‘Hatam Sofer

Mentionner le nom du 'Hatam Sofer, c'est évoquer l'aura d'une vénération unique. Il fut un personnage imposant que le Tout-Puissant avait envoyé dans le but de guider Son peuple

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la rédaction de Breslev Israël

Posté sur 06.04.21

Rabbi Moché Sofer (le 'Hatam Sofer )
(1762-1838)
 
Mentionner le nom du 'Hatam Sofer, c'est évoquer l'aura d'une vénération unique. Il fut un personnage imposant que le Tout-Puissant avait envoyé dans le but de guider Son peuple, à une époque de transition et de grandes turbulences. Les portes des ghettos s'étaient ouvertes et des opportunités sans précédent étaient l'objet d'un désir fort pour un nombre important de juifs avides de profiter de la nouvelle situation. En une génération, la vie juive de la ville natale du 'Hatam Sofer – Francfort, Allemagne – fut dévastée. Le mouvement “Reforme” avait commencé son incursion. Le 'Hatam Sofer devint le rabbin de Pressbourg (nom historique de Bratislava, la capitale de la Slovaquie) en 1806 et il resta à ce poste pendant trente-trois années. Pendant cette période, il montra l'attitude à adopter afin de rester fidèle à une vie juive authentique : un esprit communautaire fort, une éducation d'excellence et une opposition intransigeante au mouvement Reform et aux changements radicaux.
 
Quelques années avant la seconde guerre mondiale, Rabbi Meir Chapiro se rendit à Prague et à Pressbourg. Dans la première ville – Prague – il trouva que la vie juive de cette cité consistait principalement à aller visiter son fameux cimetière juif. D'autre part, lorsqu'il visita Pressbourg, Rabbi Chapiro trouva une ville dont le judaïsme était plein de vie. Rabbi Chapiro attribua le contraste à la position ferme du 'Hatam Sofer dans cette même ville, comparé à l'approche conciliante des leaders juifs de Prague.
 
Que possédait de tellement unique le 'Hatam Sofer ? Sans aucune doute, son sentiment de représenter le peuple juif de sa génération. Ce sentiment “historique” se manifesta de plusieurs façons. Par exemple : Rabbi Chim'on Sofer – le fils du 'Hatam Sofer – lui demanda un jour de quelle façon il pouvait répondre aussi vite à des questions halhakhiques particulièrement complexes. Le 'Hatam Sofer répondit que dans chaque génération, D-ieu envoie un individu pour guider son peuple. En constatant le nombre important de questions qu'on lui présentait, il estimait qu'il devait être cette personne de sa génération. Par conséquent, même si la logique qu'il donnait afin d'expliquer ses décisions pouvait être réfutée, ses décisions devaient être respectées car elles étaient inspirées par un esprit divin. D'autre part, le 'Hatam Sofer a écrit que pendant les 40 années où il a écrit ses décisions relatives à des questions de halakha, il avait changé seulement deux fois d'avis et que pour les deux cas, il n'aurait pas du modifier sa décision.      
 
Le 'Hatam Sofer fut un grand enseignant et ses disciples se comptaient par milliers. Son fils – Rabbi Chim'on – a rapporté que son père lui avait dit qu'à partir du jour où il avait commencé à enseigner, il n'y eut pas un seul jour – à l'exception chaque année du 9 du mois de av – où il n'enseigna pas la Tora à un groupe important de personnes. Les personnes qui le connaissaient sentaient que l'esprit saint résidait en lui. Son réputé beau-père – Rabbi 'Aqiva Eguer – a raconté un cas pendant lequel son beau-fils avait interrogé les témoins d'une façon inattendue. Rabbi 'Aqiva Eguer a noté: “J'ai vu la force des tsadiqim… l'esprit de D-ieu parlait en lui.” Lors de la naissance de chacune de ses filles, le 'Hatam Sofer avait l'habitude d'écrire sur le certificat de naissance: “… et avec l'aide de D-ieu, je l'amènerai jusqu'à la 'houpa [au mariage]”. Lorsque sa dernière fille – Sim'ha – naquit, il omit d'écrire cette remarque. De fait, il mourut peu de temps avant son mariage.     
 
Il était dévoué à la Terre d'Israël et il encourageait les juifs à aller y vivre. En même temps, il était un citoyen loyal de son pays et il ne voyait aucune contradiction en cela.  
 
Tout en étant un leader énergique et majestueux, il était délicat, un véritable berger attentionné auprès de ses ouailles. Il priait avec une ferveur hors du commun. Même s'il était un posseq (décisionnaire de la loi juive) de premier ordre, il possédait une âme remarquablement poétique; cela lui permettait de composer un poème divin – chaque année – entre Yom Kipour et Soukoth.
 
Le 'Hatam Sofer rédigea un nombre important d'ouvrages. Parmi les plus connus se trouvent ses Responsa (décisions halakhiques), ses Drachoth (discours) et “Torath Moché ”. Il rédigea même le “Sefer Hazikaron ”, une description remarquable du siège de Pressbourg par Napoléeon en 1809. Dans ce livre, il décrit le sort miraculeux des juifs de Pressbourg.
 

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