Rabbi Na’hman et Pessa’h

La véritable dévotion consiste en la simplicité et en la sincérité. Il faut plus prier, étudier plus de Tora, faire de nombreuses bonnes actions...

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la rédaction de Breslev Israël

Posté sur 06.04.21

Si'hoth Haran 235

Rabbi Na'hman de Breslev parla longuement à propos de ceci. Un jour, un de ses sympathisants demanda au Rabbi la façon dont il fallait se comporter par rapport au respect rigoureux d'un nobre important de lois pendant Pessa'h. Le Rabbi plaisanta à ce sujet.

Le Rabbi nous a mis en garde de ne pas être trop stricts par rapport au respect des lois, quelques elles soient. Le Rabbi cita les maximes du Talmud : “D-ieu ne règne pas sur Ses créatures avec tyrannie” ('Avodath Zara 3a), ainsi que : “La Tora n'a pas été donnée aux anges” (Berakhoth 25b).
 
Le Rabbi dit également : “Il est écrit que chaque personne doit choisir un commandement particulier et le respecter d'une façon très stricte, dans tous ses détails” (Emounoth veDevoth 5:4 ; Sefer 'Hassidim 529 ; Rambam à propos de Makoth 3:16). Le Talmud fait allusion à cela lorsque Rabbi Yossef demanda au fils de Raba : 'Avec quel commandement ton père faisait-il le plus attention ?'” (Chabath 118b).
 
Même dans le cas de ce commandement, il ne faut pas être anormalement strict au point d'atteindre la sottise. Il ne faut certainement pas se laisser déprimer par cela. Il suffit de respecter tous ses détails, sans fanatisme.”
 
Respectez un commandement d'une façon stricte, mais les autres ne doivent absolument pas être suivis d'une façon rigoureuse ; cela n'est pas nécessaire. Il serait déjà bien de suivre tous les commandements de la Tora selon la loi, sans aller au-delà.”
 
Le Rabbi était également très opposé aux différentes rigueurs qui sont observées pendant Pessa'h. De nombreuses personnes sont allées tellement loin dans le respect des détails des coutumes qu'elles sont littéralement déprimées par la fête. Il parla de cela longuement.
 
Le Rabbi parla assez souvent de cela. Il dit que la pratique de ces rigueurs extrêmes n'est rien d'autre que de l'idiotie confuse. Il nous dit que lui aussi s'était fait prendre par cela et qu'il fut un temps où il passait beaucoup de temps à penser à toutes sortes de restrictions inutiles. Un certain jour, il s'inquiéta de l'eau que l'on boit pendant Pessa'h. Il craignait qu'une petite quantité de levain soit tombé dans un puits duquel il tirait son eau.
 
La seule alternative aurait consisté à préparer l'eau à l'avance, pour toute la durée de la fête de Pessa'h. Certaines personnes agissent ainsi. Cependant, cela ne suffisait pas toujours car il fallait également surveiller l'eau contre le levain à compter de la veille de Pessa'h ; cela était extrêmement difficile à réaliser.
 
En fin de compte, le Rabbi parvint à la conclusion que la seule eau satisfaisante qu'on aurait pu tirer d'un puits aurait été celle d'une source lorsque l'eau émerge du sol. Dans ce cas, il aurait été possible d'obtenir de l'eau parfaitement pure, sans aucune possibilité de contamination. Le problème était que la seule source de la sorte se trouvait très loin de la maison du Rabbi. Il pensa se rendre à un endroit qui était proche d'une source et y rester pendant toute la fête de Pessa'h.
 
Ceci est un exemple de la façon dont le Rabbi s'était laissé entraîner dans de telles rigueurs inutiles. Cependant maintenant, il se moquait de cela et nous enseignait que de telles rigueurs extrêmes sont inutiles, même à Pessa'h.
 
Lorsque le Rabbi parla de cela, il poursuivit : “La véritable dévotion consiste principalement en la simplicité et en la sincérité. Il faut plus prier, étudier plus de Tora, faire de nombreuses bonnes actions et ne pas s'inquiéter avec des restrictions inutiles. Il suffit de suivre le chemin tracé par nos ancêtres. 'La Tora n'a pas été donnée aux anges.'”
 
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Le mois juif de nissan (mars-avril) incarne le concept de Tiqoun HaBrith” (conserver l'Alliance sainte, c'est-à-dire la pureté sexuelle). Lorsque nous sommes joyeux, nous pouvons attirer sur nous l'esprit du mois de nissan – sa joie et sa sainteté – pendant toute l'année. Ainsi, nous pouvons expier les fautes liées à l'Alliance (Liqouté Moharan II, 5:10).
 
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La Haguada que nous récitons à Pessa'h est un Tiqoun (réparation) pour l'Alliance. La raison pour laquelle nous récitons la Haguada à voix haute est que la voix favorise le Da'ath (le véritable savoir, c'est-à-dire celui de D-ieu). En récitant la Haguada à voix haute, nous pouvons sentir une révélation du véritable Da'ath. Le Da'ath représente lui-même l'essence de la rédemption car l'exil en Égypte fut causé par les abus liés à l'Alliance sainte. Ces abus aboutirent à une distorsion du Da'ath.
 
Les quatre verres de vin que nous buvons les premières nuits de Pessa'h [en Terre d'Israël, cela est le cas uniquement la première nuit, le soir du Séder] sont également un Tiqoun pour le Da'ath et pour l'Alliance sainte (Liqouté Moharan I, 20:10).
 
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Lorsque nous prions à Pessa'h, nous devons élever fortement la voix.

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