Mission impossible [2]

Voir la vérité en face

Les tsadikims de chaque génération s’efforcent d’amener l’homme à voir la vérité. Ne pensez pas que c’est facile ?  C’est un travail très difficile de ramener quelqu’un dans le bon chemin, l’aider à comprendre qu’il a un Yetser Hara  énorme et puissant qui est capable de tous les plus mauvaises choses au monde, comme l’a dit Rabbi nah’man – si on nous sortait le yetser Hara  de notre intérieur, des fleuves de sang couleraient de nos entrailles…

Non seulement le travail des tsadikims est important, mais aussi le notre, faire tous les jours le bilan de notre âme, notre discussion journalière avec hashem, font partie des choses qui nous aiderons a réparer nos actions et à faire techouva. Le fait de scruter nos actions, tout en priant, même si c’est dificile n’a pas pour but de nous désespérer Has vechalom. Vraiment pas. Mais cela a pour but de nous renforcer dans l’application des mitsvots, la réparation de nos mauvais caractères, l’étude de la Tora, la prière de toutes nos forces, savoir qu’on a aucune raison de dire du mal de quelqu’un. Il est connu, que lorsque la personne met l’accent sur les défauts de son prochain, il observe en fait, ses propres défauts et imperfections, c’est ce que nous apprennent nos sages. Si tu as remarqué une personne atteinte de tel ou tel mauvais caractère ou ayant une mauvaise envie ou autre- c’est ce que tu vois en fait en toi ! Il est très possible que tu es plus atteint par cela que ton prochain. Mais tout simplement, tu n’est pas éprouvé sur ce point car ce n’est pas ton Tikoun (ce que tu dois réparer), ce n’est pas ton travail dans ce Guilgoul (Ta nouvelle âme revenue sur terre). Alors pourquoi penser que tu es meilleur que ton prochain ?

Un bon miroir

Les enfants, comme tout le monde le sait, sont le meilleur miroir des parents. Un parent qui se met en colère à cause du mauvais caractère d’un enfant se trompe totalement. Pourquoi ? Car s’il menait une réflexion sur son âme, et qu’il recherchait bien en lui, il aurait compris que l’Eternel lui montre par le biais de ses enfants ce qu’il doit lui-même réparer ! Toute petite action débile, même la plus petite, est un point que le parent doit changer. A fortiori, quand il s’agit de choses de grande importance, comme les défauts de caractères, la volonté de prier.[voir le livre qui sortira bientôt en français  «Education avec amour»]
C’est de cette façon que cela fonctionne dans chaque partie etdomaine de notre vie. Le besoin, ou plus exactement, le caractère d’être orgueilleux vis-à-vis de son prochain,même sur ses enfants ou sa femme, prend source dans le mensonge dans lequel se trouve la personne. Il n’a même pas conscience de l’endroit ou il se trouve et combien il est loin de la Techouva et du vrai travail intensif qu’il a à réaliser.

C’est, en réalité, le concept de «Ma faute est en face de moi tout le temps» qu’exprime le Roi David dans les Tehilim. C’est la phrase qui a accompagné David tout au long de sa vie, et même quand Hashem l’aida à s’élever à des hauts niveaux de spiritualité, il n’a jamais oublié un instant le moment ou il a fauté, et le fait qu’il avait un Yetser hara qui a chaque instant pouvait l’influencer à fauter. C’est pourquoi, il ne s’éleva jamais sur aucune personne et a toujours vecu le sentiment d’annulation et d’effacement devant Hashem. Cela il le fait transparaître, dans chaque phrase de son livre des Tehilim, avec des prières, des supplications afin que D-ieu l’aide et le protège du yetser hara.

Lorsque la personne est consciente qu’il a un Yetser hara et qu’il reconnait le fait qu’il est loin de la réparation de ses mauvais caractères, et au contraire plus proche de ses mauvais caractères, alors même pendant les moments ou le soleil spirituel l’éclaire, il ne s’arrête pas de prier sur le futur et de remercier sur le passé. Il continue à demander à D-ieu qu’Il l’aide, car si hashem ne l’aide pas il retombe dans les mains du yetser hara ! C‘est pourquoi, il demande seulement à D-ieu qu’il le protège du yetser hara, de la concurrence gratuite, de la jalousie, de la haine, des mauvais désirs, des paroles de Lachon Ara, de la convoitise, et de toute sorte de «saletés». Surtout, il remercie hashem constamment. A chaque instant, sur chaque épreuve qu’il a surmonté, il remercie D-ieu. N’économisez pas ce petit mot qui a une telle force et qui a le pouvoir de déverser sur la personne toutes les plus grandes bénédictions. [Voir aussi le livre «le jardin des louanges]

Seule une personne avec un bon regard, un bon œil, sur lui et sur les autres s’empêche de dire ou d’ écouter des mauvaises choses sur les gens. A fortiori, il s’efforcera de ne pas rentrer dans un conflit qui provient d’un orgueil menaçant ce qui entraine un grand danger pour l’homme.

En ces jours, du compte du Omer, il faut se renforcer tous sur l’aspect particulier du lien avec notre prochain. Voyez, ce qui est arrivé aux élèves de Rabbi Akiva, qui étaient des grands Tanaims et des grands sages, à tel point que la justice divine a fait attention au plus petit de leurs actes car ils n’ont pas manifesté de respect l’un envers l’autre.[et il ne s’agit pas du manque de respect de bas niveau qu’on connait]. C’est le moment propice afin de se renforcer encore plus dans la réparation des Midots, dans les prières personnelles et dans tout ce qui est en rapport avec l’homme et son prochain, dans le lien qui unit le couple, et dans l’éducation des enfants. Car il faut savoir que tout commence par l’homme, par son observation sur lui-même et avec un vrai regard, et pas sur les autres !
Que ce soit Sa volonté, que l’on puisse voir tout le temps notre prochain avec un bon œil, que l’on sache que cette mission est en fait possible, si seulement nous le voulons et que nous permettions au vrai Tsadik de nous diriger vers notre réparation, comme cela on méritera la vrai techouva, et la délivrance complète, Amen.