Juste ce qu’il faut !

La première fois que j’ai voyagé à Ouman, c’était il y a quatre ans. Je traversais une période assez difficile, j’étais au beau milieu de mon « année de peurs », et je suis partie à Ouman avec de gran

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Rivqa Levy

Posté sur 05.04.21

 La première fois que j’ai voyagé à Ouman, c’était il y a quatre ans. Je traversais une période assez difficile, j’étais au beau milieu de mon « année de peurs », et je suis partie à Ouman avec de grandes attentes que même si j’arrivais cassée, j’en repartirais remplie et renforcée.

J’ai fait trois séries d’isolement de six heures sur la tombe de Rabbi Nah’man, presque sans manger, presque sans dormir, mais ma peur ne diminuait pas, elle était toujours là. Le temps était affreux, ça gelait, le verglas glissant était partout. Je ne connaissais aucune des femmes de mon groupe, et même quand j’essayais de sympathiser ou d’engager la conversation, j’avais du mal, car mon hébreu était encore très basique à cette époque. En quittant Ouman, trois jours après y être arrivée, j’étais beaucoup plus détendue, mais ce n’était pas le « wow »  que j’attendais.

La solitude que je ressentais était terrible.

Les choses commencèrent à s’arranger au fil du séjour, en particulier lorsque nous étions sur la route pour la tombe de Rabbi Nathan de Breslev, et par la suite, de Rabbi Israël, le Saint Baal Chem Tov. Je quittai l’Ukraine dans un fort sentiment de « je n’en ai pas fait assez à Ouman, et je n’ai vraiment pas l’intention d’y retourner ».

Je suis rentrée hier de mon sixième voyage à Ouman, et c’était incroyable. Cette fois, les « wow » se sont succédés, ainsi que les miracles et beaucoup de grandes idées. Je suis rentrée « illuminée » et émerveillée, sur une autre planète comme on dit (voilà, je l’avoue enfin…).

Mais ce n’est pas ce que toutes les femmes du groupe ont ressenti. A la fin du voyage, une équipe de tournage nous aborda et nous questionna sur cette expérience. Les réactions étaient variées –« C’était génial ! », « Vraiment super ! », « Wow ! » et d’autres encore…Mais jeremarquai qu’une jeune fille était très silencieuse, comme si énormément de choses la traversaient. Elle évita, en quelque sorte, l’interview en disant qu’elle n’avait rien à dire.

Une fois le tournage fini, je me dirigeai vers elle pour lui demander comment elle allait. Elle me regarda d’un air triste et perdu. Je compris tout de suite. Moi aussi, j’étais comme elle après mon premier voyage. En fait, je pouvais voir qu’elle ressentait ce « loupé » par rapport à tout ce que représente Ouman, je lui expliquai donc ce que j’ai compris au fil des quatre dernières années. « Tu recevras toujours de Rabénou ce dont tu as besoin ! Et même si tu ne te sens pas éclairée, et même si tu ressens tout le contraire, la magie de Rabénou opère sur ta vie, il faut juste un peu de patience, et ne perds jamais espoir. »

Ma première fois à Ouman n’était vraiment pas « quelque chose », mais ma vie a changé du tout au tout, et des choses que je souhaitais vraiment me sont arrivées, l’une d’elle était que nous avons déménagé en moins d’un mois.

Apres mon deuxième voyage à Ouman, je flottais complètement, j’étais « au septième ciel », puis je me suis écrasée ; tout juste une semaine après, et ça a fait très mal. Lors des deux voyages qui ont suivi, j’ai souffert de maux de ventre terribles pendant les deux premiers jours à Ouman, à cause d’un grand stress intérieur qui commençaà se manifester : des angoisses auxquelles, à l’époque, je n’arrivais pas à faire face.

Le voyage numéro cinq fut le pire de tous. C’était en été, c’était pour Chabat, c’était en famille, ça aurait dû être génial. Mais ça ne fût pas le cas.

Je quittai Rabénou avec une sensation terrible d’être rejetée et « mauvaise », en pensant que j’étais la pire personne au monde. Cela me prit deux semaines pour retrouver mon calme intérieur. Mais vous savez quoi ? En fin de compte, c’était le plus grand des cadeaux que je reçus dans vie, car ce voyage me fit comprendre quelque chose d’important : que j’étais pleine de fierté ! Je compris également que malgré toutes les prières, les idées et les mitsvotes, je ne sais rien du tout. Rien ! Nada !

C’est la raison pour laquelle cette fois, la sixième fois, j’appréhendais beaucoup. Mais cette fois encore, j’ai reçu exactement ce dont j’avais besoin : une sensation agréable et un amour infini, la force pour continuer à me battre contre le mauvais penchant.
Ouman est le meilleur cadeau que vous puissiez faire à votre âme. Mais si votre dernier voyage (ou le premier), ne s’est pas avéré « génial », ne désespérez jamais ! Un processus spirituel n’est pas une ligne droite, ce n’est pas quelque chose que l’on traverse sans obstacles. Rabbi Nah’man de Breslev est le maître pour relever ceux qui tombent, et pour enseigner à toutes sortes de « rabbins » (c’est-à-dire les gens ordinaires qui prétendent tout comprendre même quand ce n’est pas le cas) que, peu importe leurs acquis et leurs actes dans leur service divin, le chemin est encore long.

A Ouman, on reçoit exactement ce dont on a besoin, toujours ! Et tôt ou tard, ce voyage à Ouman sera un florilège de grands moments ! Ça arrive à un moment ou à un autre, et alors, on ressent le bon, l’amour et les miracles dont Rabénou nous enveloppe.

Des voyages pour femmes sont régulièrement organisés avec la Rabbanite Arouch. Vous êtes les bienvenues ! Contactez-nous au 02-5812210, et partez rendre visite à Rabbi Nah’man !

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