Mon expérience d’Ouman

des appels de gens m’annonçant qu’il s’était passé des choses étranges(mais toujours positives)pour eux quand j’étais là-bas,des objets retrouvés instantanément rien qu’en chantant

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Yael Levy

Posté sur 05.04.21

(9 au 13 mai 2012, Lag Baomer)
(écrit du 15 au 22 mai 2012)

En venant à Ouman, j'ignorais entièrement ce que j'allais y découvrir. Peut-être rien, peut-être tout. Mais mon chemin a été trop beau depuis que Rabbi Nahman a appelé mon âme en guidant, il y a 4 ou 5 ans, mes pas vers un livre dont j'ignorais tout ("Courage !"), mais qui m'a fait fondre en larmes dans la librairie par le simple fait de le tenir dans la main. Que j’étais pourtant loin de la Torah à ce moment-là et emplie de doutes quant au fait qu’un D. puisse exister quelque part et plus encore, qu’Il puisse gérer nos vies ! Aucune certitude… que des probabilités, fluctuantes au gré de mes humeurs et des évènements que je traversais. Et puis, comme par magie : un chemin long et sinueux, qui a commencé à se dessiner sous mes pas. J’ai alors décidé de le suivre, doucement, obstinément, toujours curieuse de savoir jusqu’où il me mènerait.

Ce voyage à Ouman, qui en est le dernier aboutissement, a été pour moi une véritable Révélation : depuis l'instant où je suis sortie du Kever du Baal Chem Tov (cf. photo 1), jusqu'à cet instant. J'y ai rencontré des femmes extra-ordinaires, vivant à quelques mètres de chez moi ou à Jérusalem (une ville qui a toujours été chère à mon coeur, sans que je ne m'en explique la raison réelle), des femmes de tous âges, de tous milieux, de toutes tendances religieuses, de toutes pratiques religieuses, de toutes histoires, de toutes provenances. N'est-ce pas là le Peuple Juif dans toute son essence et un signe de sa plus grande mission ? "Faire Un" malgré les différences. J'avais l'impression que chaque personne avec laquelle je parlais à un instant précis n'était là que pour m'apporter une réponse précise à diverses questions que j'avais engrangées tout au fond de mon cœur, toute mon existence durant. Etrange sensation de vase communiquant.

De ma vie entière (et D. sait combien mon coeur était rempli de tristesse en arrivant, épreuves de la vie obligent), je n'ai jamais autant ri (avec parfois de vraies grosses larmes de joie), autant pleuré (d'émotion toujours, jamais de tristesse). Souvent, j'avais l'impression d'avoir perdu la notion du temps et de l'espace, du réel et de l'extraordinaire. J'ai "vu" de mes yeux et de mes oreilles à quel point la parole est créatrice, dans le bien comme dans le mal, et à quel point c'est dans l'unité que le Peuple juif est fort. J’ai constaté de façon on ne peut plus concrète que rien en ce Monde ne nous appartient, que le futur n’existe pas et qu’il n’y a pas deux mondes (celui des morts et celui des vivants) mais bien un seul qui ne demande qu’à se révéler : celui des Ames. J’ai eu le premier soir une vision d’effroi de ce à quoi ressemblent les portes de l’enfer, ce qui m’a tant paniquée que je n’ai pas pu fermer l’œil de la nuit, ni trouver le sommeil réparateur. J’ai appris que le désespoir n’existe pas, que le courage vient à nous rien qu’en l’appelant par la pensée, que la parole libère et que la joie guérit. J’ai vu la grandeur du Shabbat et «l’éclat du mois de Iyar». J’ai vécu de toute ma chaire le fait inconcevable a priori, que si on le demande d’un cœur sincère, on peut rattraper nos fautes du passé, conscientes ou inconscientes, personnelles ou générationnelles, individuelles ou collectives (probablement que nous ne sommes venus ici-bas que pour cela : réparer, réparer les dysfonctionnements de chacune de nos vies et de notre Peuple, réparant par ce biais-là la faute originelle). En cette période du comptage du Omer, à quelques jours à peine de Shavouoth, don de la Torah, je me suis même sentie traverser la Mer Rouge lorsque nous sommes passées en car au dessus du fleuve qui nous menait vers l'aéroport du retour et que nous venions de terminer la lecture d'un Téhilim ! J’ai vu, en effet, sur ma droite pendant quelques secondes magiques un haut mur d’eau : je me suis même surprise à lever la tête pour le regarder, car je ne savais plus si j’étais au dessus du pont à regarder un fleuve couler ou au-dessous, tout en bas, traversant le fleuve à pieds secs !!! Pour sûr, Moshé était devant nous ! Je quittais un pays d’esclavage et m’apprêtais à recevoir la Torah… comme une réminiscence d’un passé que j’aurais déjà vécu. Ce Shavouoth, qui approche à grands pas, sera à n’en pas douter très différent des autres !

Depuis que je suis rentrée à Paris, une série d’évènements défiant tout simplement les lois de la nature me sont arrivées. En particulier :

– Dès que je suis rentrée chez moi (dimanche soir) et que j’ai pu me retrouver seule avec chacun de mes enfants, mon fils de 7 ans qui m’enlaçait de ses deux bras la tête posée contre mon cœur, a levé la tête pour me murmurer : "tu sens Mémé" (ma grand-mère, dont nous étions très proches et qui a quitté ce Monde il y a 3 ans). Ma plus jeune fille a confirmé l’odeur que je portais sur moi (ou en moi ?), puisqu’elle est passée près de moi quelques secondes plus tard et m’a dit (sans connaître les paroles de mon fils) : «hum… tu sens bon ! On dirait que tu as mis du parfum. C’est comme une odeur de famille». Aurais-je mis les pieds au Gan Eden sans le savoir ??? C’était en tout cas, ce que j’ai ressenti plusieurs fois lors de mon séjour : devant le Kever du Baal Chem Tov (cf. photo 1), devant la synagogue dans laquelle il étudiait et priait (cf. photo 2), en allant vers sa source miraculeuse (cf. photo 3), aux alentours du Kéver de Rabbi Nathan (cf. photo 4), sur le chemin qui nous conduisait vers la maison où Rabbi Nahman a quitté ce Monde, dans son jardin, devant son Kever (cf. photo 5), et surtout, surtout dès que nous sommes entrées au parc Sofia, là où Il venait parler à D. (cf. photos 6 et 7). Le calme, la sérénité, une impression curieuse que le temps est suspendu et que rien ne bouge plus autour de soi.

– Le lendemain matin (lundi 14 mai), alors que je regardais mon courrier et que j’étais debout près de la photo de ma mère, j’ai "senti" son regard se porter sur moi (mon seul lien physique avec elle est cette photo qui est là depuis qu'elle a quitté ce Monde il y a presque 18 ans). Son regard n’était pas celui d’une photo, mais à n’en pas douter, il contenait de la vie. J’ai bougé à gauche, à droite pour savoir si c’était une illusion, mais invariablement, son regard brillant suivait le mien. C’est alors que j'ai "vu qu'elle me souriait", pas uniquement sur la photo, mais qu’elle me souriait vraiment d’un sourire d’amour comme seule une mère peut en donner à sa fille… ma plus grande prière depuis toutes ces années qui nous ont séparées ! Et D. sait combien de larmes ont été versées, combien de doutes, combien d’obstacles surmontés avant d’arriver jusque là !

– Ce même matin, quelques minutes plus tard, j'ai eu un fou rire comme je n'en ai jamais jamais jamais eu de ma vie… en voyant s'afficher sur mon écran d'ordinateur deux messages de Bénédictions signés chacun du prénom de deux personnes, dont j'étais très très proches de leur vivant. Deux sœurs (ma grand-mère et ma grand-tante) qui vivait ensemble, qui ont joué un rôle considérable dans ma vie et qui ont quitté ce Monde une il y a 3 ans, l’autre il y a 9 mois. De la joie, rien que de la joie : celle des retrouvailles. Des larmes de rire à n’en plus finir, moi qui est si peu ri dans ma vie… Et un peu plus haut, un message d’un certain Nathan (oui, comme le fidèle discipline de Rabbi Nahman !) qui dit : «Que cette joie puisse résonner dans le Ciel du Trône de DIEU non seulement celui d’être JUIF, mais celui davantage d’être ENFANT DE DIEU pour être SAUVE. Shalom».

– Et puis, depuis une semaine : des changements visibles et tangibles dans mon entourage proche (changements auxquels je n’espérais plus croire), des appels de gens m’annonçant qu’il s’était passé des choses étranges (mais toujours positives) pour eux quand j’étais là-bas, des objets retrouvés instantanément rien qu’en chantant «Rabbi Nahman Rabbi Méouman» ou en y pensant très fort, des problèmes réglés comme par magie dans les instants suivant leur apparition…

Autant de preuves irréfutables, qui "montrent" (via tous nos sens) que oui, nos prières servent (même si on n’en voit pas, en principe, le résultat se concrétiser sous nos yeux), que nos âmes sont unies en une seule, que le Peuple juif est bien un seul et même corps… et surtout, à quel point la Miséricorde de D. est grande. Il suffit de Le chercher un peu, de L’appeler un tant soit peu, et Il nous pave miraculeusement le chemin qui nous mènera à Lui. Où que l’on soit, qui que l’on soit, quoi que nous ayons fait : juste un cœur sincère, qui veut tout au fond de lui revenir vers sa Source. Il suffit de lever les yeux vers le Ciel un instant, d’oublier nos petits soucis matériels de tous les jours, de réfléchir objectivement au sens de notre passage sur Terre, puis de faire un pas en avant. Le reste, la Providence divine s’en occupe, car D. n’est qu’Amour et qu’Il veut notre Bien. Comme l’affirme le Roi David dans un de ses Psaumes : «l’Eternel est autour de Son Peuple a toujours et à jamais» et «Il fait du Bien aux gens de Bien et à ceux qui ont le cœur droit». Ce qui est curieux, c’est que plusieurs femmes croisées pendant ce séjour et moi-même, avions toutes le même sentiment : celui d’avoir été appelées et rassemblées l’instant de quelques jours des 4 coins du monde (Paris, Lyon, Marseille, Jérusalem, Montréal…) dans cet endroit magique pour y vivre des moments magiques. Et puis, en entrant chez moi, cette phrase du Prophète Jérémie qui m’est tombée sous les yeux, alors que je cherchais tout autre chose : «Je vous ramènerai et vous rassemblerai d’entre les Nations et de tous les lieux où je vous aurai relégués». Echo retentissant d’une des conclusions que je tirais de ce voyage !

Je sais que beaucoup douteront de mes propos : sans doute n’y aurais-je pas cru moi-même si je ne les avais vécus. Scientifique de formation et de profession, mon esprit est rationnel, scientifique, scrupuleux et j’ai besoin de voir pour croire. C’est peut-être pour cela que mon histoire est celle-ci. Je ne suis ni endoctrinée par quoi que ce soit, ni prise de folie, ni une menteuse et je souhaite de tout mon cœur et toute mon âme que chacun et chacune des personnes qui liront ce témoignage ouvre (enfin !) leur cœur et puisse constater à son tour, le moment venu, que la Présence divine est en train de descendre parmi nous à grands pas. La prophétie se réalise sous nos yeux et la venue de Mashiah est proche. Alors, n’attendez pas. Eveillez dès maintenant vos cœurs à D. pour votre bien et pour celui du tous ceux que vous aimez. Cessez les conflits qui enserrent vos vies et vous empêchent de voir et d’avancer, cessez les disputes de chapelles, cessez de juger et de médire, et posez-vous une seule question : «et si tout ce que nous disent les Sages de la Torah et les Rabbanim depuis la nuit des temps était vrai, vraiment vrai ? ». Mettez de côté vos connaissances du monde matériel (la racine même du mal) et arrêtez de courir après le temps : il n’a été créé que pour vous le faire perdre… ou pour le faire fructifier de bonnes actions (le seul Trésor que l’on emportera avec nous quand notre corps aura rejoint la terre d’où il vient). Chassez de votre cœur tout ce qui vous trouble et vous tracasse, les soucis du quotidien et la tristesse, et emplissez-le désormais de joie et de rires. Demandez pardon si vous pensez avoir mal agi parfois, et pardonnez vous-même. Ouvrez votre cœur aux autres, cherchez le bien qu’ils portent en eux (même tout au fond), partagez avec eux vos prières et vos confidences et suppliez à en pleurer d’être délivrés du mal qui nous entourent en permanence, car les larmes sincères (celles venant du cœur de mères, de sœurs, de filles, d’épouses), ces larmes sont entendues dans le Ciel. J’en ai aujourd’hui la conviction, car je l’ai vécu.

Nous sommes tous Juifs et tous différents et c’est dans l’Unité que nous trouverons notre Salut. Si le Temple a été détruit par la haine gratuite (comme on l’entend souvent dire), alors à n’en pas douter c’est par l’Amour gratuit que chacun se portera (enfin !) qu’Il sera reconstruit, de nos jours et sous nos yeux. Puisse ma prière être entendue et exaucée. Amen.

Yaël

 

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