Quand j’ai découvert que je n’étais pas juif…

J'étais prêt à monter en Israël, démarrer une nouvelle vie, observer la Torah et épouser, avec l’aide de D.ieu, une jeune fille juive. Jusqu'à ce que le rabbin me dise que je n'étais pas juif...

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la rédaction de Breslev Israël

Posté sur 04.04.21

Mon cœur brûlait déjà avec passion pour la Torah. C’était le début d'un tout nouveau monde de spiritualité qui m’animait. La lumière était brillante et tout, dans ma vie, semblait prendre sens. J'étais prêt à monter en Israël, entamer une nouvelle vie, pratiquer les commandements et, avec l’aide de D.ieu, à me marier… Jusqu'à ce que le rabbin me dise que je n'étais pas juif.

La nouvelle me frappa et même si je m’attendais un peu à entendre quelque chose de ce genre, je savais dans mon cœur que ce n'était pas vrai. Que j'étais certainement juif, même si mon statut halakhique en disait autrement. Comme beaucoup d'autres millions de jeunes juifs, je ne serais pas considéré comme tel selon la loi de la Torah. Ma mère, que D.ieu la bénisse toujours, avait fait une conversion réformiste avant son mariage. Elle avait suivi des cours avec un rabbin réformiste durant un certain nombre de mois et à la fin, elle était allée s’immerger dans le bain rituel, le mikve. Mais au final, la conversion n’était pas valable car elle n'avait pas été faite dans le but d'accepter et de respecter les ordonnances de la Torah et des rabbins, et puisque la religion d'une personne est déterminée par le côté de la mère, j’étais – techniquement- né non-juif. Aïe !

Toute ma vie, j'ai eu une identité juive. J'aimais l'armée israélienne, j’ai fait ma bar-mitsva, et je suis aussi allé au Talmud Torah les dimanches et mercredis (même si c’était surtout pour flirter avec les filles.) Après être devenu bar-mitsva, j'ai participé à un voyage de « confirmation ». Cela m'a surtout confirmé que le judaïsme réformiste n’était ni réel ni sérieux. Là-bas, notre rabbin avait dit aux garçons : « Entrainez-vous sur les filles non-juives, mais épousez une juive. » Complètement fou !

Lors de ce même voyage, nous avions eu une réunion où nous étions assis en cercle et le rabbin fit passer un Sefer Torah que nous pouvions tenir à tour de rôle. Il nous demanda de dire ce que nous ressentions en tenant le Sefer. Certains ne savaient pas quoi dire, d'autres dirent quelque chose de rapide pour ne pas trop avoir à approfondir… Et puis je saisis le Sefer Torah et je dis : « Cette Torah est Sainte, elle est plus ancienne que l'Amérique, que toute la société moderne, si elle a duré si longtemps et survécu à tant de torture, peut-être que nous devrions la respecter, essayer de l’étudier et faire de notre mieux pour la transmettre… » Pas mal pour un jeune de 15 ans.

Malheureusement, ce fut la dernière fois que je fus impliqué dans la Torah ou le Judaïsme pour quelques années. Mais plus tard, à l’Université, mon âme s’éveilla à des questions brûlantes sur la vie, surtout à cause de l'usage de drogues et de méditation quant à l’existence de D.ieu, pas une excellente combinaison… « Comment se fait-il que le judaïsme soit vrai ? Il y a des milliards d'autres personnes qui croient dans les autres religions, comment pouvons-nous prétendre détenir la vérité!?!? » Mon esprit réfléchissait. Heureusement, je trouvai un rabbin du campus, et chaque semaine, il s’asseyait avec moi dans un Starbucks Coffee pour discuter du but de la vie. Pour moi, il fut un réel miracle, celui qui m'a aidé à goûter à la vie de la Yechiva au sein des institutions Aish HaTorah, lors de l'un de leurs programmes Essentiels.

Cet été-là, mes expériences en Israël m’apportèrent de la clarté sur la vie. J’étudiais la Torah sur la terre qui nous était destinée. Quand je commençai, à mon retour, à remplir les formulaires de demande d’Alya, il y avait une section où il fallait prouver sa judaïcité. J'ai apporté cette section à un rabbin local afin qu’il signe et il me dit, avec réticence, que je n'étais pas juif. Il ne m'a pas découragé.

Après quelques semaines, j'avais trouvé un moyen de faire l’Alya étant reconnu comme un juif réformiste. Puis quelqu'un me parla d'un programme de conversion en Israël. Situé à Jérusalem, il était conçu pour les personnes qui s’étaient toujours crues juives, mais avaient découvert que, selon la Halakha, elles ne l’étaient pas !

J’ai donc suivi le programme et au terme de près d’une année d'apprentissage et de connexion avec les  Rabbins, je suis passé au Beit Din et puis dans un mikve à Safed. La joie que vous ressentez quand vous traversez un tel processus est différente de tout ce que vous pouvez éprouver d’autre.

Tout est pour le meilleur. Si vous vous trouvez dans une situation similaire, ne vous soyez pas contrarié. Passez à l'action. Ce qui vous semble maintenant être l'obscurité la plus totale est en fait ce qui vous mènera à un grand succès si vous décidez de vous convertir. Bien que ce ne soit pas facile, en vous  convertissant selon la Halakha, vous assurerez un avenir juif pour vos enfants, surtout si vous vous déplacez en Israël. Vous vous reconnecterez à tous vos ancêtres et veillerez à ce que le judaïsme soit transmis à la génération suivante. N’ayez pas peur et bonne chance !

Traduit par Carine Rivka Illouz

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