Parler à sa femme, c’est parler à D-ieu ! –

Demandons à une femme délaissée par son mari si elle a l’impression d’exister. La réponse est non, elle se sent comme si elle n’existait pas.

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le rabbin Éliyahou Haviv

Posté sur 06.04.21

Rabbi Nathan de Breslev enseigne : “La paracha Matoth parle des vœux et des serments ; à travers eux, il est possible de voir et comprendre la grandeur et la force de la parole. En effet, dès qu’on a prononcé un vœu ou un serment on devient obligé de faire exactement ce que l’on a dit. Telle est la grandeur de l’être humain – possesseur du libre-arbitre – qui peut par sa bouche fabriquer de nouvelles lois de la Tora.” 

Par exemple : s’il s’interdit par un vœu ou un serment une action permise, dès qu’il a parlé cette action est devenue pour lui une réelle interdiction de la Tora. Cette chose qui dépasse l’entendement existe pour nous montrer la force de l’être humain qui se trouve essentiellement dans la bouche et le cœur. De fait, lorsque le cœur éprouve un ardent désir de sanctification et qu’il l’extériorise par des paroles (en s’engageant à un acte de sainteté qui n’était pas obligatoire), alors son désir est transformé en Tora ; cet engagement est devenu pour lui un commandement de la Tora.” (Liqouté Halakhoth, Birkoth Hacha’har 5:90)
 
Plus que toute autre chose, la parole est le propre de l’homme. Elle est une sorte de pont indispensable entre le Ciel et la terre. En d’autres termes elle matérialise le spirituel. C’est ainsi qu’on doit comprendre que D-ieu créa le monde par la parole. La parole possède les deux aspects, elle est spirituelle car intangible, on ne touche pas une parole, mais elle est matérielle dans la mesure où grâce à elle on peut arriver au pouvoir, apprendre et enseigner, encourager ou humilier, comme l’ont dit nos Sages : la vie et la mort sont dans les mains du langage. La parole est par nature créatrice.
 
À notre tour nous créons D-ieu – si l’on peut dire – par nos paroles.
 
Avant de protester devant une telle affirmation, demandons à une femme délaissée, avec qui le mari ne prend pas le temps de parler, si elle a l’impression d’exister. La réponse est non, elle se sent comme si elle ne valait pas la peine d’être créée : elle n’existe pas. Par contre lorsqu’il répare son erreur et prend le temps de communiquer, elle est la plus heureuse : elle existe.
 
Il en est de même dans notre relation avec D-ieu, si on Lui parle (prière) et qu’on parle de Lui (étude) alors on Le fait exister dans notre quotidien. Cela dépend de nous, c’est la grandeur et la noblesse de l’être humain. Cette grandeur qui fait de l’homme l’associé du créateur dans la création nous permet de créer par nous-mêmes des lois de la Tora comme nous le voyons avec les vœux et les serments. (NB : on s’adressera à son Rav avant de prendre un engagement de ce type car il y a dans le néder-vœu une responsabilité à la hauteur de son importance).
 
Bien sûr D-ieu est omniprésent, mais Il n’aura de place dans notre vie que celle que nous lui donnerons avec nos paroles. À tel point que Rabbi Na’hman de Breslev affirme que le plus grand moyen qui soit pour s’approcher de Lui consiste à prendre un temps chaque jour pour épancher son cœur devant Lui, dans notre langue maternelle. De fait, lorsqu’on fait “exister” D-ieu en s’exprimant, on Lui permet en retour d’exprimer Sa bonté, de nous la prodiguer.
 
De la même manière, lorsqu’on parle sincèrement avec sa femme on lui permet de nous donner tout le bien et l’amour qu’il y a en elle. Et bien évidemment ces deux aspects sont liés. Une femme heureuse est la preuve la plus flagrante que D-ieu est heureux de nous.
 
Le Tsadiq – Le Juste
 
Parfois, les souffrances s’abattent sur un Tsadiq pour diminuer les souffrances d’Israël.
 
À celui qui amène un cadeau au Tsadiq, D-ieu donne de la sérénité.
 
D-ieu fait du bien à celui qui raconte les actions des Tsadiqim.
 
Lorsqu’une personne est bénie par un Tsadiq, elle doit se tenir debout.
 
Celui qui n’obéit pas à l’ordre d’un Tsadiq perd de son importance.
 
Chaque pas qu’on fait pour aller visiter le Tsadiq détruit nos ennemis.
 
Celui qui soutient le Tsadiq de plusieurs manières sera proche de lui dans le monde futur.
 
S’attacher au Tsadiq procure une grande réfoua-guérison.

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