Bénis et sois béni

Il était agréable et impressionnant, un homme d'affaires prestigieux avec un caractère merveilleux. Pourtant, au cours des dernières années, tout s’était détérioré,

3 Temps de lecture

le Rav Shalom Arush

Posté sur 16.03.21

Lors d'un de mes voyages à l'étranger, un homme a pris rendez-vous avec moi. Il était à la fois plaisant et impressionnant, un homme d'affaires prestigieux. Il m'a dit que dix ans après son mariage, il a commencé à perdre beaucoup d'argent. Au début, il s'agissait de pertes aléatoires. Plus tard, elles sont devenues systématiques au point que son entreprise était en grave danger.

Je l’ai questionné sur son couple et sur leur respect des lois de pureté familiale et il m'a dit que les deux allaient bien. Je lui ai posé des questions sur ses relations avec ses semblables et il m'a dit qu'il faisait très attention dans ce domaine et qu'il n'avait aucun problème. Il m'a donné l'impression d'une personne avec un caractère merveilleux, une personne bien élevée qui ne ferait pas de mal à une âme. Il m'a parlé de sa femme, de ses enfants et de son entreprise. Nous avons développé une amitié étroite et il est resté en contact avec moi.

Malheureusement, à chaque appel téléphonique que j'ai reçu de lui, sa situation financière s'était détériorée. Il avait perdu toute sa richesse, mais ce n'était pas tout. Il venait de découvrir que son fils était atteint d’un cancer et que deux de ses filles divorçaient. Dans une de nos conversations, je lui ai dit : « Écoute, il doit y avoir quelque chose qui ne va pas entre toi et une autre personne, je ne sais pas quoi te dire, mais je suis sûr que tes problèmes proviennent du domaine des relations entre l'homme et son prochain. »

Il y réfléchit, et me révéla que sa femme avait eu une dispute avec sa mère. Depuis lors, par frustration, sa femme maudissait constamment – sa mère, ses frères, elle-même et sa vie, D.ieu nous en garde. Je lui ai demandé comment se portaient sa mère et ses frères. Il m'a dit qu'ils étaient tous heureux, en bonne santé et qu'ils mariaient leurs enfants ; tout allait bien pour eux, y compris leurs entreprises. Il était le seul de la famille à avoir des difficultés.

Nous avons parlé un peu plus de sa femme et de la façon dont elle vivait sa vie. Il m'a dit que dès le début de leur mariage, elle maudissait dans les moments difficiles. Avec le temps, la malédiction est devenue une seconde nature et elle a commencé à maudire tout le temps. Le monde entier était une cible potentielle pour ses insultes.

J'ai soupiré, pris une profonde inspiration et je lui ai dit : « Maintenant, nous avons trouvé la source du problème, c'est la racine de toutes tes souffrances ! La langue peut être la porte d'entrée pour le salut ou pour les problèmes. »

Pourquoi m’était-il si évident que la racine des problèmes de cet homme était les malédictions incessantes que prononçait sa femme ? Une dure règle spirituelle de la vie est que les malédictions sont un boomerang qui frappe directement leur source. Nos sages ont dit, « Une malédiction prononcée sans aucune raison revient à la personne qui a maudit. » Plus souvent que le contraire, les malédictions sont injustifiées et retournent donc à la personne qui les a prononcées.

Rabbi Nah’man de Breslev dit qu’ « une personne ne peut pas maudire à moins de pouvoir voir toutes les générations qui descendront de la personne qu'elle a l'intention de maudire. » (Sefer Hamidot, « Malédictions »). Puisque personne n'est capable de répondre à ce critère, personne n'a la permission de maudire. Maudire est une violation explicite de la Torah. La Torah dit : « Tu ne maudiras pas une personne sourde » (Lévitique 19:14) ; Rachi explique qu'on ne peut maudire personne.

La Torah nous enseigne que l'on ne peut pas maudire une personne même si elle n'entend pas la malédiction ; d'autant plus, il ne faut pas maudire une personne qui entend la malédiction, car cela pourrait mener à des hostilités et détruire la paix. La Torah condamne l'utilisation négative de l'un des plus grands dons du Tout-Puissant à l'humanité et le plus grand pouvoir de l'homme – la parole.

Hachem veut que la parole apporte des avantages au monde – la paix, la vie et le bonheur ; Il veut que tout le monde se bénisse mutuellement et pas le contraire. Terminons sur une veine positive : n'oubliez pas cette règle – celui qui bénit est béni.

Ecrivez-nous ce que vous pensez!

Merci pour votre réponse!

Le commentaire sera publié après approbation

Ajouter un commentaire