Ouvrir notre cœur à D-ieu

Nous ouvrirons notre cœur en prières et en requêtes plusieurs fois par jour dans l’isolement, ou chez nous.

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 06.04.21

Le secret du bonheur

Comme le dit Rabbi Nathan de Breslev, que son mérite nous protège : “Partout où je constate un manque, soit on n’a pas du tout prié, soit on n’a pas prié suffisamment.”
 
Cette formule détient en elle-même le secret de la vie en ce monde. Si l’homme a le mérite de prier chaque jour sur chaque détail de sa vie, tant dans les domaines matériels que spirituels, il méritera de réparer tous ses défauts. Mais à quoi sont comparables ceux qui ne prient pas, en prétextant le manque de temps ? A un fils de riches vêtu de guenilles, affamé et blessé, auquel on demande pourquoi il ne réclame pas l’aide de son père, qui l’habillerait correctement et le nourrirait de pain – et qui répond sottement : “Je ne trouve pas le temps …”
 
De même l’homme qui ne prie pas et garde ses défauts : problèmes de paix domestique, de subsistance ; mauvais traits de caractère, désirs impurs, mélancolie et paresse – auquel on demande : “Pourquoi ne demandes-tu pas à ton Père céleste qu’Il réponde à tes besoins ? Et qui répond : 'Je n’ai pas assez de temps pour cela…'
 
L’homme qui comprend le sens de la prière, prie pour ce qui lui manque, tant dans les domaines matériels que spirituels. En vérité, l’essentiel de la prière doit porter sur les questions spirituelles, et par voie de conséquence, ses autres besoins seront eux aussi satisfaits. Par conséquent, l’homme doit prier sur chaque détail de son adoration divine, sur sa prière du matin, qu’il mérite de prier avec joie et concentration.
 
Sur les grâces et autres bénédictions – qu’il prononcera mot à mot, à haute voix et avec l’intention adéquate. Concernant la protection du regard, il doit prier et se juger lui-même pour savoir s’il se détourne vraiment des choses prohibées et applique l’interdit de ‘Tu ne convoiteras point’. Ainsi, il passera en revue toute la journée écoulée et priera sur chaque détail de son service divin et ses relations entre l’homme et son prochain. Il multipliera ses prières sur toute chose, jusqu’à ce qu’il mérite de réparer tous ses défauts.
 
Aspirez sans cesse à voir Sa face
 
Il est très important que l’homme consacre, d’une manière régulière, un certain temps de son isolement à implorer pour la foi et la demander à Hachem, béni soit-Il : “Hachem, je T’en prie, donne-moi la parfaite foi. Puissé-je croire d’une parfaite foi que le mal n’existe pas dans le monde car tout est entre Tes mains, et tout n’est que pour le bien. Donne-moi la foi que Tu m’aimes tel que je suis et que Tu m’agrées.”
 
“Donne-moi la parfaite foi que rien n’existe hormis Toi, c’est-à-dire que tout être au monde paraissant me porter préjudice n’est qu’un bâton entre Tes mains, afin de m’éveiller à me rapprocher de Toi. Donne-moi la foi que ce n’est pas la faute de ma femme, ni celle de ma belle-mère, ni de mon patron, ni d’Untel ; mais que Tu me fais signe pour que je m’approche de Toi et que je m’adresse à Toi.”
 
“Donne-moi la parfaite foi que Tu ne veux pas de ma culpabilité ou de ma mortification, car mon ego vient de Toi et rien n’existe hormis Toi, béni sois-Tu. Donne-moi la foi que grâce à la prière on peut tout réparer et en finir avec chaque défaut du caractère et mauvais désir. Donne-moi la foi que chaque défaut dont je souffre provient d’une insuffisance de ma prière. Donne-moi la volonté de multiplier mes prières et de les prolonger sur chacun de mes défauts, tant dans les domaines matériels que spirituels, pour mériter du bonheur spirituel et matériel.”
 
“Donne-moi la foi que tout est entre Tes mains, Hachem béni sois-Tu, afin que je puisse annuler en moi le principe de 'C’est ma force et ma puissance' et afin que toute initiative se limite à la prière. Donne-moi la parfaite foi que tout défaut dont je souffre provient d’un manque de prières, afin que je puisse les multiplier.”
 
Ta prière
 
Sache que l’homme ne peut se contenter des trois prières qu’il récite chaque jour dans son Rituel des prières, car peu sont ceux qui ont le mérite de prier en dirigeant leur cœur comme il convient. Mais même pour celui qui prie avec une parfaite intention, toute sa requête est réduite finalement à quelques lignes. Et comment peut-il espérer changer et se repentir en ne prononçant que ces quelques lignes ?
 
D’autant plus que les événements auxquels l’homme est confronté jour après jour, comme la recherche de sa conjointe, la paix domestique, les qualités morales, etc. sont absents de la prière telle qu’elle est fixée. A plus forte raison, les épreuves qu’il affronte et pour lesquelles la prière est encore nécessaire mais n’est écrite dans aucun Livre de prières.
 
Par conséquent, on sait que les justes de toutes les générations ont ajouté des suppliques, à celles des trois prières fixes qu’ils récitaient longuement, et qu’ils prononçaient mot à mot, tout en dirigeant leur cœur.
 
Chacun déduira des justes cette règle : si les justes multiplièrent tant leurs prières, en ajoutant de nombreuses supplications et requêtes afin de pouvoir se réparer, à plus forte raison quelqu’un comme moi, qui n’est pas assez juste, doit-il ajouter des prières pour mériter de se conduire selon la volonté divine. Je ne me contenterai donc pas de ces quelques lignes de prière, que je ne mérite même pas de dire avec la bonne intention.
 
Rabbi Israël Méïr zts’l de Radin, l’auteur du ‘Hafets ‘Haïm a écrit (Likouté Amarim 1:47) :
 
“Car si nous pouvions prier et ouvrir notre cœur au Saint béni soit-Il, nos prières et nos requêtes seraient exaucées. L’homme ne se contentera donc pas de réciter les dix-huit bénédictions trois fois par jour, mais ouvrira son cœur en prières et requêtes plusieurs fois par jour dans l’isolement, ou chez lui et au plus profond de son cœur.”
 
À suivre…

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