Chasser les problèmes en dansant

Hachem veut-Il qu’on jeune et qu’on pleure ? Y a-t-il une meilleure alternative ? Le Rabbi de Klausenberg, qui a perdu sa femme et ses 11 enfants dans la Shoah...

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le rabbin Lazer Brody

Posté sur 10.06.21

« Un Juif peut prendre n’importe quelle difficulté susceptible de lui arriver et l’annuler immédiatement, s’il réalise vraiment ceux qu’ont dit nos sages (Berakhot) : Une personne doit bénir le mauvais de la même manière qu’elle bénit le bien. Elle devrait le faire en étant pleinement consciente que tout vient d’Hachem. N’est-ce pas de la parole du Très-Haut qu’émanent le bien et le mal ? (Lamentations). Tout vient d’Hachem et je Le remercie et Le loue pour la grande faveur qu’Il me fait en se souvenant de moi et en ne m’oubliant pas. »

Question à un million d’euro : de qui est la citation ci-dessus ?

1. Rabbi Nah’man de Breslev
2. Rabbi Natan de Breslev
3. Le Rabbi de Klausenberg
4. Rabbi Israël Ber Odesser

Vous avez répondu 3 ? Vous avez raison !
Il s’agit du Rabbi de Klausenberg : Rabbi Yekoutiel Yehouda Alberstam, de mémoire sainte et bénie. Si on me demandait qui est mon héros de tous les temps, ce serait forcément le Rabbi de Klausenberg. Pendant la Shoah, il a traversé des difficultés qu’aucun mot ne peut décrire, y compris les camps de travaux forcés, les marches de la mort et les camps de concentration. Il a perdu sa femme bien aimée et onze enfants à Auschwitz. Pourtant, sa foi ne l’a jamais quitté. Il n’a jamais compromis son respect de la Torah, restant miraculeusement en vie malgré la faim et la soif constantes. Il était une source de force et d’encouragements pour les autres juifs prisonniers.

Après avoir survécu la Shoah, il est monté en Israël, s’est remarié et a eu sept enfants, dont plusieurs sont devenus de grands Rabbins, en Israël et aux Etats-Unis. Il a fondé la Kiriat Sanz à Netanya, l’hôpital Laniado, la Yechiva Klausenberg et le Mifal Hachass, la plus grande « fabrique de Talmud » au monde !

D’où le Rabbi tenait-il cette force phénoménale ?

Il a révélé ses secrets autour d’une séouda de Pourim, en accomplissant la mitsva de boire du vin (en 1968). Tout en accomplissant la mitsva à la manière de ses saints ancêtres en buvant un excès de vin mélangé à du whisky, le Rabbi témoigna : « Même si on me tue, je me languirai encore d’Hachem. Même si on me brule et qu’on me transforme en cendres et en charbon, je ne bougerai pas de ma foi en Hachem. Même quand j’étais à Auschwitz, je disais Shema Israël à voix haute. Il est impossible de détruire ma foi en Hachem, car j’ai constamment Son Saint Nom devant mes yeux. » Qui est capable de faire une telle déclaration ? Tout ce qu’a dit le Rabbi, il l’avait déjà vécu et enduré…

Le Rabbi de Klausenberg a abordé les défis de notre peuple et a appris à les considérer avec proportion : « La miséricorde d’un père s’applique à son fils, il est donc clair que notre Père dans les Cieux ne nous veut aucun mal, car Son amour pour Israël, Son peuple, et même pour les pêcheurs d’Israël, est bien connu ».

Avec ce qui précède à l’esprit, les problèmes que nous avons ici, en Israël, prennent une toute autre dimension. Dans les moments les plus difficiles qu’il a connu pendant la Shoah, le Rabbi de Klausenberg se disait : « Puisque j’appartiens au peuple d’Israël, il est inconcevable qu’Hachem veuille quelque chose qui n’est pas bénéfique pour moi. Il est aimant et ne fait que le bien, donc cela aussi, c’est pour le bien. »

D’où a-t-il appris cet extraordinaire niveau de foi ? Il citait toujours le Rabbi Elimelech de Lizensk qui disait, dans son immense humilité : « Je n’ai pas peur du purgatoire, donc quand j’arriverai à la cour Céleste et qu’ils me condamneront au Guehinam (purgatoire), je demanderai aux archanges si cette décision est le décret d’Hachem. S’ils répondent que oui, alors je sauterai avec joie dans le Guehinam, en chantant et en dansant, car si Hachem m’y envoie, c’est certainement pour le meilleur. Non seulement cela, mais je serai impatient de faire Sa volonté. »

Le Rabbi de Klausenberg a appliqué cette attitude à la lettre pendant toute la Shoah. Il dit qu’une faiblesse dans sa foi, prier et se plaindre que la vie n’est pas facile en oubliant de reconnaitre que tout vient d’Hachem et pour notre plus grand bien ; tout cela est la source de tous les problèmes ! Il ajoute que : « lorsqu’un juif intègre la vérité au plus profond de son cœur et qu’il sait et a la foi que tout ce qu’Hachem décrète et amène sur lui n’est que pour le meilleur, alors aucun mal ne peut lui arriver, et dès qu’il pense cela, tous les décrets sévères sont annulés. Avec cette attitude, on peut annuler les décrets d’exils et de diaspora. C’est la vérité de la Torah ».

Le saint Rabbi de Klausenberg conclut en disant « Par le mérite de la foi du peuple d’Israël, Hachem les aide et mitige tous les jugements sévères contre Israël, et tous les décrets sévères sont annulés ! Tu as transformé mes lamentations en une dance (Psaumes), nous devrions danser au lieu de pleurer et de nous lamenter, Tu as déchiré le sac que je portais pour me couronner de joie, la joie est bien plus effective que les jeunes et les sacs de deuil. »

Puissions-nous intérioriser cette vérité de la Torah et mériter tous les miracles, y compris la rédemption complète de notre peuple, immédiatement, Amen !

Traduit par Carine Illouz

 

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