Partir en vacances avec D-ieu

Il existe une chose pour laquelle nous ne devrions jamais ressentir le besoin de partir en vacances : notre relation avec D-ieu...

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David-Yits'haq Trauttman

Posté sur 06.04.21

 

C'est parti ! La transhumance annuelle des français a commencé et pendant deux mois les mêmes paroles se retrouveront sur des millions de lèvres : “Quand pars-tu en vacances ?” ; “Quand reviens-tu à Paris ?” etc. Adieu au boulot et à l'ambiance morose causée par les menaces de licenciement ; tirons notre révérence – même que provisoire – à notre voisin malotru et à notre concierge toujours mécontente. Direction : la plage, le sud, la montagne, le nord… chacun choisira comme bon lui semble. Le programme des deux mois à venir est simple et se résume en un seul mot : plaisir.
 
Se faire plaisir
 
Est-ce étonnant ? Tout au long de l'année nous entendons les mêmes nouvelles : crise économique mondiale (et cette année a été encore plus difficile que les précédentes), risques de guerre en Israël (la situation actuelle en Iran est suivie de près par les millions d'israéliens), violence et anti-sémitisme en France (le procès de Fofana et des tueurs d'Ilan Halimi, le bien triste Dieudonné…), la liste est longue.
 
Avec un tel menu, qui ne voudrait pas faire une pause et partir quelques semaines pour se mettre au vert ? Dans certains cas, nous avons même l'impression que cette envie est plutôt un besoin : encore quelques mois sous pression et c'est plutôt une maison de convalescence qui aurait dû nous accueillir !
 
Ainsi, se faire plaisir est une envie – ou un besoin – dont la légitimité ne fait aucun doute. Qui éprouve de la joie à vivre une vie de misère, de soucis et de tracas de toutes sortes ? Cette pause annuelle des vacances d'été est souvent l'occasion de retrouver une énergie et un optimisme qui s'étaient affaiblis au fil des mois.
 
En vacances, c'est notre façon de penser qui change : les affaires du monde deviennent une préoccupation lointaine, Sarkozy un concept secondaire et même la burqa sort de notre esprit. Toute une révolution !
 
Et D-ieu dans tout cela ?
 
Certes, les vacances représentent un moment important de l'année et loin de nous l'idée d'en amoindrir votre plaisir. Pourtant, il existe une chose pour laquelle nous ne devrions jamais ressentir le besoin de partir en vacances : notre relation avec D-ieu et notre devoir de vivre comme membre d'un peuple saint.
 
Cette idée peut faire sourire : “Moi, saint-e ? Avec mes pensées et mes envies ? Je comprends que Moché Rabbénou fut saint ; le Ba'al Chem Tov était également un personnage exceptionnel ; mais moi ?”
 
Ne partez pas en courant car nous vous l'affirmons : vous aussi êtes saints-tes. Vos pensées et vos actions sont sans doute différentes de celles des Tsadiqim qui ont jonché l'histoire de notre peuple, mais nous possédons tous-tes – sans exception – une part de sainteté en nous et il serait bon de ne pas l'oublier en partant en vacances.
 
Notre sainteté se trouve dans notre volonté de penser à D-ieu et de faire ce qu'Il désire de nous. Point besoin de lever les yeux au ciel : Hachem n'attend pas de vous que vous souleviez des montagnes… ni que vous fassiez ce qui vous semble hors de portée. C'est exactement là que réside notre sainteté : faire ce qui est sans doute difficile pour nous, mais tout de même faisable avec une certaine dose d'efforts.
 
Chaque personne étant différente, il est impossible de fixer la barre à un niveau précis et de s'exclamer : “Chaque personne qui fera cela sera sainte !” Plutôt, ce sont dans les petits gestes destinés à D-ieu et qui ne sont pas pour nous encore des habitudes que nous trouvons notre sainteté. On comprend ainsi pour quelle raison la situation est différente pour chaque individu.
 
Prenons un exemple : nous savons qu'un homme ne devrait pas poser ses yeux sur une femme, à plus forte raison si celle-ci est vêtue d'une façon indécente. Les occasions où nous serons affrontés à cette situation risquent d'être nombreuses cet été. À la plage, aux terrasses des bistrots, dans les marchés publics… que de tentations !
 
Voici notre pari de l'été : mettons de côté les comportements des grands Sages qui sont sans doute trop éloignés de nos capacités. Cependant, si nous parvenons à baisser les yeux et à ne pas regarder les choses qui nous sont interdites, nous pourrons nous coucher avec la satisfaction d'avoir accompli presque l'impossible : garder nos yeux – et donc nos pensées – propres.
 
Ainsi, il devient possible de nous lier à D-ieu au beau milieu de nos vacances, en bermuda et enduits d'une couche épaisse de crème solaire. Quelle révélation ! Penser à D-ieu à Saint-Tropez ou à la Grande-Motte n'est pas donné à tout le monde ; si nous y parvenons, le petit pas de l'américain Amstrong sur la lune ne sera rien par rapport à notre avancée. Parole de serviteur d'Hachem !
 
Voici la règle à ne pas oublier toute l'année et à plus forte raison pendant ces vacances : une pensée vers D-ieu peut nous sortir des situations les plus difficiles. À aucun moment et dans aucun cas, le Maître du monde se trouve loin de nous. Il suffit de le vouloir et nous pouvons faire appel à Son aide. Autant de fois nous le ferons, autant de pas vers Lui nous aurons faits.
 
Dernier conseil pour cette semaine : parler à Hachem – chaque jour et dans la langue de notre choix – devrait faire partie de notre routine. Si cela n'est pas encore le cas, les vacances représentent le moment idéal pour commencer cette pratique d'une sainteté sans pareil.
 
Choisissez des heures favorables ; par exemple, lorsque tout le monde dort encore. Allez vous promener seul dans une forêt, au bord de la mer. Isolé du monde, faites une pause méritée et commencez à verser votre cœur devant le Créateur. Vos bêtises, vos difficultés, vos soucis… rien ne doit être caché et tout peut être l'objet d'une prière superbe. Il suffit de le vouloir et s'il le faut, c'est D-ieu Lui-même qui mettra les mots dans votre bouche.
 
Pendant ces quelques minutes, les plus grands Sages du peuple juif se pencheront sur vous et vous écouterons : votre discours sera pur et chaque mot prononcé sera reçu immédiatement dans les sphères célestes. Si des larmes coulent de vos yeux, ce sont les portes du Paradis qui s'ouvriront alors pour vous. Chiche ?
 
Qui a dit que nous ne pouvions pas ressembler aux grands personnages du peuple juif ?
 
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