Solides comme des rocs

Quelle est la force de la foi ? De l'amour ? L'opération Roc inébranlable (צוק איתן), trois jeunes enlevés et assassinés, et des histoires révélant une force mentale hors du commun, sont autant de réponses à LA question des questions.

Ne pas dormir de la nuit, se réveiller au son des missiles, des sifflements, des explosions et des sirènes qui retentissent puis se taisent, c'est dur. Etat d'urgence, des enfants pleurent, courir encore vers les abris, un bébé dans les bras, se coucher sur le sol en pleine rue… D.ieu, que demandons-nous ? De vivre une vie normale comme n'importe qui, et si possible, sans que des missiles ne voltigent au-dessus de nos têtes.

Ça a commencé au compte-gouttes, un missile par-ci par-là. Mais nous savions tous très bien qu'on ne pouvait l'ignorer, même si c'étaient des cas isolés, et nous attendions. Nous voulions connaitre la suite, savoir où nous allions, et puis tout s'est escaladé, et l'opération Roc inébranlable a été lancée.

Tout ce qui nous reste à faire maintenant, c'est prier.

Prier pour que le Créateur du monde nous vienne en aide, qu'Il aide les forces de sécurité, les soldats qui sont là-bas, sur le front, prier pour les citoyens de l'état d'Israël qui sont attaqués par des missiles, du sud jusqu'au nord du pays. Grâce à D.ieu, nous sommes témoins de grands miracles, nous voyons comment le Créateur repousse ces missiles grâce à ses précieux envoyés et leur technologie : le dôme de fer.
Prier que le Créateur nous unisse une fois pour toutes (et pas seulement dans les moments tristes et difficiles).

Prier pour que le Créateur nous renforce, que nous soyons inébranlables (איתנים) comme les rocs en haut des falaises (צוקים).

On ne s'arrête pas de prier, à la maison comme sur le champ de bataille : les soldats de Tsahal prient à la frontière de Gaza, que D.ieu les garde et les ramène à la maison sains et saufs !

Quand je regarde le nom qui a été donné à cette opération, roc inébranlable, je m'émerveille encore, à nouveau, de la providence Divine. Ce nom est tellement approprié pour nous, il caractérise tellement bien la spécificité de notre peuple –des gens solides comme des rochers, ne tombant pas dans la déprime, malgré tout ce que nous traversons. Et dans cette opération, je l'entends de beaucoup de personnes, « malgré la difficulté et la douleur, nous sommes prêts à nous asseoir dans les abris, nous ne tombons pas dans la déprime, ni dans le désespoir ou la peur, juste, qu'ils en finissent avec ces terroristes de Gaza, que le but soit atteint, » m'a dit un homme pour qui toutes les limites ont déjà été dépassées et « le temps est venu de traiter, à la racine, ce problème qui nous accompagne, malgré nous, depuis plus de dix ans. Nous sommes forts et nous sommes avec les soldats, nous prions pour eux. Nous sommes un peuple, dans le feu comme dans l'eau, nous traverserons tout ensemble ! »

C'est la force de l'unité, c'est la force de l'amour. Quand vous voyez quelqu'un qui est prêt à se sacrifier, à être là-bas, un pour tous et tous pour un, quand vous voyez un amour sans limites, un amour gratuit, vous vous remplissez d'une fierté unique, une fierté nationale, celle de faire partie d'un peuple particulier. Dans les medias, on nous montre l’opération sous tous les angles, mais aussi des images de cette belle opération d'unité.

Des familles du sud qui préparent des repas de rois pour les soldats, des familles qui ouvrent leurs maisons à leurs frères du sud qui veulent s'évader un peu de la course aux abris, des sirènes, des sifflements des missiles et des explosions qui les suivent. Parce qu'aujourd'hui, plus que jamais, notre solidarité et notre unité sont la chose la plus importante qui soit, solide et inébranlable, comme un roc. Le soutien et la patience dont nous ferons preuve les uns envers les autres, c'est une valeur suprême.

Une valeur qui joue un grand rôle dans le ciel, plaçant les pions sur l'échiquier, en notre faveur évidemment (nous pouvons le voir sur le terrain !).
Ces derniers jours, j'ai écouté la chanson du chanteur Boaz Sharabi, la foi, encore et encore, et j'ai ressenti toute la puissance de ce mot qui, ces derniers temps, nous est aussi indispensable que l'oxygène.

« Quand le ciel pleure, les larmes cesseront si la foi est là… » Les cieux ont pleuré pour nos chers frères qui ont été tués de sang-froid, juste parce qu'ils étaient juifs, pour des jeunes, pour une jeune fille qui se rendait à un entretien d'embauche, pour un père qui a été tué alors qu'il allait célébrer le soir du seder en famille, pour un soldat qui pensait se reposer un peu sur la route vers la base… Et malheureusement, la liste est encore très longue. Et nous continuons grâce à la force que nous donne la foi, cette force qui est le carburant le plus important dans la vie, grâce à la force de l'amour, grâce à la force que les mères des trois jeunes assassinés –Eyal, Gilad et Naftali, que D.ieu les venge- nous transmettent encore et encore.

La mère d'Eyal, que D.ieu repose son âme, a dit de lui qu'il était un battant. Maintenant, après qu'il ait été assassiné et soit monté au ciel, elle l'envoie frapper à toutes les portes de la miséricorde : « Eyal, tu as toujours été un battant. Maintenant aussi, dans le ciel, reste battant, pour nous… »

Vous comprenez, c'est la force de la foi.

La rabbanite Yemima Mizrah'i a rapporté une histoire poignante. Lors d'un congrès auquel elle participait il y a peu de temps, une femme monta sur scène et dit : « J'ai une histoire à vous raconter. Je suis professeur et je donne des cours de soutien. Un jour, un élève est venu me voir et j'ai vite vu qu'il n'avait pas vraiment besoin de soutien, il était excellent. Es-tu sûr d'avoir besoin d'aide ? Sûr de lui, il répondit : Oui ! Je vis alors que ses notes étaient excellentes, 90-95/100, et je lui demandai : Pourquoi ? A quoi il répondit : Il faut toujours s'améliorer, être meilleur. Bref, un mystère. Mais à ce moment-là, il se tourna vers moi et me dit : Ecoutez, ne le dites à personne… J'ai un ami qui a besoin de cours de soutien, et il a tellement honte de venir vous voir. Alors je lui ai dit : N'aie pas honte ! Regarde-moi, j'ai des bons résultats et pourtant je prends aussi des cours de soutien… Et ce jeune homme, inspira-t-elle profondément, s'appelle Gilad Shaer. »

Vous comprenez, c'est ça, la force de l'amour.

« Même si tout est gris autour » chante Boaz Sharabi, « et que nos yeux ne voient que l'automne, même si je n'ai pas trouvé la réponse, avec la foi, on y arrivera ! »

Alors accrochez-vous bien, tenez bon, partout où vous vous trouvez. Levons nos yeux au ciel et ouvrons notre cœur de toutes nos forces, de toute notre âme et de tout notre amour, vers notre père dans le ciel, et demandons-Lui qu'Il nous protège, que nous soyons toujours solides et forts comme des rocs, car avec une telle force, on peut vaincre n'importe quel missile, peu importe sa portée !