Le dirigeant intrépide

Lorsque les ennemis nous entourent de tous les cotés, nous avons besoin d’un dirigeant de guerre plein de courage, et de rapidité pour nous diriger dans la dernière bataille...

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le rabbin Lazer Brody

Posté sur 08.11.21

Lorsque les ennemis nous entourent de tous les cotés, nous avons besoin d’un dirigeant de guerre plein de courage et de rapidité pour nous mener dans la dernière bataille. Un dirigeant qui n’aura pas peur d’arrêter toutes sortes de phénomènes de société menaçants ou de dire ses pensées a voix haute…

Au cours de ces derniers temps nous avons perdu des grands dirigeants spirituels, des Tsadikims de haut niveau. Aucun mot ne pourra décrire la douleur de la perte du Roch Yechivat Mir, le Rav Nathan Tsvi Finkel ou celle du Admour de Vichnits ou du Rav H’aim Pinh’as Sheinberg … Tout ce qui nous reste à faire c’est seulement de prier à D-ieu et de le supplier qu’Il nous garde nos dirigeants spirituels,  qu’Il leur donne une longue vie et la force de continuer à élever le peuple d’Israel dans les plus grands niveaux spirituels pour qu’ils puissent faire face aux maux du temps avec force,détermination, courage, et de nous amener au but-la Gueoula de notre peuple de nos jours.

De quels dirigeants parle-t-on ? L’admour de Melits répond à cela avec une histoire véridique :

Pendant les jours de tempête de la révolution russe en 1917, les vents forts du communisme et de l’athéisme commençaient à souffler au quatre coins de la Russie. Le mouvementdes lumières fit des efforts énormes pour convaincre les juifs à délaisser leur judaïsme en leur promettant des mérites équivalents à ceux des laïcs à condition qu’ils délaissent la Tora et lesMitsvots. Lorsque les juifs refusèrent d’être convaincus et ne voulurent pas se détacher de leurs sources juives, ces hommes méchants ont utilisé la force. Le mouvement des lumières n’ont pas eu peur d’utiliser tous les moyens pour arriver à leur but tant menaçant.
Entre temps, dans une petite ville de Russie, ou vivaient de nombreux juifs, le Rav de la ville décéda. C’était un homme gentil, intelligent, plein de miséricordes et de bontés envers tout celui qui demandait une aide, un conseil ou un encouragement.
Un grand conflit éclata après les 7 jours de deuil du Rav. Les anciens de la ville réclamèrent que ce soit le fils du Rav qui prenne en main la communauté, pour continuer dans le chemin de son père et qu’il soit le nouveau Rav de la ville. Le fils du Rav était une personne pleine de bonnes Midots, Talmid Hah’am et qui ressemblait à son père dans ses actes. Pour toutes ces raisons les gens âgés de la ville étaient convaincus qu’il était le plus apte à assurer ce poste.

Les plus jeunes de la ville, quand à eux, se sont opposés à cet avis. Bien sûr, ils avaient beaucoup de respect pour le fils du Rav mais ils pensèrent qu’il ne pourrait pas faire face aux défis de la nouvelle génération. Chaque jour, de plus en plus de jeunes gens quittaient le chemin de leurs pères, coupaient les Peot, la barbe, tombaient comme des idiots dans le piège des pseudo «lumières». C’est pourquoi, les jeunes gens invoquaient comme raison le fait que le jeune fils du Rav n’aurait pas la force de faire face au combat contre les athées des lumières et ceux qui veulent l’égalité des droits. Les jeunes de la ville réclamèrent un autre Rav, d’une autre ville, dynamique, fort, plein de courage, un Rav qui prendrait la ville avec une main forte sans aucune peur et aucune crainte, car en dehors des anciens de la ville, personne n’aurait de chance en face de cette menace …

Ce conflit continua des semaines et des semaines jusqu’au moment ou une personne avec un avis complètement objectif, proposa aux deux cotés de prendre conseil chez le «H’afets Haim» -Rabbi Israel Meir le Cohen de la ville de  Radin, afin de connaître et d’accepter  son avis qui émane de sa grande sagesse extraordinaire. Les deux partis étaient d’accord et ils partirent à Radin. Le «H’afets haim» écouta avec grande attention les paroles des deux parties, et pesa avec minutie toutes les raisons et preuves de chaque partie. Après la plaidoirie de chaque partie, il ferma ses yeux avec une grande concentration 3, 4 minutes. La tension dans le bureau du H’afets H’aim était a son comble…

Le H’afets H’aim ouvrit ses yeux et dit :«Il existe une différence entre le Cohen Gadol et l’oint de guerre[celui qui s’est fait versé l’huile avant de partir en guerre (Machoah’ Milh’ama). La Tora nous apprend que lorsqu’Aaron le Cohen Guadol décéda, son fils Elazar prit sa place. Elazar était un Cohen apte à cette fonction, étant sage et saint comme son père. Pourtant Pinh’as  reçu le titre de Machoah’ de guerre, et pas parce qu’il était le fils d’Elazar mais parce qu’il avait fait ses preuves pendant une période difficile comme dirigeant intrépide et courageux qui a servit son D-ieu avec vigueur et n’a eu peur de personne. On voit cependant que la Kehouna passe en héritage mais pas le titre de machoah’ de guerre.»

Le H’afets H’aim respira profondément et continua «Quand la Askala[le courant des lumières] s’est répandue dans tout l’est de l’Europe comme une maladie menaçante qui propage des virus et qui nuit à toute partie saine, les villes auraient eu raison de choisir pour Rav quelqu’un qui saurait les diriger spirituellement pour être leur maitre. Mais aujourd’hui, les choses sont autres. Dehors, se déclenche dans tous les sens une guerre contre la Emouna et contre  toute chose de la vie juive. Nous avons besoin de dirigeants intrépides, courageux et nous avons besoin de ramener tout le troupeau des jeunes à leur juste place. C’est pourquoi, je pense que les jeunes de votre ville ont raison de vous trouver  un Rav courageux, vivace, qui n’a peur de personne et qui est prêt à mener le combat pour la Tora et la Emouna !  »
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Aujourd’hui, plus que jamais, nous avons besoin de dirigeants spirituels forts et courageux, qui n’ont peur de personne, et craignent uniquement que D-ieu seul. Des grands sages peuvent être des Kohanims Guedolims mais n’ont pas obligatoirement les capacités afin de nous guider dans les batailles spirituelles qui nous menacent dans chaque génération. Ces dirigeants doivent être des personnes avec du courage, et qui n’ont aucune crainte à dire ce qu’ils ont à dire. Nous avons besoin de personnes qui ne mettent leur tête dans la politique ou la craignent, des personnes qui n’auraient pas peur d’arrêter des phénomènes de société menaçants et de toutes sortes. Nous avons besoin de guides spirituels qui sont à la tête de la bataille sainte et sont un exemple pour tous.Lorsque les ennemis nous entourent de tous les cotés, nous avons besoin d’un dirigeant de guerre plein de courage, et de rapidité pour nous diriger dans la dernière bataille avant la venu du Machiah’ de nos jours. Amen.