Aspirer à la sainteté

Il est impossible d'atteindre quelque chose qui soit en rapport avec la sainteté, si on ne possède pas la volonté constante et sans défaillance d'accéder à la sainteté.

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le Rav Lévi Yits'haq Bender

Posté sur 06.04.21

“Conversations des anges saints” est un recueil de conversations et d'histoires en grande partie inédites de la littérature breslev.

Nous les avons entendues pour la plupart de la bouche de Rav Levi Yits'haq Bender, z.ts.l., un des piliers de la 'hassidouth breslev contemporaine. Il les reçut lui-même de Rav Avraham, z.ts.l., le fils de Rabbi Na'hman de Toulchine, z.ts.l., l'élève principal de Rabbi Na'hman de Breslev, z.ts.l.
 
 
Rabbénou dit par allusion que la peur de la punition est ce qu'il y a de plus important. Il est pourtant écrit dans les livres qu'Il faut craindre Hachem pour Sa grandeur. “En effet”, disait-il, “plaise à D-ieu que nous soyons sauvés de ce que nous devons être sauvés grâce à la peur de la punition”, comme l'on fait remarquer d'autres grands Tsadiqim.
 
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Nous avons personnellement entendu de sa bouche sainte combien sont importantes les aspirations à la sainteté dans le service de D-ieu, l'étude de la Tora, la prière, la pratique des mitswoth et des bonnes actions. Cette aspiration est nécessaire pour tous ces actes sans exception. Il est d'ailleurs impossible d'atteindre quelque chose qui soit en rapport avec la sainteté, si on ne possède pas cette volonté, ce désir, ces aspirations, cette attente soutenue, constante et sans défaillance d'accéder à la sainteté.
 
Si des obstacles surgissent, il faut décupler ce désir et cette volonté, jusqu'à réaliser effectivement la mitswa ou l'acte de sainteté que l'on souhaite accomplir. De même pour tous les actes de sainteté : plus les obstacles sont importants, plus il faut se donner force et courage pour accomplir la mitswa ou l'acte de sainteté que l'on souhaite accomplir.
 
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Il se trouve dans les fruits des âmes très précieuses.
 
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Le Tsadiq est celui qui est “fort et soumet son penchant.” Il est “audacieux comme la panthère” dans le service de D-ieu Béni soit-Il. On pourrait dans une certaine mesure comparer le Tsadiq à celui qui donne de la force et du courage à D-ieu.
 
Dans le verset : “Recherchez D-ieu et Sa force“ il nous est demandé expressément de rechercher D-ieu. Or rechercher l’Éternel, c’est vouloir mériter une croyance parfaite. Cette démarche ne peut s’obtenir que lorsqu’on recherche sans relâche D-ieu et “Sa force”, c’est-à-dire lorsqu’on recherche D-ieu et le Tsadiq.
 
Il faut donc à tout prix rechercher le Tsadiq. De cette manière on recherche D-ieu et on s’attache à la croyance parfaite.
 
C’est ce que l’on explique par : “Recherchez toujours Sa face.” Les Tsadiqim, sont appelés “Anpé Chekhina”, “la face de la Présence divine” (Zohar vol. 2:163 ; vol. 3:120), ce qui signifie qu'ils sont Sa face.
 
Comme je l’ai entendu de la bouche de Rabbénou, il faut rechercher et demander à voir la “face de l’Éternel” que représentent les Tsadiqim. Nous devons non seulement les rechercher, mais également demander à les rencontrer et se rapprocher d’eux. Car l’essentiel de l’émouna (la foi) et de la proximité avec D-ieu dépend d’eux.
 
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Il est écrit dans l’enseignement “Kera ét Yehochoua” du Liqouté Moharan que toute l’existence de l’homme en ce bas monde n’est que vanité, à plus forte raison lorsqu’on sait qu’on doit mourir, se décomposer jusqu’à n’être que poussière. Notre existence est vaine.
 
Notre passage ici-bas n’est qu’une préparation à la vraie existence. “Certainement ! Je m’apprête à ce que quelque chose en moi doive subsister éternellement, c’est sûr ! Il restera quelque chose de moi.” (Enseignement : Kera ét Yehochoua) devons-nous nous dire.
 
Rabbénou mentionna un jour ce sujet alors qu’il parlait de se renforcer dans la joie.
 
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Ce qu’il y avait de plus important pour le Rabbi c’était de savoir qu’une nouvelle personne se rapprochait de l’Éternel, Béni-soit-Il. Celle-ci était plus chère à ses yeux que tous ceux qui s’étaient déjà rapprochés (Hilkhoth Birkath Hamazone 4:11).
 
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Rabbénou avait l’habitude de dire, en ce qui concerne les mauvaises passions que “le principal est de s’asseoir et de s’abstenir.”
 
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Il peut arriver, D-ieu nous en préserve, que l’homme trébuche et commette une faute grave. Son cœur peut être si torturé qu’il éprouve un grand désir de téchouva (repentir) et devienne un ba'al téchouva.
 
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En fait, le commencement de la Délivrance et de la Réparation de tous les mondes dépend de Pourim.
 
Rabbénou expliqua : “Auparavant, tout commençait par Pessa’h (la Pâques juive) qui représente la sortie d’Égypte mais maintenant…”
 
Il s’interrompit et ne termina pas sa phrase. Mais je compris d’après ses paroles que maintenant tout commençait par Pourim.
 
 
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À la frontière d’Eretz Israël, là-bas, est enterré Zébulon ; j’ai eu le privilège moi-même d’aller en pèlerinage à Sidon (au Liban actuel) et j’y ai entendu les gens qui disaient que là commençait Eretz Israël.
 
Rabbi Nathan
 
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Ce qui s’est passé avec Moché et Bilam se répète à chaque génération.
 
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Retenir les mauvaises pensées, les détourner vers des pensées meilleures, voilà ce qui importe dans la téchouva. C’est dans la pensée de l’homme que résident l’épreuve et le libre-arbitre. Chacun détient par la pensée, le pouvoir de maîtriser ses mauvais instincts. Extirper ses mauvaises pensées et les diriger vers des pensées de sainteté, là réside la vraie téchouva.
 
Même si la personne se trouve enlisée dans de telles pensées, elle doit avoir la foi et savoir que chaque effort qu’elle accomplit pour s’en éloigner est très cher aux yeux d’Hachem (de D-ieu) car Il connaît notre penchant… (Hilkhoth Amin'ha 7:9)
 
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L’enseignement 39 du Liqouté Moharan a surtout été prononcé pour annuler les décrets. (Hilkhoth Tefiloth Amin'ha 7:9)
 
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Fauter dans le cadre de l’Alliance, c’est transgresser ce qui est interdit. La Tora n’ayant pas été donnée aux Anges du service, ce qui est permis, est permis. Même si la permission n’est pas synonyme de perfection, elle reste permission. (Hilkhoth Tefilath Min'ha 7:10)
 
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Les grands Tsadiqim sont toujours dans une situation de ba'alé téchouva. Bien qu’ils n’aient pas goûté au péché, D-ieu préserve, leur téchouva se situe par rapport à leurs conceptions précédentes. Comme il est écrit dans l’enseignement Kera ét Yehochoua, la plupart d’entre eux descendent intentionnellement à des niveaux extrêmement bas pour en ramener des âmes perdues à qui ils feront faire téchouva. C’est le sens des paroles de Rabbi Na’hman de Breslev lorsqu’il dit : “Et moi, mes mains sont souillées de sang afin de purifier…”
 
Grâce à la force de ces Tsadiqim, ceux qui s’attachent à leurs pas peuvent espérer remonter du fond où ils s’enlisent et accéder à des hauteurs très élevées. Car les grands Tsadiqim sont les principaux ba'alé téchouva dans le sens où ils possèdent la téchouva. Ceux qui ont pitié pour leur propre vie et veulent accomplir un retour parfait doivent les écouter.
 
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D’après les paroles de Rabbénou, on comprend qu’il faut se réjouir de tout et en particulier de ce que “Il ne m’a pas fait goy (non juif).” Il faut se réjouir également lorsqu’on est proche du Tsadiq de vérité et lorsqu’on est éloigné de ceux qui se trompent et lui tiennent querelle gratuitement.
 
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Le plus important c’est de se renforcer. Il faut savoir que le Tsadiq a le pouvoir de nous aider à nous renforcer. Chaque fois, en effet, qu’un juif fait un effort pour s’améliorer, le Tsadiq s’empare de cet effort et l’insère dans la maison de Qédoucha (la sainteté) qu’il a construite. Cette maison représente le sanctuaire, le Beith Hamiqdach, ou la “Maison d’en bas.”
 
Même si la personne redescend par la suite, son premier éveil n’est pas perdu car il fait partie de la maison de la Qédoucha construite par le Tsadiq. C’est pour cela que personne ne doit “abandonner sa place”, comme il est écrit dans l’Ecclésiaste (10-4).
 
Chaque fois qu’une personne détourne sa pensées du mal et la dirige vers le bien, chaque fois qu’elle désire ardemment se rapprocher de l’Éternel, aucun effort n’est perdu, à plus forte raison si cette personne a accompli des actes de sainteté : “Même les pécheurs d’Israël sont, comme la grenade, remplis de mitswoth (Berakhoth 57).
 
Avec l’enseignement “Azamra” du Liqouté Moharan, Rabbénou nous encouragea également, à plusieurs reprises, à nous renforcer. (Liqouté Moharan 282)

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