Les relations sexuelles interdites

Si avant de nous laisser guider par notre corps, nous réfléchissions à la pureté de nos motivations, nous ne perdrions pas la guerre aussi souvent !

7 Temps de lecture

Alice Jonsson

Posté sur 19.10.21

Cette semaine, nous étudions la cinquième des sept lois universelles : 

5. Les types de relations sexuelles interdits
 
Nous vous conseillons de lire le chapitre 18 du livre du Lévitique afin d'obtenir une connaissance des relations exactes qui sont interdites.
 
L'idée principale qui domine les relations sexuelles interdites par la Tora est de conserver et de préserver les relations sexuelles entre un mari et sa femme. N'importe quel autre type de relations sexuelles – réalisé seul ou avec une tierce personne – est interdit.
 
L'objectif principal d'une relation sexuelle est de produire des enfants. Un tel acte est merveilleux : il s'agit d'un véritable cadeau du Ciel et nous ne devons pas nous sentir gênés en y pensant. Les relations sexuelles sont un élément important de chaque couple et le nier ne correspond pas à la réalité. Ces rapports peuvent être la source d'un grand plaisir, d'une grande beauté et d'une passion importante entre un homme et la femme avec laquelle il est marié. 
 
Cependant, il n'est pas sain pour les individus – ou pour une société – de promouvoir les rapports sexuels pour une autre fin. Agir de la sorte revient à dévaloriser un acte saint et à nous distancer du Créateur. Rechercher le plaisir sexuel pour lui-même revient à nier les limites qui séparent les êtres humains des animaux.
 
Il est évident que contrôler son désir sexuel est difficile. Cette lutte est le lot de chaque homme et de chaque femme, depuis l'apparition du premier homme sur la terre. Il s'agit d'un grand défi que de vouloir contrôler ses envies puissantes et soudaines, même pour les personnes dotées d'une grande intelligence.
 
Nous devons savoir qu'avoir un désir “urgent” pour un acte particulier ne fait pas de nous une mauvaise personne. Même une personne d'un niveau spirituel élevé peut ressentir ce type d'envies, et plus d'une fois ! Le problème survient lorsque nous ne parvenons pas à répondre de la façon appropriée à ce genre de demandes.
 
Le Rav Shalom Arush, chelita l'a dit maintes fois : D-ieu n'éprouve aucun plaisir lorsqu'un personne se sent coupable. Plutôt, le Créateur désire notre repentit. Il souhaite nous voir mener une vie saine et morale, ce qui nous permettra de nous rapprocher de Lui. À l'opposé, ce qu'il faut fuir, c'est de passer nos jours à nous sentir plus bas que terre, noyés sous les problèmes et difficultés de la vie.
 
Il faut faire très attention à ne pas nous retrouver pris par des sentiments de culpabilité ; il est définitivement plus important d'essayer de mettre tout notre cœur et notre joie à nous améliorer et à devenir des meilleures personnes.
 
Il existe de nombreuses méthodes qui nous permettent de canaliser ces désirs et de les déjouer, lorsqu'ils se font trop forts. Ces méthodes ont été développées par des personnes dotées d'une grande sagesse et c'est pour cela qu'elles méritent toute notre attention.
 
Parler de la sorte peut paraître d'un autre âge. Certains peuvent penser qu'il faut être bien naïf – ou même ridicule – pour y prêter attention. Pourtant, je pense au contraire que cela mérite toute notre attention. En aucun cas, je pense qu'il est moyenâgeux de vouloir mettre les bœufs devant la charrue et de ne pas vouloir que nos envies physiques et nos désirs du corps dirigent notre vie.
 
Il existe des valeurs importantes dans notre vie. Le lien que nous établissons avec Hachem, la tranquillité d'esprit, le sentiment d'accomplir réellement quelque chose de valeur et la joie qui découle d'une vie équilibrée et correcte en sont quelques unes. Ces valeurs méritent sans aucun doute les efforts que nous devons faire pour dire “non” aux désirs du corps qui sont inappropriés. Ces désirs ne sont pas réservés au domaine des relations sexuelles : ils concernent également notre façon de manger, notre recherche du respect des autres…
 
Il y a quelques jours, j'ai regardé un clip vidéo à propos du rôle de la nourriture dans le judaïsme. J'aimerais bien avoir une copie de ce film. À un certain moment, un groupe d'hommes juifs partageaient un repas autour de la même table. Avant chaque bouchée, ils disaient à voix haute à quel acte l'aliment qu'ils s'apprêtaient à avaler donnerait sa force : dire bonjour à une personne qu'on ne connaît pas, remonter le moral d'une personne qui en a besoin, aider sa femme à une tâche ménagère…
 
Je ne me souviens plus de tous les exemples qui étaient cités dans ce clip vidéo, mais cette idée a laissée une forte impression en moi. Imaginez si nous pensions de la même façon avant de succomber à un désir physique ! Nous ne penserions plus de la même façon à nos impulsions sexuelles. Vraiment : si avant de nous laisser guider par notre corps, nous réfléchissions à la pureté de nos motivations, nous ne perdrions pas la guerre aussi souvent !
 
De fait, peu importe la nature de l'acte que nous voulons faire : si notre motivation n'est pas appropriée, nous devons prendre conscience qu'une véritable opportunité spirituelle s'offre à nous.
 
Voici quelques stratégies pour parvenir au succès :
 
– Nous pouvons faire appel au Créateur pour qu'Il nous aide – d'une façon générale et pour un problème particulier – lorsque nous sommes au beau milieu d'une lutte contre un désir spécifique qui se fait pressant. Lorsque nous amenons D-ieu dans ces instants de notre vie, nous donnons une force incommensurable au concept du “bon”, ce qui nous aide beaucoup dans notre lutte du moment.
 
– Nous pouvons apporter des changements dans notre environnement.
 
– Nous pouvons détourner notre attention en commençant une activité nouvelle.
 
 – Nous pouvons réfléchir à l'influence que nos amis-es et nos connaissances ont réellement sur nous et sur notre faculté à faire nos propres choix. Nous ne devons surtout pas penser que notre statut d'adulte nous met à l'abri de l'influence des autres personnes, qu'elles soient bonnes ou mauvaises.
 
– De la même façon, nous ne devrions pas fréquenter les personnes pour lesquelles nous pourrions éprouver – en fin de compte –une certaine attirance. C'est exactement pour cette raison que dans le milieu juif orthodoxe, les hommes et les femmes ne se mêlent pas et ne participent pas ensemble aux mêmes activités. Pour quelle raison devrions-nous nous mettre dans des situations inconfortables ?
 
Ceci est exact que nous soyons mariés ou pas et pour toutes les façons qui nous permettent d'entrer en contact avec d'autres personnes : email, texto, partager un repas… Voici la règle : si nous risquons d'être attirés, nous devons garder nos distances.
 
– Nous devons réfléchir sur la nature du matériel que nous voyons et que nous écoutons : la télévision, Internet, les films, les magazines, les journaux, l'art, la musique, la poésie… Ce que voient nos yeux – et ce qu'entendent nos oreilles – a impact important sur nos désirs : les bons comme les mauvais. Comment ignorer le matraquage de matériel à caractère sexuel dont nous sommes les victimes tous les jours : publicité, affiches… Le plus souvent, il suffit de ne pas vouloir regarder cela pour l'éviter : éteindre la télévision ou la radio, baisser les yeux, tourner la tête…
 
– À la maison placer notre ordinateur dans un lieu où passe un nombre important de personnes. Il existe également des filtres pour Internet : leur utilisation permet de limiter d'une façon importante – même si elle n'est pas totale – les images que nous ne devrions jamais voir. Cela est bon pour nous et vital pour nos enfants. Qui désire que la prunelle de ses yeux regarde un film pornographique sur le net ? Malheureusement, cela arrive trop souvent.
 
– Conservez une apparence modeste, que vous soyez un homme ou une femme. Si chaque fois que nous nous regardons dans un miroir nous pensons à la véritable essence de ce que nous devrions faire dans notre vie, nous nous éloignerons plus facilement des mauvais choix qui nous tentent régulièrement. Également, cela nous donnera plus de force pour ne pas encourager les personnes de notre entourage à agir d'une façon inappropriée.
 
– Gardez le contrôle de vos yeux, surtout lorsque vous êtes en public. Essayez de simplement “apercevoir” les personnes, plutôt que de fixer votre regard sur elles, même si cela ne dure que quelques secondes. Non seulement un tel comportement protège votre âme, mais vous démontrerez un grand respect pour l'Autre. Vous lui montrerez que l'être humain n'est pas un morceau de viande. Nous devons être conscients que certaines personnes ne comprennent absolument l'importance de se vêtir d'une façon modeste.
 
Ces personnes se promènent en public comme je n'ose pas le faire dans ma propre maison ! Cependant, les regarder n'est pas approprié.
 
– Avoir des occupations saines et positives nous permet d'acquérir un certain état d'esprit qui nous rend plus facile les choix judicieux qui – à leur tour – nous encouragerons à faire de bonnes actions.
 
– Si nous sommes mariés, nous pouvons prendre les mesures adéquates pour que nos désirs physiques soient régulièrement apaisés d'une façon appropriée. Les conséquences d'une vie sexuelle épanouie au sein d'un couple sont importantes et nombreuses : le mari et la femme se sentent plus proches l'un de l'autre, ce qui les aide à s'encourager mutuellement dans les moments difficiles de la vie ; les enfants sentent que leurs parents sont proches l'un de l'autre ; nous devenons des bons exemples pour nos enfants qui comprennent que la vie de couple est une vie saine et heureuse à poursuivre.
 
Nous devons également nous assurer que nous réservons régulièrement certaines heures de la soirée pour sortir en couple. Ce n'est pas parce que nous avons des enfants que nous ne sommes plus le mari ou la femme de notre conjoint-e. Un nombre trop important de couples ne consacrent plus de temps à “travailler” leurs relations ; ceci est regrettable et a des conséquences catastrophiques.
 
Nous devons nous souvenir que D-ieu nous teste régulièrement dans le but de nous renforcer et de nous aider à croître spirituellement. Un défi est une opportunité de grimper sur l'échelle spirituelle et une occasion unique de remporter une victoire. Le mauvais penchant – le rabbin Friedman dit souvent – est le meilleur employé de D-ieu : il n'est jamais en retard et ne rate jamais un jour de travail. Selon le rabbin Brody, notre mauvais penchant est l'équivalent d'un partenaire d'entraînement pour un match de boxe. Grâce à lui – et aux coups que nous recevons et que nous lui donnons – nous devenons de plus en plus forts.
 
Lorsque nous sentons que la tentation devient trop forte, nous devons nous imaginer en train de lui asséner des coups qui ne lui permettront plus de se relever. C'est en refusant de succomber que nous construisons notre victoire. Cette attitude est certainement à préférer que celle qui nous fait sentir coupables devant un désir pressant qui paraît imbattable. Lorsque l'envie sera passée, nous partagerons le même sentiment de victoire qu'un joueur de boxe qui vient de remporter une victoire cruciale de sa carrière. Je vous le promets !   
 
Avec l’aide de D-ieu, nous étudierons la semaine prochaine le sixième des sept commandements : l’institution de tribunaux.

Ecrivez-nous ce que vous pensez!

Merci pour votre réponse!

Le commentaire sera publié après approbation

Ajouter un commentaire