Le médecin de l’âme

La première fois que je me suis mis en quête de vérité et de tranquillité, j’étais une vraie bombe à retardement, pleine de colère et de désir de vengeance. Ni mon retour à mes racines, ni mes premières années de Yechiva n’ont vraiment réussi à calmer le loup hargneux qui m’habitait. Finalement, Hachem a eu pitié de moi et m’a fait découvrir les livres et les enseignements de Rabbi Nah’man de Breslev. Cela a radicalement changé m’a vie, pour le meilleur.

Mon environnement n’a pas changé, je vis toujours au beau milieu de la poudrière qu’est le Moyen-Orient, à une-demie heure de route de Gaza, un des endroits les plus hostiles de la planète. Mais au fond, après presque deux décennies passées à abreuver ma soif spirituelle des enseignements de Rabbi Nah’man et à les mettre en pratique du mieux possible, je peux dire que ma vie coule, c’est-à-dire que je sais pourquoi je veux me lever de mon lit le matin et je sais aussi où je veux aller. Mes conflits intérieurs ont disparu depuis longtemps. Et là où les conflits intérieurs sont absents, la paix est présente. Si j’ai été capable de traverser ce changement, pour le meilleur, vous le pouvez aussi, sans aucun doute.

Rabbi Nah’man vous apprend comment faire la paix avec vous-même. Il enseigne également comment mettre en pratique la pure et simple foi en Hachem (emouna), dans votre vie de tous les jours. J’ai vu des changements extraordinaires chez des gens stressés et très agités, qui ont réussi à se calmer grâce aux merveilleux conseils de Rabbi Nah’man. Ils ont appris à être en paix avec eux-mêmes et avec le monde entier.

Des milliers de nouveaux adeptes du courant Breslev sont la preuve qu’il n’y a pas besoin d’aller se retirer au sommet d’une montagne Tibétaine pour jouir d’une vie pleine de douceur et de sérénité émotionnelle. Les sommets spirituels sont juste là : sous notre nez.

Souvenez-vous de ce simple (mais si important) principe : plus nous prendrons soin de nos âmes, plus nous atteindrons le bonheur. Plus nous serons heureux, moins le stress, l’anxiété ou d’autres tribulations affectives pourront avoir un impact négatif sur nos vies.

Imaginez que l’âme est un champ de protection magnétique invisible qui englobe le psychisme humain. Si ce champ magnétique n’est pas actif, alors n’importe quel « parasite émotionnel » aura une forte chance de pénétrer le cerveau et le cœur, pour finalement faire des ravages sur tout le corps. Mais une fois que nous activons le champ de protection magnétique, nous sommes en mesure de fonctionner parfaitement face à n’importe quelle situation de stress, puisque nous n’absorbons pas les influences négatives de l’environnement. Ainsi, l’âme humaine sert de gilet pare-balles spirituel qui nous protège des dangers de la société moderne.

La lumière spirituelle n’a pas de caractéristiques définis ou matériels. Nous utilisons le mot « lumière » par manque d’un meilleur terme, puisque nos esprits sont limités à des concepts de nature physique, et nous n’avons pas d’autre alternative que d’apposer des étiquettes physiques à des concepts spirituels.  L’unique caractéristique de l’âme humaine est qu’elle est une minuscule étincelle du Créateur Lui-même, source de la lumière spirituelle qui maintient l’âme.

L’âme se compose de trois parties principales. Pour que la personne fonctionne correctement, ces trois parties doivent être actives. L’âme est endommagée, chaque fois que la personne ne parvient pas à activer une de ses parties, de la même manière qu’une voiture ne peut pas fonctionner avec des pièces défectueuses.

Une âme partiellement active ressemble à un pneu crevé. Tout comme celui-ci ne peut contenir de l’air (plus la perforation est grande, plus l’air sort vite et le pneu s’écrase), une âme inactivée ou endommagée n’est pas un réceptacle approprié pour la lumière spirituelle.

Plus l’âme absorbe de lumière spirituelle, plus la personne se libère d’émotions négatives telles le stress ou l’anxiété ; et plus elle se libère des émotions négatives, plus elle atteint le bonheur. Lorsqu’une âme endommagée ne parvient pas à absorber ou à contenir la lumière spirituelle, la personne perd toute chance d’atteindre le bonheur.

Le bonheur dépend donc de notre capacité à activer les trois parties de notre âme, à nourrir notre âme et à prévenir les choses qui pourraient l’endommager. Cependant, nous pouvons nous rassurer : les dommages de l’âme peuvent être réparés. Il est aussi encourageant de savoir qu’une âme réparée n’est pas comme un objet qu’on a bricolé : elle est au contraire plus forte que l’âme d’origine. C’est pourquoi le terme « désespoir » n’a aucune place dans le lexique de quelqu’un qui est en quête spirituelle.

Plus nous nous connectons au Tout-Puissant, à Sa Torah et aux enseignements et aux conseils d’un réel médecin de l’âme comme Rabbi Nah’man, plus nous nourrissons et activons nos âmes. Et plus nous activons nos âmes, plus nous devenons heureux. C’est aussi simple que cela.

Soyez bénis, toujours !

Traduit de l’anglais par Carine Illouz