Ta mélodie à toi

...il dévoile la danse qui lui est propre et particulière. Ne vous laissez pas faire ! N’ayez pas peur de chanter votre mélodie. Elle est unique et elle est belle.

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 17.03.21

 A partir du moment où l’individu comprend qu’il existe une mélodie propre à lui et individuelle, il dévoile la danse qui lui est propre et particulière. Ne vous laissez pas faire ! N’ayez pas peur de chanter votre mélodie. Elle est unique et elle est belle.

Le saviez-vous ? Chacun d’entre nous a une mélodie qui lui est personnelle, particulière, ses dons personnels, ses possibilités et ses traits de caractère qui lui permettent d’atteindre le but individuel pour lequel il est venu au monde.

Arrêtez vous un instant et pensez : Trois fois par jour nous commençons nos prières avec des supplications et des demandes adressées au «D-ieu d’Avraham, D-ieu d’Ytshak, D-ieu de yaakov »[Elokei Avraham Elokei Ytsh’ak veElokei Yaacov]. N’aurait-il pas été plus facile de dire seulement : «D-ieu d’avraham yitsha’k et yaacov » ? La réponse à cela est le fait que chacun des pères a réalisé son service divin dans son chemin personnel, particulier, sans se comparer à ses pères ni  à n’importe quel personne au monde. Chacun d’eux avait une mission particulière dans ce monde, et en parallèle chacun était un grand Tsadik dans son chemin.

Avraham a servi D-ieu dans le chemin de la bonté. Il était le premier croyant et le père du monothéisme.

Ytsh’ak a servi D-ieu dans le chemin de la rigueur et de la crainte. Dans notre tête, à première vue, nous vient la pensée que Ytsh’ak a du transpirer et a fait beaucoup d’efforts pour arriver à servir D-ieu dans le chemin de son père, faire ce que son père a fait, dévoiler la Emouna dans le monde. Mais non, Ytsh’ak Avinou savait qu’il devait utiliser ses possibilités, ses dons, ses capacités, ses traits de caractère que D-ieu lui a donné pour réussir dans sa mission individuelle à lui et ici. Pour lui aussi, sans doute, il existait une mélodie propre et unique.

Yaakov ne ressemble pas dans son service divin, ni à son grand père Avraham, ni à son père Yitsh’ak. Dans son chemin personnel, il est arrivé à des niveaux de spiritualité extraordinaires que personne d’autre n’avait atteint.

Yish’ak a appris la Emouna et le service divin de son père Avraham. Yaakov lui aussi a appris le chemin dans le service divin de son grand père et de son père. Chacun d’entre eux a appris et a connu l’étude de la génération précédente, mais pourtant, chacun a progressé vers D-ieu dans le chemin qui a éclairé plus particulièrement sa personnalité et ses possibilités. Jusqu'à nos jours, nous recevons et nous apprenons des générations qui nous précédent, mais nous devons servir D-ieu dans le chemin qui nous est personnel et approprié pour nous dans cette génération, sans se comparer à d’autres, ni de notre génération ni des précédentes. Ne soyez pas étonné, les empreintes de nos doigts témoignent du fait que D-ieu a créé chacun d’entre nous comme une nouvelle créature qui n’a pas de double. Chacun d’entre nous est doté de dons particuliers que le Créateur a ancré dans sa nature, et personne d’autre dans le monde n’a ces capacités.

A partir du moment où la personne sait qu’il existe une mélodie qui lui est personnelle, et par la suite mérite de découvrir cette mélodie, son rôle et son but dans ce monde ci, alors il n’a pas besoin de marcher sur la tête des personnes devant lui, ni d’écraser personne pour danser sa danse unique à lui. Il n’a plus besoin de se comparer à quelqu’un, il n’a pas besoin aussi de s’accuser et de manquer de confiance à en arriver au niveau du sol. « Pourquoi je ne peux pas être comme… ?» Celui qui se pose beaucoup cette question, il se trompe grandement. « Pourquoi réussit-il mieux que moi ?» Cela aussi est une question en trop, car la réussite de chacun est individuelle et propre à chaque personne selon ses capacités.

Alors quand peut-on posez la question ?

« Qu’attend D-ieu de moi ? » Cette question nous devons nous la poser tout le temps, à chaque instant, demander, savoir ce que D-ieu attend de nous, quel est le message qu’Il nous fait passer dans chaque action, parole, fait…etc. C’est la question qui a pour but de nous rapprocher de D-ieu, et de nous élever encore et encore sur les marches de notre échelle spirituelle. Ne vous trompez pas, cela ne veut pas dire qu’il faut s’éloigner de la communauté, de la famille ou des amis. On n’essayera pas de changer l’ordre d’Hashem à cause de nos désirs et de ce qui nous motive, mais on servira D-ieu dans le cadre qu’il nous a fixé, avec les moyens, les capacités, les munitions qu’Il nous donne tout au long de notre voyage dans ce monde ci. Lorsque la personne ne se sépare pas de son entourage, n’a pas le sentiment qu’il est un «SaintSéparé»  il peut donner à son entourage comme à tout le monde, à l’aide de ses particularités propres. La vie de groupe et de communauté entraine beaucoup d’actions de bontés, de dons, d’aides au prochain, d’amour d’Israel et beaucoup d’autres bonnes choses. Le groupe ne doit pas imposer des règles communautaires au particulier et le particulier ne doit pas accepter toutes les règles communautaires de façon aveugle, évidemment ceux qui sont en contradiction avec la Tora et le Judaïsme il ne doit pas du tout les accepter. A chacun de se souvenir des paroles de nos sages «ne te sépare de la communauté», mais d’être une partie vivante qui aide et apporte à la communauté. 

Lorsque la personne commence à trouver son chemin unique, sa mélodie à lui, alors sa vie devient extraordinairement douce. Ne perdez pas de temps pour des choses sans importance, parlez avec D-ieu sincèrement avec vos mots et votre prière personnelle [Hitbodedout] et ne lâchez pas D-ieu jusqu'à ce qu’Il vous dévoile votre chemin à vous. N’ayez pas peur de chanter votre mélodie. Elle est unique et elle est belle !
 

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