La force de la foi

Nous déduisons de l’histoire de Job que les souffrances éprouvées dans le corps et l’âme sont les plus dures à supporter pour l’homme...

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 06.04.21

Son corps lui est précieux
 
La providence divine s’intéresse à la santé de l’homme plus que tous les autres domaines concernant l’homme. Le Créateur utilise surtout les maladies, les maux du corps et de l’âme pour l’avertir de ce qu’il doit réparer et ceci, pour plusieurs raisons :
 
Tout d’abord, dans tout autre domaine que le Créateur utilise pour envoyer un message ou faire subir une épreuve à l’homme, comme avec son argent, l’homme peut rester impassible et ne pas s’éveiller, mais lorsqu’il s’agit de son corps ou de son âme, il se sent concerné.
 
Nous avons appris cette leçon de Job : lorsque l’ange accusateur demande d’éprouver Job par des souffrances, le Créateur lui dit, pour commencer : Fais-le souffrir par toutes sortes de souffrances, mais ne touche ni à son corps ni à son âme. Et l’ange accusateur obéit à cet ordre.
 
Tant que l’ange accusateur ne touche ni à son corps ni à son âme, même lorsque ses biens sont gravement frappés et ses enfants tués, Job réussit à surmonter l’épreuve, jusqu’à la réclamation de l’ange accusateur (Job 2) : “Peau pour peau. Tout ce que l’homme possède, il le donne pour sauver sa vie. Etends donc Ta main et atteins-le dans ses os et dans sa chair, et Tu verras s’il ne Te renie pas en face”.
 
En d’autres termes, son argument est le suivant : tant que l’on ne touche pas l’homme lui-même, l’épreuve n’est pas tellement difficile à supporter. L’ange accusateur demande donc le droit d’atteindre le corps même de Job. Et en fait, au moment où Job souffre de ses premières plaies, il échoue dans son épreuve et au tréfonds de son âme, il murmure contre la conduite du Saint béni soit-Il.
 
Nous déduisons de l’histoire de Job que les souffrances éprouvées dans le corps et l’âme sont les plus dures à supporter pour l’homme. Il est inutile de chercher une explication à cela, et chacun sait que dès que l’homme est malade, il perd le goût de vivre. Même s’il possédait de l’or, de l’argent, toutes les richesses du monde, il n’en éprouverait aucun plaisir ni aucune joie et elles ne serviraient qu’à exacerber le sentiment de misère qu’il ressent en voyant la richesse et les biens dont il ne peut plus jouir.
 
Lorsque le malade souffre en particulier dans son âme, il sent que la mort est préférable à la vie, même si son état physique est excellent. D’où cette locution proverbiale bien connue : l’essentiel, c’est la santé. Il est donc compréhensible que plus que tout autre chose, l’état de santé de l’homme serve au Créateur de cause d’éveil.
 
Mais il existe une autre raison : le corps humain et l’âme sont composés de deux cent quarante-huit organes et de trois cent soixante-cinq tendons, en relation avec toute la Tora. Chacun des 365 tendons est en relation avec un des 365 interdits de la Tora, ou commandements négatifs. Et chacun des 248 organes est en relation avec un des 248 commandements positifs de la Tora. Lorsque l’homme faillit à un commandement, il endommage l’organe ou le tendon qui correspond à ce commandement.
 
Ainsi, c’est avec la plus grande précision que le Créateur montre à l’homme le commandement qu’il a profané afin qu’il s’éveille au repentir, car selon l’organe atteint ou la catégorie de la maladie, l’homme peut identifier le commandement perdu et se guider vers la réparation de la faute.
 
On raconte à propos du Baal Chem Tov, que son mérite nous protège, qu’il vint visiter un Juif malade, que les docteurs disaient condamné. Le Baal Chem Tov s’entretint avec un docteur sur la guérison du malade. Il lui dit que selon son diagnostic, il ne restait au malade que quelques heures à vivre et qu’il n’y avait rien à faire, car tous ses vaisseaux sanguins étaient détruits. Le Baal Chem Tov lui demanda d’attendre un moment. Il se tint auprès du malade, qui était allongé, sans connaissance. Soudain, le malade ouvrit ses yeux et demanda un peu de potage.
 
Petit à petit, il se renforça et enfin recouvrit sa santé. Le docteur n’en crut pas ses yeux et dit au Baal Chem Tov : Ce que je vois devant moi est impensable ! Je sais pertinemment que toutes les veines de ce malade sont absolument détruites et que, dans son état, il n’a aucune chance de vivre ! Qu’as-tu fait ?
 
Le Baal Chem Tov répondit : Tu es en vérité un médecin expert et tu ne t’es pas trompé dans ton diagnostic ; en effet, je sais que ses veines sont toutes absolument détruites. Cependant, comme tu le sais, les 365 veines sont en relation avec les 365 interdits de la Tora, et cet homme est tombé malade à cause de ses transgressions continuelles, à tel point qu’il a complètement et réellement détruit ses veines. Pourtant, je viens de parler avec son âme ; elle s’est engagée de se repentir et ainsi, elle a vraiment rendu la vie aux veines, et cet homme a retrouvé sa santé.
 
Les calculs divins
 
Le Créateur dirige le monde selon les actions de l’homme, comme il est dit dans Peta’h Eliyahou (introduction aux Tikouné Zohar, 17) : “Le Créateur créa le monde afin de faire connaître Sa force et Sa puissance à l’homme et lui montrer comment il dirige le monde, parfois avec la rigueur et d’autres fois avec la miséricorde, qui sont la justice et la loi, selon les actions de l’homme”. Si ses actions sont bonnes, l’attribut de rigueur s’adoucit et laisse la place à la bonté et à la miséricorde, mais le contraire est tout aussi vrai, que D. nous en préserve. Car l’homme est jugé mesure pour mesure.
 
Puisque les maux de l’homme proviennent directement de ses mauvaises actions et de ses fautes, on comprend donc que la science médicale, la plus perfectionnée et approfondie qui soit, ne peut prendre en considération les détails concernant les calculs divins, comme par exemple, les mérites et fautes du malade, s’il s’est repenti ou non, quelle décision fut décrétée à son encontre au tribunal céleste, etc. De même, l’homme, le plus sage soit-il, ne dispose d’aucun moyen pour repousser et annuler le décret divin.
 
Si le Créateur a décrété qu’untel doit subir telle ou telle maladie pendant un tel laps de temps, aucune médication ou soin ne pourra lui venir en aide. A l’opposé, lorsque la rigueur est adoucie et le décret annulé, le malade recouvre la santé, même lorsque cela contredit le savoir de la science médicale.
 
Afin d’illustrer ce qui précède, réfléchissons sur ce cas : deux frères jumeaux naissent avec la même nature, la même constitution, dans le même entourage, et consomment la même nourriture, etc. Il se peut que dans leurs premières années, leur état de santé soit identique, bien que cela ne soit pas certain. Mais à mesure qu’ils grandissent, et que se révèlent les faiblesses, les maux et les douleurs de chacun, comme tous les adultes en éprouvent, on voit que chaque frère possède son propre ‘paquet d’ennuis’.
 
C’est la preuve éclatante que l’état de santé résulte des actions de l’homme et non de sa nature ; car d’après la nature, l’état de santé des deux frères devrait demeurer identique et même absolument égal, durant toute leur vie.
 
Miracles et prodiges
 
Cette conclusion, qu’aucune cause naturelle ne détermine la santé de l’homme, se renforce encore davantage lorsque nous voyons clairement qu’au moment où l’homme répare ce qui est nécessaire sur le plan spirituel, la maladie cesse sans l’intervention d’aucun élément naturel. Si la guérison dépendait de la nature, même après que l’homme se soit repenti et que le décret change, il faudrait encore attendre le processus naturel pour assister à la guérison, et continuer à utiliser des médicaments. Et il y a aussi des situations où le dommage semblait irréversible et ne laissait apparemment aucun espoir, etc.
 
Mais les choses ne se passent pas du tout comme cela, et nous voyons vraiment qu’au moment où l’homme répare ce qui était nécessaire, son état se transforme immédiatement du tout au tout, sans aucune intervention de la nature, et qu’il retrouve la santé en un clin d’œil. Nous voyons ainsi encore plus clairement que la nature n’entre pas du tout en ligne de compte dans la guérison.
 
C’est ce que le rav, auteur de ce livre a constaté à travers des centaines de cas qui se présentèrent à lui ; soit en accompagnant des malades, en les guidant et en étant témoin oculaire du changement d’état brusque et radical après le repentir, soit dans des cas personnels, où le rav put voir dans son propre corps comment la nature se transforma complètement et immédiatement après avoir compris ce qu’il devait corriger.
 
Un des cas qu’il expérimenta lui-même et qu’il est possible de raconter, se produisit un jour de Chabbat. Une de ses dents gravement infectée commença à provoquer comme une enflure à sa joue, et de puissantes douleurs le saisirent. Le rav dit aux gens de sa maison qu’il était contraint d’aller faire extraire sa dent.
 
Ils s’exclamèrent : Comment ! En plein Chabbat, tu irais chez le dentiste ? Est-il permis d’extraire une dent le Chabbat ? Il leur répondit : Oui, c’est un devoir. Je souffre de grandes douleurs, est-il permis de souffrir au jour du saint Chabbat ? Je vais faire extraire ma dent chez le plus grand des chirurgiens dentistes, chez HaChem, béni soit-Il.
 
Le rav se rendit dans un champ aux alentours et commença à parler à HaChem en Lui demandant qu’Il lui montre pour quelle faute il subissait de tels maux de dents. Il examina ses voies, vérifia ses actions et n’abandonna pas ses recherches avant de trouver la raison pour laquelle il était puni. Aussitôt qu’il se repentit, l’enflure cessa et les douleurs disparurent comme elles étaient venues ! Sans antibiotique, sans attendre que l’enflure décroisse peu à peu et sans aucune intervention naturelle ! Aussitôt après que le rav fit la correction nécessaire, le facteur d’éveil disparut lui aussi !
 
Il n’y a pas de nature !
 
Nous désirons renforcer ce concept auprès de tous les malades : il n’y a pas de nature ! Celui qui suit la voie de la prière et du repentir voit des miracles se dérouler devant ses yeux ! Car lorsque le Créateur veut guérir quelqu’un, Il n’a besoin d’aucune aide de la nature.
 
Il est rapporté (Likouté Maaran, 62) que la plus grande erreur des gens éloignés de la foi en HaChem béni soit-Il, est qu’ils voient de leurs yeux que les astres gouvernent le monde et certains pensent que la nature dirige le monde entier. D’autres croient au Créateur mais pensent qu’il faille adorer des intermédiaires, comme on se trompa avec le veau d’or, où ils voulurent qu’il devienne un intermédiaire entre eux et HaChem béni soit-Il, ainsi qu’il est dit : “Qui ira devant nous” (Exode 32).
 
Beaucoup commettent cette erreur et trébuchent en plaçant une cause intermédiaire entre eux et HaChem béni soit-Il. Ils croient à la fois en HaChem béni soit-Il, et en un intermédiaire et disent que cela est nécessaire, comme par exemple, les moyens de subsistance. Ainsi les affaires deviennent le principal, comme si, que D. nous en préserve, HaChem béni soit-Il ne pouvait leur donner des moyens de vivre sans elles ; ou sans la médecine, les drogues et les médicaments qui deviennent pour eux l’essentiel, comme si HaChem béni soit-Il ne pouvait les guérir autrement.
 
Mais cela est faux, car le Saint béni soit-Il est la cause de toutes les causes et n’a besoin d’aucune cause. Dans notre utilisation de ces causes, nous ne devons croire qu’en HaChem béni soit-Il, sans que les causes ne deviennent le principal.
 
Des miracles révélés
 
Afin d’illustrer ce qui précède, nous apportons deux histoires dont les témoins furent nombreux et qui prouvent que la nature n’existe pas.
 
La première histoire est rapportée dans le livre "Causeries" de rav Na’hman (187) :
 
Rav Na’hman reçut un jour la visite d’un de ses disciples qui souffrait d’une grave maladie à une main, qu’il ne pouvait déplacer et restait pendue à son cou, car elle lui causait des souffrances inouïes. On dit devant notre maître, de mémoire bénie, qu’il devrait boire de l’eau salée et absorber des médicaments.
 
Cet homme était très pauvre et ne pouvait payer les dépenses occasionnées par sa guérison. Le jour de Chabbat, après les actions de grâces du repas du matin, notre maître s’adressa aux disciples qui l’entouraient et leur dit que cet homme avait certainement la foi. Ils confirmèrent à deux reprises les propos de leur maître. Puis, notre maître de mémoire bénie ordonna subitement à cet homme de baisser la main. L’homme fut pris de panique et toute l’assistance resta bouche bée. Il souffrait en effet de sa main depuis très longtemps, incapable de la déplacer et maintenant, soudain, il réussirait à la baisser ?
 
Mais à l’instant que notre maître de mémoire bénie donna cet ordre, ses mots eurent la force d’un décret, l’homme se leva, on arracha de suite l’écharpe qui sanglait la main au cou, et la main se baissa aussitôt et ce fut un miracle devant toute l’assistance : ils virent comment sa main était subitement guérie et qu’elle fonctionnait de nouveau comme auparavant, comme pour le reste des gens, et jusqu’à ce jour.
 
Cette histoire qui se déroula devant de nombreux témoins oculaires, nous prouve que la nature n’existe pas, car d’après la nature, les cellules et les muscles endommagés ne pouvaient revivre en un clin d’œil, car si on accorde aux médications le pouvoir de guérir des cellules malades, cela prend beaucoup de temps. Mais instantanément ? Qui peut accomplir cela ? Seul Celui qui guérit les malades, le Saint béni soit-Il, Lui-même dans toute Sa gloire. Ce n’est donc que par la force de la foi de cet homme, que sa main fut guérie complètement, sans aucun intermédiaire et en un clin d’œil !
 
La seconde histoire est rapportée à propos de Baba Salé qui fit lever un homme paralysé de sa chaise roulante. De nombreux témoins assistèrent à cette guérison. Et cela démontre aussi que la nature n’existe pas, car il était paralytique depuis déjà de nombreuses années et comment les cellules et nerfs complètement atrophiés reprirent vie soudainement ? Seul Celui qui ressuscite les morts, Lui-même dans toute Sa gloire, peut agir ainsi, et c’est grâce à la force de la foi et de la prière du Juste que les cellules fonctionnèrent de nouveau et que cet homme se leva de la chaise roulante.
 
À suivre…

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