Manger avec une foi totale

Lorsque nous mangeons, il existe un danger : celui de s’éloigner de D-ieu. Cependant, avec une foi totale on mérite – en mangeant – de se rapprocher de D-ieu.

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Rabbi Shimshon Barsky

Posté sur 06.04.21

La vérité est unique alors que le mensonge est multiple

Pour toute chose vraie, il n’est possible de dire qu’une seule chose. Par exemple pour l’or : il est possible de dire uniquement c’est de l’or ; pour l’argent, il n’est possible de dire que c’est de l’argent, et il en est de même pour les autres choses. Il n’est possible de les appeler – en fonction de la véritable nature des choses – que d’un seul nom. D'autre part, celui qui veut mentir peut dire pour toute chose des mensonges sans fin ; mais en fin de compte, la vérité se dévoilera selon ce qu’elle est, c’est-à-dire, unique.

D-ieu crée tous les mondes et tout se comporte selon Sa volonté et avec Sa Providence sans aucun déterminisme. Toutes les idées contraires à la vérité, c’est-à-dire les idées de l’athéisme et de l’hérésie, disparaîtront complètement et la vérité seule restera dans le monde entier. Cela signifie que tout le monde reconnaîtra que D-ieu est le Créateur et que tout ce qui est fait dans le monde – les bienfaits, les souffrances… – n’est fait que par Sa Providence et non par la nature. Car cela est la vérité et la vérité est une, comme on l’a vu au début de ce paragraphe.

Pour s’inclure dans l’Unité, il faut se préserver du mensonge

Si tu veux t'inclure dans “l’Unité” – c'est-à-dire t’annuler en D-ieu qui est appelé “Un” – il faut te comporter selon la Volonté divine en toute chose, comme on le voit dans la Tora (Bible). Il ne faut jamais médire contre D-ieu, à cause de diverses tribulations par lesquelles tu peux passer, mais croire que tous les événements malheureux sont certainement pour le bien. On voit cela dans tous les livres de vérité, en particulier dans le Liqouté Moharan (I: 4) de Rabbi Na'hman de Breslev.

De fait, il est écrit que ce soit dans Son comportement de miséricorde ou dans Son comportement de rigueur, D-ieu est “Un”. La personne qui veut la vérité et s’inclure dans “Un”, doit se préserver du mensonge et d’une conduite fausse. De plus, elle est obligée de se comporter selon la vérité pure en toute circonstance. Celui qui se comporte ainsi s’inclut en D-ieu qui est appelé “Un”, car D-ieu aime beaucoup la pure vérité.

Avec la foi authentique, toutes les portes de la sainteté s’ouvrent à l’homme

Avec une puissante et authentique émouna (foi), il est possible de se conduire dans toutes les voies de la Tora et de la sainteté. On ne recule devant aucun railleur, aucun athée, aucun obstacle, car la foi authentique est la clé de toutes les voies de la vérité et de toutes les portes de la sainteté.

De plus, on sait par Rabbi Nathan de Breslev de mémoire bénie, que les premières lettres des mots hébreux qui correspondent à “le ciel s’ouvrit et je vis des Apparitions divines“ (Ezéchiel 1, 1) forment le mot “émouna”. Cela signifie que grâce à la foi “avec vérité”, il est possible de ressentir et de voir des dévoilements de D-ieu et de Sa Royauté dans toute chose comme si on la voyait avec les yeux, réellement, et qu’on la comprenait avec l’esprit.

La foi ne s’applique que là où l’esprit ne comprend pas

Malgré cela, celui qui comprend “avec vérité”, comprendra la chose à laquelle il faut croire comme s’il la voyait avec ses yeux et comme il l’aurait comprise avec son esprit grâce à sa foi véritable parfaite. Il est enseigné dans le saint Liqouté Moharan (I:91) à propos du verset ( Exode 17:12) : “Et ses bras étaient confiants jusqu’au coucher du soleil” que l’homme doit être entier pour les choses auxquelles il doit croire, comme s’il les comprenait avec son esprit, l’esprit étant appelé “soleil”.

On mérite la perfection de la foi, en éveillant et en rapprochant de D-ieu

Lorsqu'on éveille à la crainte du Ciel et à la réalisation des préceptes de la Tora les personnes qui sont loin du judaïsme, on mérite la perfection de la foi. Il n’est possible d’éveiller les personnes à la crainte du Ciel que par le jeûne ou en s’éloignant des passions et du superflu, ce qui est considéré comme un jeûne.

Dans beaucoup de livres de vérité, il est expliqué que le fait de s’abstenir de toute passion et du superflu est plus important que beaucoup de jeûnes. Grâce à un tel “jeûne”, on mérite à l'heure où nous mangeons de réaliser “l’union de D-ieu et de la Chékhina (la Présence divine) qui seront face à face” (Liqouté Moharan, I:62). Cela signifie que l’on mérite de manger avec kachroute. Grâce à cela, on se rapproche de D-ieu.

En effet, lorsque nous mangeons, il existe un danger : celui de s’éloigner de D-ieu. De fait, on lit dans la Tora : “Peut-être, tu mangeras et seras rassasié… ton cœur s’enorgueillira-t-il et tu oublieras l’Éternel, ton D-ieu” (Deutéronome 8:12-14). Cela signifie qu’à cause du manger qui n’est pas effectué d'une façon kachère, on s’éloigne et on oublie D-ieu.

Cependant, avec une foi totale, on mérite de manger de manière kacher, de sorte qu’en mangeant, on se rapproche de D-ieu. Dans ce cas, on ressent et on croit avec une foi complète qu’Il assure à l’homme sa nourriture et sa subsistance et tous ses besoins. On reconnaît Sa Providence totalement et la reconnaissance de la Providence totale prépare “l’union de D-ieu et de la Chékhina, l’un en face de l’autre.”

Du fait que leur foi n’est pas totale, beaucoup de personnes pensent que les efforts de l'homme sont l'essentiel

Elles se trompent et disent que les démarches que l’on fait pour acquérir les moyens de subsistance et la guérison constituent l’essentiel. Même si ces personnes croient certainement en D-ieu, elles disent cependant qu’il faut aussi faire des démarches, que ce soit pour la subsistance, la guérison… De fait, ces personnes pensent que ces démarches sont l’essentiel, comme si D-ieu, sans cela, ne pouvait pas leur donner leur subsistance.

En vérité, toutes leurs pensées viennent d’un manque de foi, car D-ieu peut être le recours pour la subsistance, la guérison … sans que l’on fasse aucune démarche et aucun effort. Le fait que D-ieu – dans la majorité des cas – amène la subsistance et la guérison au moyen de démarches et d’efforts, n’est qu’une épreuve afin de tester l’homme et voir s’il croit en la Providence, même lorsqu’il effectue ces démarches. Cependant, on est obligé de croire et de savoir que la subsistance et la guérison viennent de D-ieu, sans qu’il y ait aucune nécessité naturelle.

Avoir conscience de la raison véritable de tout ce que nous faisons

Qu'il s'agisse des prières, de l'étude de la Tora ou l’accomplissement des commandements, tout ce que nous faisons a entièrement pour but le dévoilement de Sa Royauté et la foi en Lui. Cela signifie que nous devons savoir et croire avec une émouna (foi) parfaite que tout ce qui est fait dans le monde en général et tout ce que chacun traverse en particulier, dépend de Sa volonté et de Sa Providence, sans la moindre nécessité naturelle. Malgré cela, tout ce qui nous entoure revêt les habits d'un ensemble de causes.

L’homme qui est très fort dans la foi véritable

Cet homme mérite alors de comprendre avec son esprit les sujets auxquels auparavant il devait croire. Seulement, après cela, il est obligé de se renforcer dans la foi pour des choses encore plus élevées qu’il ne comprend pas avec son esprit. Cependant, la foi doit être forte et totale, d’une perfection totale. Ce n’est qu’ainsi que l’homme peut arriver, à partir de la foi, à une compréhension avec l’esprit. Dans ce cas, il comprend avec son esprit les sujets auxquels auparavant il devait croire.

Le désir naturel de vaincre n’est pas compatible avec la vérité

L’homme ne veut pas accepter les idées de son ami parce qu’il veut avoir le dernier mot. Cela s'explique à cause de son orgueil ou d’une gloire imaginaire, et non parce qu’il comprend qu’il n’a pas raison. Cet homme-là ne reconnaît pas la vérité, et même si on lui explique et qu’on le persuade de nombreuses fois, il ne l’acceptera pas et ne changera pas d’avis, à cause de ce travers qu’il a en lui : le désir naturel de vaincre. C’est pourquoi, celui qui veut connaître la vérité, doit ôter de lui ce désir naturel de vaincre et alors, certainement, il comprendra la vérité, comme il convient.

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