Fini les excuses !

Les grandes vacances sont finies, les enfants ont repris l’école, et notre âme nous met vraiment la pression. Eloul !

5 Temps de lecture

Agar Devage

Posté sur 05.04.21

 Ça y est ! Fini les excuses ! Les grandes vacances sont finies, les enfants ont repris l’école, et la vérité, c’est que notre âme nous met vraiment la pression. C’est pour cela qu’il est là : Eloul !

J’ai un aveu à faire…. Cela fait déjà un bon moment que je n’arrive pas à faire hit’bodedoute (m’isoler pour parler avec D.ieu).

Mon cœur est lourd, et le fait de me l’avouer franchement l’est tout autant… Car malgré tout, comme vous le savez, il s’agit du cadeau que nous avons reçu de Rabbi Nah’man de Breslev – « Une heure d’hit’bodedoute » chaque jour, et le Rav Chalom Arouch le souligne dans chacun de ses cours : la prière personnelle et l’isolement. Quelle sorte d’élève suis-je, si je ne maitrise pas la chose la plus basique (et aussi la plus dure) ?

Grace à D.ieu, j’ai accouché de mon troisième fils dans une grande joie, et tout s’est bien passé, mais je n’ai pas réussià reprendre ma routine.

Vous savez ce que c’est, les journées s’enchainent, les nuits sans sommeil aussi, deux autres enfants dont il faut aussi s’occuper, un mari, une maison à entretenir. Et surtout, des grandes vacances qui demandent beaucoup (et qui, grâceà D.ieu, touchent à leur fin).

Qui a gouté à l’hit’bodedoute peut témoigner que c’est vraiment le goût du paradis. Rabbi Nah’man définit ces moments comme « un peu du monde futur ». Et quand on sait ce à côté de quoi on passe, le pincement au cœur fait plus mal. Chaque jour, j’attendais l’opportunité, le moment où je serais seule et je pourrais simplement parler avec Hachem. Partager avec Lui mes expériences du jour qu’Il m’a donné, Le remercier pour ce que j’ai, faire le point sur mes actes, analyser les choses, du plus profond de mon âme…

Et c’est alors que, une fois seule et le moment propice arrivé, je m’endormis… Ou bien était-ce autre chose ? Toutes sortes d’excuses, des tentatives de repousser de quelques minutes encore, elles-mêmes repoussant la chose à plus tard… Et rien ne se passe. Peut-être qu’en fait, il ne faut pas attendre l’opportunité, peut-être qu’il faut la créer. J’ai été un peu paresseuse, j’ai un peu abandonné les réveils de bonne heure pour gagner mon heure d’hit’bodedoute quotidienne.

Non que le fait de se lever le matin et de dire « Aujourd’hui, je prends un nouveau départ » ne soit pas important – c’est très important. Et dire « Aujourd’hui, je fais hit’bodedoute» l’est tout autant. Car il y a eu des jours où j’ai vraiment réussi, mais il y a aussi eu des jours qui sont passés sans cette heure importante…

Et ne vous y trompez pas, cela ne veut pas dire que je ne Lui parle pas pendant la journée. Vous savez, quelques instants de conversation par ici, quelques instants d’analyse de mes actes par-là, et une rapide prise de recul. Mais quand même, ce n’est pas précisément l’heure de prise de recul dont parle Rabbi Nah’man. Et le résultat n’est bien évidemment pas le même.

C’est douloureux, mais c’est la réalité, et ce qui est fait, est fait…

Et l’essentiel est de repartir du début !

Ca y est. Fini les excuses. Les grandes vacances sont finies, les enfants ont repris l’école, le petit a déjà un peu grandi, et la vérité vraie, c’est que l’âme met vraiment la pression !

Maintenant qu’on est au mois d’Eloul, on bénéficie de beaucoup d’aide du Ciel dans tous les domaines, et surtout dans le domaine spirituel, puisque c’est précisément le but de ce mois. Et il en va de même pour la prière, puisque l’on sait que ces jours-ci, le roi est dans les champs ! Le Créateur du monde, Lui-même, est avec nous, Il entend nos prières sans intermédiaires. C’est ce que Rabbi Nah’man nous enseigne en ce qui concerne l’heure d’hit’bodedoute – il n’y a pas d’intermédiaires, pas d’accusateurs, rien du tout. C’est une heure qui est entièrement pour nous et le Créateur. Et en
Eloul, c’est un petit coup de pouce que D.ieu nous donne pour réussir, pour continuer àavancer, ne pas renoncer.

Elle arriva finalement, cette heure d’hit’bodedoute ! La vérité, c’est qu’au début j’avais un peu honte, vous savez combien de temps nous n’avions pas parlé ? Ça ne se fait pas et ce n’est pas très poli de commencer par des demandes, après tout, ce n’est pas un programme à la carte, nos demandes doivent trouver grâce à Ses yeux, il faut les exprimer comme on demande un cadeau, toujours.C’est pourquoi Hachem m’éclaira et me montra comment reprendre le chemin de l’hit’bodedoute et de la proximité que nous avions jusqu’à quelques mois auparavant.

Nous nous trouvons au mois d’Eloul, un mois plutôt décisif, si l’on puit dire, mais plein de miséricorde ! Nous sommes à la veille de Rosh Hashana, le jour où nous passons en jugement et où se décide l’année qui nous attend, sur tous les plans –spirituel, matériel, réussites, épreuves… Et chacun de nous espère la meilleure des années, la plus saine, la plus heureuse, la plus remplie de parnassa, de forces, de positif…Comment demande-t-on une telle année ?

Le conseil qu’Hachem a mis dans mon cœur est, tout simplement, de présenter à papa mon programme de travail pour la nouvelle année. Quels traits de caractère je dois conserver, quels autres je dois améliorer, et quelles bonnes volontés je souhaite voir se changer en actes. Je L’ai également informé très précisément des points que je maitrise déjà et de ceux auxquels j’aspire pour la nouvelle année. C’est pour le côté spirituel, plus ou moins, il y a bien sûr encore de nombreuses choses que je ne vous détaillerai pas.

Côté matériel : remercier plus pour ce qu’on a, car rien ne va de soi ! C’est en gros, car il y a encore beaucoup d’éléments que je ne soulèverai pas ici non plus.

La nouvelle année est comme une petite entreprise qui démarre, il nous faut donc des garants, de la volonté et beaucoup de réussite pour cet investissement / cette nouvelle année. Pour lancer l’affaire, il nous faut obtenir un prêtà la banque. Le Créateur est prêtà nous prêter, à tous, à nous donner l’opportunité de réussir, il suffit de savoir comment et quand. Il faut le bon timing.

Les jours d’Eloul sont porteurs de la force qu’il nous faut pour nous préparer à l’instant crucial, au moment où le directeur de la banque approuvera le prêt et nous permettra de mettre à bien notre plan de travail pour la nouvelle année. Il nous faut donc nous préparer. Et oui, c’est quelque chose qui nous engage, parce que nous devons lui montrer qu’investir en nous vaut la peine.

Ce n’est pas un rendez-vous de cinq minutes autour d’un café. C’est un rendez-vous sérieux et important, un moment fatidique ! Toute notre année en dépend. Il ne s’agit pas non plus d’un rendez-vous d’un jour, nous disposons de tout le mois d’Eloul, et même de toute l’année, mais Eloul est porteur de force, c’est un temps de grâce et… le roi est dans les champs !

D’accord, on s’améliore, on travaille sur ses traits de caractère, on fait, on corrige, mais… Il faut l’essentiel – la prière ! La merveilleuse et étonnante proximité qu’on ressent avec D.ieu pendant cette heure qui n’est qu’à Lui et nous.

“Oui, vous êtes des gens bien, mais ce n’est pas ce que je voulais dire. Je voulais que vous soyez comme les animaux qui hurlent dans la forêt des nuits entières” (Rabbi Nah’man de Breslev à ses élèves).

Puissions-nous mériter l’hit’bodedoute et la prière personnelle grâce aux jours de repentir élevés du mois d’Eloul, Amen !
 

Ecrivez-nous ce que vous pensez!

Merci pour votre réponse!

Le commentaire sera publié après approbation

Ajouter un commentaire