Espoirs et miqwé

Lorsqu’Ezra sut que les enfants d’Israël avaient fauté avec les femmes étrangères, D-ieu nous en préserve, il pleura amèrement : « D-ieu j’éprouve de la honte...

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le Rav Lévi Yits'haq Bender

Posté sur 06.04.21

Rabbi Nathan de Breslev disait : « Si l’homme se trempe quotidiennement dans le bain rituel, il aura toujours l’espoir que ses problèmes finissent par se résoudre. »

Lui-même accordait une grande importance au bain rituel. Rien ne l’arrêtait, même l’eau recouverte de glace.
 
Un Chabath matin, on entendit le toit de l’édifice qui abritait le bain rituel s’effondrer à grand fracas. Marcher en plein hiver à ‘Hanouka jusqu’au fleuve Boug qui longeait à grande distance le village, était difficile. Fendre ensuite la glace pour s’y immerger paraissait inhumain. Rabbi Nathan cependant ne renonça pas à l’idée de se tremper ce jour-là comme il le faisait d’habitude.
 
On s’aperçut en fait que le toit ne s’était pas effondré sur le bain rituel, mais à côté. Rabbi Nathan s’y trempa donc en toute tranquillité !
 
Pendant tout le Chabath, Rabbi Nathan ne cessa de louer D-ieu. Il était heureux : il avait eu le mérite d’avoir été au bain rituel et ne cessait de parler du sentiment de résurrection et de l’enthousiasme que lui procurait l’immersion.
 
Qui que l’on soit, pourvu qu’on soit assidu, tout s’arrangera ! Le mot de bain rituel – Miqwé – a deux explications : L’une c’est l’espoir comme il est écrit : « Hachem est l’espoir (tiqva) d’Israël » ; l’autre c’est l’accumulation d’eau : « Et l’accumulation d’eau, Il l’appellera Eaux. » Ces deux explications se rejoignent et se complètent.
 
Voici une interprétation originale : lorsqu’Ezra sut que les enfants d’Israël avaient fauté avec les femmes étrangères, D-ieu nous en préserve, il pleura amèrement : « D-ieu j’éprouve de la honte et de la confusion à élever ma face vers Toi ! » Juste après est écrit : « Che’hania ben Ye’hiel répondit : « Nous avons fauté… maintenant il est encore de l’espoir pour Israël en cette occurrence ! » Et le mot employé par Che’hania ben Ye’hiel n’est pas tiqwa pour exprimer l’espoir, mais miqwé. Il existe donc un espoir que tout soit rectifié par le mérite du bain rituel ! Que la volonté de D-ieu soit faite !
 
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Juste après, Rabbi Na’hman révéla le contenu du Tiqoun Haclali. Il prit deux témoins et jura devant eux qu’il viendrait en aide à tous ceux qui le liraient sur sa sainte tombe. Aussitôt après, il raconta l’histoire des Sept mendiants en manifestant une grande crainte ; puis, la fête de Pessa’h achevée, il partit pour Ouman.
 
Rabbi Nathan nous dévoila que tout ce qui avait été dit et fait constituait qu’une seule et même chose. En vérité tout était inclus dans les mots que prononça Rabbi Na’hman : « Oun Aïnt... » qui signifient : « Et maintenant… » À partir de maintenant, tout commence de Pourim et non de Pessa’h comme auparavant…
 
« Oun Aïnt » signifie qu’il était temps de dévoiler la réparation globale et de faire la promesse.
 
« Oun Aïnt » signifie qu’il était temps d’aller à Ouman, et y déterminer l’endroit saint pour les générations à venir…
 
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Heureux celui qui scelle ces paroles en son cœur, car elles seront pour lui un élixir de vie…
 
Rabbi Nathan désirait tellement nous faire partager le bonheur de connaître ces vérités qu’il disait : « Raq Azamra ! » ce qui signifie : « Je chanterai seulement ! » en référence de l’enseignement du Liqouté Moharan intitulé Azamra beodi « Et je chercherai seulement les bons côtés pour m’en réjouir ! »
 
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Rabbi Na’hman de Toulchine nous rapporte cette parole de Rabbi Nathan :
 
« Lorsque Rabeinou parlait de Pourim, il disait qu’auparavant, tout commençait par Pessa’h, mais que maintenant, … maintenant, il y a Rabeinou, et tout commence par lui… »
 
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Le Rabbi utilisa la petite histoire suivante pour montrer la façon dont il fallait prier :
 
Deux jeunes enfants s’aimaient beaucoup. Ils s’aimaient tellement qu’ils ne pouvaient plus vivre l’un sans l’autre. Un jour, l’un deux tomba malade et son ami en fut très attristé. Il demanda : « Que puis-je faire pour que se rétablisse mon ami ? » On lui conseilla de lire les Psaumes. Aussitôt, il prit le livre et commença à lire. Chaque fois qu’il avait achevait quelques psaumes, il se penchait vers lui et demandait : « Ça y est ? Tu es guéri ? Et il continua ainsi jusqu’à ce que son ami fût tout à fait guéri !
 
Il faut prier et prier encore ; en toute simplicité, en étant persuadé que chaque prière enlève un peu de décret ; il faut prier jusqu’à ce que la délivrance soit parfaite.
 
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Rabeinou ne voulait pas que nous soyons des fainéants comme nous l’explique Rabbi Nathan. Il ne voulait pas que nous nous disions : « Qui suis-je pour mériter de recevoir une lumière de la Volonté d’en Haut ?! »
 
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Rabeinou disait que ce n’était pas un exploit de rabaisser une personne. Par contre, la rapprocher de D-ieu, l’élever est un acte louable.
 
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On disait que la tribu de Dan se rapprochait de D-ieu et que le Machia’h allait bientôt venir. Rabbi Nathan démentit cette rumeur.
 
Un Breslever était persuadé de l’imminence de l’arrivée du Machia’h et s’emporta lorsqu’on lui dit que Rabbi Nathan n’y croyait pas. Il alla jusqu’à le maudire. Les élèves de Rabbi Nathan voulurent l’exclure de leur cercle, mais Rabbi Nathan apprit ce qui s’était passé et se comporta avec lui comme s’il était au courant de rien.
 
Cet homme devint un grand ‘Hassid, car il avait de très bons points positifs à son actif. Il regretta d’avoir porter atteinte à l’honneur de son Rav.
 
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Lorsqu’un homme a une confiance inébranlable en D-ieu on ne le punit pas. Rabeinou l’a dit, ainsi que Rabbi Nathan. Cela est également écrit dans le livre Toldot Ya’aqov Yossef.
 
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Rabbi Nathan nous révéla avant sa disparition : « Nous avons trois commandements clairs à accomplir… Être à Roch Hachana à Ouman, étudier le Choul’han Aroukh, et se recueillir quotidiennement.»
 
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Rabeinou disait : « Lorsqu’une personne reçoit avec amour une souffrance, et dit que c’est un bienfait, D-ieu Béni-soit-Il lui dit : «Tu appelles cela un bienfait ? Je vais te montrer ce qu’est un bienfait! »
 
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Rabbi Nathan cita le verset : « Qui connaît la vigueur de ton courroux ?! » en appuyant avec force sur chaque mot.
  
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Rabeinou disait que lorsqu’on est joyeux, on comble le monde d’un grand bienfait.
 
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L’opposition élève l’homme et dénote une authentique volonté de devenir un Ich Cacher.
 
C’est ce que dit Rabeinou aux gens de Ladizen après qu’il leur eut demandé comment allait leur communauté, et que ceux-ci lui répondirent que grâce à D-ieu tout était calme chez eux… Rabeinou expliqua : « Certainement que votre Avodat Hachem est calme aussi ! N’est-il pas écrit : « Ils se lèvent contre nous à chaque génération!? »
 
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Rabeinou disait qu’à chaque génération, le Tsadiq de Vérité pouvait conduire sa génération vers la connaissance de D-ieu. Pour les Tsadiqim des générations précédentes, cette connaissance passait par toutes sortes d’abstinences et de mortifications. Pour Rabeinou, la Téchouva consistait à fuir les honneurs et supporter la honte.
 
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Lorsque l’opposition faisait rage, Rabbi Nathan conseillait de nous renforcer par le verset suivant : « D-ieu Béni-soit-Il garde la Vérité à jamais. » Le Maître du monde Lui-même protège toujours la Vérité.
 
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Rabeinou disait que s’approcher de lui entraînait sacrifice et humiliations.
 
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Rabbi Nathan disait que ceux qui s’en prennent aux Breslevers rajoutent à leur sac bien plus que toutes les fautes dont il est déjà empli !
 
À suivre…

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