L’arbre de vie : maintenant !

Adam et Eve avaient tout – le paradis sur terre, mais cela ne suffisait pas. Mettant de côté toutes les commodités sublimes qui leur étaient permises, ils voulaient la seule chose qui était interdite…

Tout le monde peut profiter du paradis sur cette terre. Tout ce que vous avez à faire est d’écouter Hachem. Je vais vous le prouver – tout est dans la Torah.

Hachem a donné à Adam et Eve tous les conforts imaginables. Ils avaient des centaines de variétés de fruits exotiques, de baies, de noix et de légumes à choisir. Partout où ils marchaient, ils sentaient des parfums que l’on ne peut décrire. Et le paysage ! Des rivières et des cascades d'eaux turquoise parfumées, des pâturages de verdure, des fleurs sauvages de toutes les couleurs et de toutes les variétés – vous parlez d’un jardin ! Ils avaient des anges qui ne faisaient qu’attendre leurs directives, leur servant du bon vin et des brochettes grillées sur le feu.

Ils allaient au milieu du jardin d'Eden et contemplaient le merveilleux Arbre de Vie, dont les feuilles étincelaient d'énergie Divine. Qui peut imaginer une vue aussi paisible !?
 

Ils avaient le paradis sur terre, mais ce n'était pas suffisant. De tout ce qui leur était permis dans tout le jardin d'Eden, ils voulaient la seule chose qui leur était interdite : prendre le fruit de l'arbre de la connaissance.

Puissent Adam et Eve me pardonner, mais comment ont-ils pu faire une erreur aussi stupide ? La réponse est qu'ils ont permis à leur désir d'outrepasser le commandement d’Hachem.

Les gens pensent que la liberté, c’est de « faire leur propre chose », que cela implique ou non de transgresser la Torah. Mais voici une règle importante à retenir : au moment où une personne abandonne un commandement divin pour faire ce qu'elle veut, elle tombe du paradis au purgatoire. La vie devient alors un enfer sur terre, quand elle aurait dû être un paradis sur terre.

Rabbi Nah’man de Breslev enseigne que le paradis sur terre, c’est quand une personne sait que tout ce qui se passe dans sa vie vient d’Hachem et que tout est pour le meilleur. La meilleure indication qu'une personne se sent vraiment ainsi est quand elle chante des chants de louange à Hachem.
 

Dans son fameux conte du Maître de la Prière, Rabbi Nah’man raconte prophétiquement une parabole sur plusieurs pays différents, dont chacun avait une certaine valeur que tous ses citoyens tenaient en grande estime. Le roi de chaque pays était l'individu qui illustrait le mieux cette valeur. Par exemple, dans « le pays des richesses », le roi était la personne la plus riche ; dans « le pays de l'Intelligence », le roi était celui qui avait le QI le plus élevé ; dans « le pays de l’obscénité », le roi était celui qui avait le plus grand harem, et ainsi de suite.
 

Rabbi Nah’man fait allusion à la raison pour laquelle le roi David est devenu le roi d'Israël, le précurseur et l'arrière-grand-père de Machia’h, qu'il vienne bientôt, Amen. La Guemara nous dit que le roi David a chanté plus de louanges que quiconque dans l'histoire. Il chante même un mizmor, un chant de louange, quand son propre fils Avchalom se révolte contre lui, le poursuit et essaie de le tuer. Où trouve-t-il cette force intérieure ? Il savait que tout venait d’Hachem et que tout allait pour le mieux, alors il chantait des louanges.

Puisque David est devenu notre roi, nous apprenons que notre travail consiste à chanter des louanges à Hachem. Nous sommes la nation de la prière et Machia’h est notre roi, le maître de la prière.

Certaines personnes pensent que la prière est une perte de temps qui pourrait être mieux consacré à étudier la Torah. La Guemara n'est pas d'accord. Le roi David étudiait la Torah du coucher du soleil jusqu'à minuit, puis chantait des louanges à Hachem de minuit à l'aube. Personne dans la Guemara ne demande pourquoi le roi David n'a tout simplement pas étudié toute la nuit. Nous voyons qu'il a passé autant de temps à chanter des louanges à Hachem qu'à apprendre la Torah.

Le roi David savait qu’Hachem « donne à une personne le pouvoir de réussir ». Puisqu'il attribuait toutes ses forces, capacités et réussites physiques et spirituelles à Hachem, il pouvait toujours chanter des louanges à Hachem.
 

De là, nous apprenons la tactique du mauvais penchant : il empêche la personne de voir la main d’Hachem dans les réussites, et de voir les avantages et le bien ultime de ce qui est apparemment mauvais. Par conséquent, la personne n'a plus le désir de prier, encore moins de chanter des louanges.

En bref, le mauvais penchant verse de l'eau glacée sur la Emouna de la personne, la refroidissant immédiatement jusqu'à ce qu'elle soit complètement neutralisée. Comment ? La Emouna signifie qu'une personne est heureuse de sa part actuelle dans la vie. C'est la quintessence de la richesse spirituelle, le paradis sur terre, l'Arbre de Vie. La Emouna est synonyme de paradis et de l'Arbre de Vie. C'est pourquoi je chante toujours : « C'est soit la Emouna, soit le purgatoire ». Le purgatoire commence quand une personne tombe dans les griffes du mauvais penchant et ne parvient pas à voir Hachem dans tout. Hachem est exclusivement bon et ne fait que du bien ; il n'y a pas d'exception à cette règle.

Nous venons dans ce monde pour atteindre la Emouna. C'est notre arbre de vie et notre paradis sur terre. Puisque c'est la mission d'une personne sur terre, toute sa récompense ou sa punition et tout son niveau spirituel sont déterminés par la Emouna qu'il / elle a atteint. En conclusion, la Emouna, c’est le paradis ; c'est l'Arbre de Vie. Dans cette vie, chacun d'entre nous peut récupérer ce qu'Adam et Eve ont perdu. La Emouna est notre ticket pour une vie de joie et d'accomplissement, dans laquelle nous pourrons chanter et louer Hachem toute la journée !