Hitqachrouth – Se lier au tsadiq

Le concept de se “lier” au tsadiq est important car ce sont les tsadiqim qui élèvent les prières du peuple juif...

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David Sears et David Zeitlin

Posté sur 06.04.21

Coutumes et pratiques breslev – passé et présent
 
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Pour l'élévation de l'âme de Leib ben Yits'haq Ya’aqov Sears, a”h – décédé le 30 chévat, Roch 'Hodech adar.
 
Pour l'élévation de l'âme de Yossef ben Chmouel Zeitlin, a"h – décédé le 18 mena'hem av.
 
Nous sommes heureux de vous présenter notre nouvelle série sur les minhagim et hanhagoth tovoth breslev. Nous espérons que vous trouverez ces documents aussi fascinants et intéressants que nous. Bonne lecture !
 
Hitqachrouth / Se lier au Tsadiq et à klal Israël
 
Rabbi Na'hman a dit à ses sympathisants qu'il est salutaire de déclarer, avant de commencer à prier : “Par la présente déclaration, je me lie à tous les Tsadiqim de la génération.” (Liqouté Moharan I, 2:6 & 9:4; “Si'hoth HaRan” 296). Dans les différentes communautés 'hassidiques, ce genre de déclaration n'est pas inhabituelle.  
 
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Le concept de se “lier” au Tsadiq est important car ce sont les Tsadiqim qui élèvent les prières du peuple juif ; de la sorte, ils emmènent chaque prière à la porte céleste qui lui correspond (Liqouté Moharan I, 9:3).
 
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Par conséquent, les 'hassidiques breslev ont pris l'habitude de réciter la formule suivante avant chaque prière (du matin, de l'après-midi et du soir). Certains ont également l'habitude de réciter cette formule avant de réaliser une mitswa (commandement divin) ou un acte lié au service de D-ieu (s'immerger dans un miqwé (bain purificateur), étudier la Tora, allumer les lumières de 'Hanouka, etc.) :
 
En hébreu : Haréni meqacher 'atsmi lekhol ha tsadiqim amitiyim chébédorénou, oulekhol hatsadiqim amitiyim cho'hné afar, qedochim acher ba-aretz héma, oubéprath Rabbénou haQadoch, haNa'hal Novéa Mékor 'Hokhma, Rabbi Na'hman ben Feigue zekhoutam yaguen 'alénou ve'al kol Israël, Amen.
 
En français : “Par la présente déclaration, je me lie à tous les Tsadiqim de notre génération et à tous les Tsadiqim qui reposent dans la poussière ; “aux saints qui sont [enterrés] dans la terre” (Psaumes 16:3) et en particulier, à notre Maître saint – le torrent jaillissant, source de sagesse (Proverbes 18:4) – Rabbi Na'hman ben Feigué – que leurs mérites puissent nous protéger, Amen.”
 
La référence à ceux qui “sont [enterrés] dans la terre” est extrait d'un passage expliqué dans le Liqouté Moharan 65:5.
 
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Il est intéressant de noter que le rabbin Guedalia Kenig à écrit dans ses lettres que son maître – Rabbi Avraham Sternhartz – avait l'habitude de mentionner les noms suivants des Tsadiqim (même si cela n'a pas été écrit pour être une “formule” précise à prononcer) :
 
"…ou-bé-frat (et en particulier) Moché Rabbénou, 'alav ha-chalom; ha-Tanna Eloqi Rabbi Chim'on Bar Yo'haï, Roch Kol B'né haGola, Rabbi Yits'haq Luria Achkenazi ; Ich Eloqim, Qodech haQodachim, haBa'al Chem Tov ; Pe'er haDor, Rabbi Levi Yits'haq miBerditchev ; Or haOrot, haNa'hal Novea Meqor 'Hokhma, Rabbi Na'hman ben Feigué miBreslev, 'al da'at talmido haqadoch, Admor Morénou Rav Nathan ben Naftali Hertz ; im Roua'h Apeinu Machia'h HaChem, Machia'h ben David zekhusam yagen 'alenu ve'al kol Israël, Amen."
 
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Nous avons l'habitude de mentionner le nom de Rabbi Na'hman avec celui de sa mère : Rabbi Na'hman ben Feigué. Il existe une tradition orale selon laquelle cela était la volonté explicite du Rabbi. Cependant, certains breslev disent : “Rabbi Na'hman ben Sim'ha/ben Feigué” (Cette coutume est mentionnée dans le livre “Si-a'h Sarfé Qodech IV, 146. Dans le Liqouté Halakhoth, Rabbi Nathan fait allusion à une possible raison pour utiliser le nom de la mère de Rabbi Na'hman (Birkath haCha'har 3:26).
 
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A Ouman, le noussa'h (texte) “Hareini meqacher” (“Par la présente déclaration”) n'était pas affiché dans la synagogue, ou près de Tsiyoun (la tombe de Rabbi Na'hman). Cependant, les breslev polonais innovèrent en voulant l'afficher. De fait, ces derniers désiraient établir ce minhag (coutume) à Ouman. En fin de compte, les zeqanim (les Sages d'Ouman) s'opposèrent à une telle innovation. A Yerouchalayim, certaines personnes désirèrent également innover dans ce sens.
 
Dans ce cas aussi il y eu de l'opposition (celle déterminée de Rabbi Levi Yits'haq Bender). Le noussa'h fut affiché pendant quelques temps sur le mur de la synagogue breslev à Méa Che'arim (quartier religieux de Jérusalem), mais il fut rapidement enlevé et personne n'osa le remettre (entendu de Rabbi Avraham Chim'on Bourshtein).
 
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Hareini meqacher” (“Par la présente déclaration”) n'est pas affiché sur le mur des synagogues breslev des villes de Tsfat ou Emmanuel.
 
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Cependant, cette version est affichée dans les synagogues breslev de Williamsburg et de Borough Park (quartiers juifs religieux de New York).
 
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Rabbi Na'hman enseigna également à ses sympathisants de suivre la coutume du Ari zal en disant, avant de commencer à prier : "Hareini meqabel 'alaye mitswath 'assé chel ve-ahavta le-re'akha kamokha” (“Par la présente déclaration, j'accepte de respecter le commandement positif 'Tu aimeras ton prochain comme toi-même' (Lévitique 19:18).” En disant cela, nous devenons unis avec l'ensemble du peuple juif.
 
Le Rabbi a également dit que “grâce à l'amour et à la paix, il est possible de prononcer des mots de prières. Cela s'explique par le fait que l'action de parler est principalement liée à la paix, tel qu'il est écrit (Psaumes 122:8) : “Je prononcerai des mots de paix” (Liqouté Moharan I, 239).  
 
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Selon le rabbin Elazar Kenig, il faut prononcer cette déclaration avant chacune des trois prières quotidiennes.
 
A suivre . . .    
   
(Reproduit avec l'aimable autorisation du “Breslov center”  http://www.nachalnovea.com/breslovcenter)

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