S’accrocher à la Joie

Les gens ne croient pas qu'ils peuvent corriger leur âme simplement par la joie. Ils ont cette notion erronée que la téchouva doit être triste et mélancolique...

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 04.04.21

Ne laissez pas le mauvais penchant vous mentir et vous lier à la tristesse et au désespoir. Vous devez vous accrochez à la joie, coûte que coûte. Une fois, rabbi Nah’man de Breslev fit remarquer à ses élèves : « Même si je commettais le pire pêché au monde, je ne tomberais pas dans le désespoir ; je ferais simplement téchouva et je continuerais à servir Hachem avec joie. »

Les gens ne croient pas qu'ils peuvent corriger leur âme simplement par la joie. Ils ont cette notion erronée que la téchouva doit être triste et mélancolique, alors que le Zohar dit bien que la tristesse émane du « côté obscur ». Nous devons donc prier pour qu’Hachem purifie nos cœurs de la tristesse et nous aide à être joyeux toute la journée, puisque la joie est signe qu’on sert Hachem comme il se doit.

Une personne qui cherche à améliorer sa sainteté personnelle doit surtout s’appliquer à toujours être dans la joie, car la joie n’est pas seulement synonyme de sainteté, elle est la sainteté. Comme nous l'avons mentionné plus haut, quand une personne est joyeuse, Hachem Lui-même, préserve sa sainteté. Grace à la joie, la personne a la volonté de prier et de parler longuement à Hachem, parce qu’elle est la meilleure façon de se connecter à Lui.

Une personne sans joie se persécute : « Ma prière personnelle était terrible, mes prières régulières étaient sans cœur, Hachem ne veut certainement pas écouter quelqu’un comme moi… » Etre joyeux est une mitsva en soi, qui n’est en rien liée avec ce que vous avez ou n’avez pas fait. Même si une personne a transgressé un commandement, cela ne change pas le fait que la Torah l’oblige à être joyeuse. Une personne peut toujours se réjouir en Hachem et tirer sa joie des mitsvotes qu'elle est capable de faire. On est toujours libre de se rapprocher d’Hachem et de se cramponner à lui, comme le dit le roi David : « Je me réjouirai en Hachem » (Psaume 104).

Nos sages enseignent qu'une mitsva entraine des mitsvotes supplémentaires, alors qu'une transgression déclenche des transgressions supplémentaires. Si une mitsva, quelle qu’elle soit, a le pouvoir d’en déclencher une autre, alors la mitsva prodigieuse de se réjouir conduit certainement à faire d’autres mitsvotes avec ardeur et agilité d’esprit. L'inverse est vrai quant à l'énorme péché de la tristesse : elle peut attirer la personne vers le bas et l'amener à faire encore plus de transgressions, que D.ieu nous préserve.

On peut être heureux, même quand on essuie un revers dans la vie. Tout d'abord, il faut s’accrocher à la mitsva d'être joyeux, quoi qu’il arrive. Une fois qu'on maintient sa joie, on peut facilement faire téchouva, puisque la mitsva d'être joyeux peut déclencher celle de faire téchouva. Et si la personne fait téchouva par amour, le péché qu'elle a commis se transforme en mitsva. Donc, en se cramponnant à la joie et en restant joyeux, un revers devient une victoire.

Rabbi Nah’man nous avertit que quand une personne est triste, la Présence Divine la quitte, parce que la Présence Divine est la sainteté absolue tandis que la tristesse est l’incarnation de l'impiété. Par conséquent, la tristesse dans le mariage détruit la paix conjugale, puisqu’un foyer où règne le chalom (la paix) doit être un lieu d'habitation digne de la Présence Divine.

Grace à la joie, la personne a tout, le matériel et le spirituel. Elle mérite une bonne santé, un revenu suffisant et la téchouva par amour. Elle jouira d’une bonne vie de satisfaction dans ce monde et dans le prochain. Ceci lui revient « mesure pour mesure », puisqu’un moment de service d’Hachem dans la joie Lui apporte une satisfaction sans bornes. Servir Hachem dans la joie est un signe que la personne ne remplit pas seulement une obligation, mais sert Hachem de tout son cœur. La Guéoula, la rédemption finale de notre peuple, dépend de notre service d’Hachem avec joie. Les enseignements de Rabbi Nah’man tournent complètement autour du concept de joie et de sainteté, et il incitait ses élèves à toujours être joyeux, car c’est de cette façon qu’ils pourraient illuminer le monde. Et vous le pouvez également !

Traduit par Carine Rivka Illouz

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