Du temps avec mon père bien-aimé

Entamez votre séance quotidienne avec Hachem avec un grand sourire sur votre visage. Contrairement à ce que le mauvais penchant veut nous faire croire, il ne s'agit pas d'une lourde obligation dont on

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 18.03.21

Imaginez un fils ou une fille aimant/e, remerciant sans cesse ses parents, chaque jour, pour chaque petit agrément qu'il/elle reçoit. Imaginez aussi que ce même fils ou cette même fille confesse toujours ses méfaits, sans avoir à être réprimandé/e. Et si ce n'est pas suffisant, le fils ou la fille cherche toujours de plus en plus l'amour de ses parents. Si c'était votre enfant, comment vous pourriez le punir ?

Nous comprenons maintenant comment être les fils et les filles bien-aimés d’Hachem. Tout ce que nous avons à faire, c'est de consacrer une heure par jour à la prière personnelle, que ce soit dans un champ, au bureau ou dans la cuisine de notre maison, pour parler à Hachem – notre Père céleste bien-aimé – dans nos propres mots. Durant cette heure, nous faisons le point sur tout ce que nous avons fait au cours des dernières vingt-quatre heures, depuis notre dernière session d’hitbodedoute – la prière personnelle dans l’isolement. Nous nous jugeons nous-mêmes à trois niveaux : les pensées, la parole et les actes. Nous corrigeons nos actes répréhensibles et décidons de nous améliorer. Nous demandons à Hachem de nous rapprocher de Lui. Un tel processus de prière personnelle libère une personne du stress, de l'inquiétude, de la tristesse et de toutes les autres émotions négatives. Encore mieux, lorsque nous nous jugeons, Hachem ne laisse pas le tribunal céleste nous juger, et nous nous épargnons des angoisses et des jugements sévères. Nous pouvons maintenant commencer à comprendre ce que Rabbi Nah’man de Breslev voulait dire en déclarant que la prière personnelle était tout simplement plus vertueuse que toute autre chose !

Quelqu'un est-il assez insensé pour ne pas profiter d'une telle occasion de parler à Hachem quand il le souhaite ? Soyez honnête ! Dites à Hachem, honnêtement, où vous en êtes et comment vous vous sentez. « Hachem, j'ai l'impression de couler au beau milieu d’une mer de tentation. Je veux me rapprocher de Toi, mais chaque fois que j'essaie, le mauvais penchant me frappe comme un raz de marée. Sans Ton aide, je ne peux pas faire face. Bien sûr, je veux garder mes yeux, mais trop souvent je suis pris au dépourvu et je laisse tomber. Hachem, mon Père aimant, je veux que Tu sois content de moi ! La dernière chose que je veux au monde, c'est d’aller contre ta volonté. Aide-moi ! » Un tel dialogue sincère avec Hachem n'est pas seulement la plus grande forme de téchouva, c'est la meilleure préparation possible pour Rosh Hashana.

Entamez votre séance quotidienne avec Hachem avec un grand sourire sur votre visage. Contrairement à ce que le mauvais penchant veut nous faire croire, il ne s'agit pas d'une lourde obligation dont on doit se débarrasser le plus vite possible. Retrouvez-vous avec Hachem quotidiennement et parlez-lui du fond du cœur. C'est le plus grand cadeau qu'une personne puisse avoir.

Rabbi Nah’man nous enseigne que notre capacité à nous juger équitablement dépend de notre lien avec le véritable tsaddik, qui nous enseigne à voir le bien en nous-mêmes. Mais, qu'arrive-t-il lorsque le pouvoir de jugement d'une personne est déformé ? Sans lien avec le vrai tsaddik qui lui apprend à se juger équitablement et lui apprend aussi combien Hachem l'aime, la personne est susceptible de penser qu’Hachem est injuste avec elle. Il s'agit d'une distorsion flagrante du jugement divin, qui, comme nous l'avons mentionné précédemment, se soucie totalement du bien ultime de la personne.

Tout ce que fait Hachem fait est toujours pour le bien ultime de la personne. C'est pourquoi nous devons remercier Hachem pour tout. Par conséquent, sur un plan spirituel, toute dépression, tristesse ou émotion négative vient du sentiment intérieur d'une personne qu’Hachem la traite sévèrement ou injustement, que D.ieu préserve. C'est une vision déformée et erronée de la justice divine. En tant que tel, nous arrivons à une conclusion remarquable : toute émotion négative, tristesse ou désespoir, sont le résultat d'une vision déformée et erronée de la justice divine. D'où vient cette erreur ? Elle est le résultat de la propagande malhonnête menée par le mauvais penchant. Le fait qu’Hachem vous aime est la vérité. Tout autre sentiment est un écart de la vérité. La raison pour laquelle le mauvais penchant est appelé ainsi est que toutes les pensées mauvaises et négatives en découlent.

Lorsque vous sentez qu’Hachem vous aime, vous ressentez la sainteté. C'est le sentiment que vous obtenez lorsque vous prenez le temps de parler avec Hachem tous les jours – il n'y a pas de plus beau sentiment au monde.

Hachem ne fait que du bien. C'est pourquoi nous devons le remercier pour tout. Et en le remerciant, nous gardons les portes de la délivrance ouvertes !

Traduit par Carine Rivka Illouz

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