est vraiment triste sur le moment, elle n’a pas la capacité de ressentir sa propre joie. Nous devons l’aider en rectifiant sa façon de voir les choses.

Rabbi Nah’man dit que la volonté est plus importante que quoi que ce soit d’autre. Tant que la personne a la volonté, elle peut danser de joie ! Mais ce n’est pas un tour de magie, on ne peut pas devenir Moché Rabénou en deux semaines. Mais on peut vouloir être une personne juste et droite, peu importe où on se trouve sur l’échelle spirituelle.

Personne ne peut t’empêcher de vouloir ! C’est la plus grande raison de se réjouir, peu importe où tu es et ce que tu as fait : Hachem ne se soucie pas tellement de là où tu es maintenant, ce qui Lui importe, c’est là où tu veux être ! Même si tu viens de te casser la figure, tant que tu as la volonté de t’améliorer et de rechercher Hachem, quoiqu’il arrive, tu as toutes les raisons de chanter et de danser.

Si nous nous jugeons en fonction des résultats de ce que nous faisons, nous sommes tous médiocres. Personne n’est parfait et tout le monde a des défauts. Est-ce une excuse pour être triste et déprimés ? En aucune façon ! Nous devons prier Hachem de nous aider à nous accrocher à notre fort désir de sainteté, coute que coute. Et cela, mes chers amis, est la raison pour laquelle vous lisez cet article ; pas pour devenir un Tsaddik en un instant, mais pour mériter une volonté forte qui vous aidera à servir Hachem dans la joie malgré les aléas de la vie. Une telle volonté vous permettra de rire des obstacles et de surmonter les échecs. Hachem nous envoie des défis dans la vie dans le seul but de renforcer notre détermination et notre volonté. Puissions-nous répondre avec courage, amen!

Traduit par Carine Illouz

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