Mon 14 juillet juif

D-ieu aime que nous pensions à Lui et que nous agissions en conséquence. Ainsi, le soir et la journée du 14 juillet, lançons un pari à nos lecteurs et à nous-mêmes…

4 Temps de lecture

David-Yits'haq Trauttman

Posté sur 06.04.21

 

Cette semaine fait partie de celles où nous pouvons envoyer un signe positif au Maître du monde en lui rappelant que nous n'avons pas oublié nos racines saintes. Maintes fois dans nos éditoriaux, nous avons signalé que dans la vie quotidienne, il n'est pas utile de chercher les moments rares et grandioses pour servir D-ieu. Plutôt, ce sont dans les petits gestes de la vie que nous pouvons nous rapprocher du Créateur.
 
Lorsque nous commençons une semaine dans laquelle des millions de personnes non juives célèbreront une cause important à leurs yeux, Hachem nous offre la possibilité de renforcer le lien qui nous lie à Lui et de faire plaisir à notre âme.
 
Le 14 juillet, on fête quoi exactement ?
 
Chaque année, les célébrations du 14 juillet sont nombreuses. Le petit bal d'antan a laissé la place à des soirées où l'alcool coule à flot et où la violence physique n'est pas toujours absente. Rien que pour ces deux raisons, nous prendrions une bonne décision si nous décidions de ne pas nous mêler à ce genre de fête. Cependant, l'essentiel est ailleurs.
 
Bien souvent, nous rapprocher d'Hachem nous semble hors de portée : un style de vie qui est trop différent du nôtre, des rites que nous ne connaissons pas ou peu et qui nous semblent détachés de la réalité, une envie de vivre une vie plus libre et moins chargée d'interdits et d'obligations… Pourtant, il existe des moments où nous pouvons également faire un pas vers le Divin… sans rien faire ! La journée du 14 juillet fait partie de ces occasions.
 
Voilà une célébration qui n'est pas liée à notre héritage juif. À vrai dire, on peut se demander ce que les français non juifs célèbrent réellement ce jour-là.
 
L'immense majorité des français a depuis longtemps perdu tout espoir en sa classe politique ; l'économie pèse de plus en plus lourd sur notre vie quotidienne et depuis l'exploit sans précédent de British Airways, nous nous posons tous-tes la même question : “Quelles seront les prochaines personnes qui seront obligées de travailler gratuitement pour leur compagnie ?” Chirac hier, Sarkozy aujourd'hui… qui se préoccupe vraiment de savoir qui sera le prochain ?
 
Le Pen d'un côté, Dieudonné de l'autre. Les communistes à gauche et les socialistes presque à droite. Tout ce cirque devrait nous donner la nausée par ce qui les unit : l'antipathie envers Israël et la main toujours tendue vers les arabes, peu importe ce qu'ils font et ce qu'ils disent. Cette société possède de nombreux aspects pour nous déplaire et tous les sondages montrent qu'elle déplaît aussi aux français non juif.
 
Y aller ou ne pas y aller ?
 
Si l'interrogation existe pour la raison de fêter le 14 juillet pour les français non juifs, elle est encore plus persistante pour les français qui le sont. Si nous participons à leur célébration – parmi eux – que faisons-nous là-bas ? Si nous organisons une petite fête entre copains – entre nous – que faisons-nous là ? Dans les deux cas, nous aurions sans doute mieux à faire.
 
D-ieu aime que nous pensions à Lui et que nous agissions en conséquence. Ainsi, le soir et la journée du 14 juillet, lançons un pari à nos lecteurs et à nous-mêmes : agissons comme juifs et juives.
 
Inutile pour cela de devoir remuer terre et ciel ; également, point besoin de jeûner des heures interminables ou de devoir rester la journée entière à la synagogue. Plus simplement, faisons le pari de ne prendre part à rien qui est lié au 14 juillet et à une fête qui n'est pas la nôtre.
 
Les tentations ne manqueront pas. Tel ami nous suppliera de venir se joindre à la fête ; un autre nous citera la qualité des boissons et des apéritifs de la soirée… Tout semblera jouer contre nous. Pourtant, si nous tenons bon et qu'en fin de journée notre âme est restée éloignée de ces célébrations, nous vous assurons qu'Hachem vous regardera d'une façon différente !
 
Soyons téméraires : pour combattre les tentations, munissons-nous des armes qui les affaibliront. Nous pouvons décider de réciter quelques chapitres de Téhilim ; nous pouvons également apprendre un peu de Guémara. Chaque personne peut choisir ce qui lui plaît, en fonction de son sexe, de son éducation, de son âge… Il existe une seule obligation : que l'activité soit sainte et qu'elle nous permettre de nous lier fortement avec nos racines uniques. Plus nous serons assidus-es, plus les tentations étrangères s'amoindriront.
 
Cette année, si nous parvenons à passer un “14 juillet juif”, ce n'est pas seulement notre âme à qui nous aurons fait plaisir. Quelques jours après le 14 juillet, nous avons de grandes chances de récolter les fruits de nos efforts. Une bonne nouvelle inattendue nous comblera de joie ; une difficulté envisagée s'estampera… Faisons confiance à D-ieu pour nous montrer Sa satisfaction.
 
Ce “14 juillet juif” pourra devenir notre emblème pour le reste de l'année et pour afficher nos couleurs : juives. Nous ferons cela à la manière juive, c'est-à-dire d'une façon discrète, sans tambours ni trompettes.
 
Laissons les autres vivre leur vie. Si nous commencions un peu à vivre la nôtre ?
 
Vous êtes cordialement invités à lire les billets du jour sur le blog de David-Yits'haq Trauttman à www.davidtrauttman.com/

Ecrivez-nous ce que vous pensez!

Merci pour votre réponse!

Le commentaire sera publié après approbation

Ajouter un commentaire