Apprendre à nos enfants à aimer les mitswoth

Quelle est la personne qui sait le mieux faire fonctionner une machine ? Celle qui a créé la machine ou celle qui l'utilise ?

6 Temps de lecture

la Rabbanite Zelda Rosenthal

Posté sur 14.11.21

Chers lecteurs-trices.

Je dois vous avouer que je suis extrêmement ravie d'écrire cette série d'articles. Ils s'inspirent sur des concepts que j'ai expliqués dans mon livre “Precious Jewels.” Je recommande aux personnes qui désirent acquérir une connaissance plus approfondie des concepts exposés dans ces articles de se référer à mon livre. Celui-ci inclut de nombreuses histoires qui donnent à ces idées un aspect très pratique dont nous avons tous besoin.
 
De plus, toutes les personnes qui veulent me poser des questions sont invitées à le faire en les envoyant à Breslev Israël. Je me ferai un plaisir de leur répondre le plus vite possible. Je remercie d'avance toutes les personnes qui m'ont fait part de l'aide précieuses que ces articles représentent pour elles.
 
Rabbanite Rosenthal
 
* * *
 
Deuxième étape – Enseigner à nos enfants à apprécier à sa juste valeur les mitswoth qu'Hachem nous a données si gentiment.
 
Dans mon plus récent article, j'abordais le sujet de l'importance de montrer réellement à nos enfants la beauté de prier notre Père qui se trouve au Ciel. Lorsque nous avons réalisé cela – et que nos enfants sont habitués à commencer leur journée avec une téfila (prière) – ils prendront conscience automatiquement que dans le monde, tout vient d'Hachem (D-ieu).
 
Dans la mesure où ils savent qu'ils peuvent toujours dépendre d'Hachem pour tout ce dont ils ont besoin, ils pourront développer un sentiment profond de sécurité interne et de joie. Grâce au fait qu'ils prendront conscience de l'omnipotence d'Hachem (D-ieu) – la prière de Adon 'Olam y fait référence – ils déborderont d'un sentiment très fort de sécurité. C'est exactement ce qui est dit à la fin de la prière de Adon 'Olam : “Hachem est avec moi et je ne ressens aucune crainte.”
 
Pendant que je donnais naissance à mes enfants, je me répétais sans fin cette dernière phrase de Adon 'Olam. Cela m'aidait à diminuer l'inconfort lié aux accouchements !
 
* * *
 
Lorsque j'enseignais à l'école maternelle les différentes bénédictions à prononcer dans les différentes situations, je me procurais toujours un livre à colorier pour chaque enfant. Ce livre expliquait toutes les bénédictions avec une quantité importante de dessins à colorier. Un jour, la mère d'un de mes élèves m'informa que la veille au soir – à l'occasion d'une tempête violente et bruyante – elle fut surprise de ne pas apercevoir son fils habituellement timide et apeuré sortir en courant de sa chambre. Elle alla voir dans la chambre afin de constater que tout allait pour le mieux.
 
De la porte, qu'elle ne fut pas sa surprise de voir son fils prendre le livre à colorier que je lui avais donné et tourner les pages pour arriver à celle de la bénédiction à prononcer lorsqu'on entend un tonnerre ou lorsqu'on voit un éclair. Son fils se mit à réciter avec beaucoup d'ardeur les bénédictions adéquates… et remit ensuite le livre à sa place ! Il avait mis toute sa confiance en le Seigneur : Il prendrait soin de lui. Rassuré, il retourna se coucher et se rendormit immédiatement.
 
À la page 52 de mon livre, il est écrit : “L'appréciation que nous avons pour les mitswoth enseigne à nos enfants que toutes nos actions sont dictées par la Tora et que par conséquent, elles revêtent un sens particulier.”
 
De quelle façon pouvons-nous faire que ce concept prenne vie aux yeux de nos enfants et qu'ils l'utilisent pour développer des midoth tovoth, des bons traits de caractère ? Grâce à nos expériences personnelles et aux histoires que nous racontons à nos enfants pour leur montrer notre amour des mitswoth (j'ai consacré dans mon livre un chapitre entier rempli d'histoires à propos de notre “Amour des mitswoth”).
 
Quelle est la personne qui sait le mieux faire fonctionner une machine ? Celle qui a créé la machine ou celle qui l'utilise ? Évidemment, la personne qui a créé la machine est la mieux placée pour la faire fonctionner d'une façon idéale. De fait, cette personne connaît tous les aspects de sa machine et la technique qu'il faut employer pour l'utiliser de la meilleure façon possible.
 
Le même concept s'applique à nous. Qui nous connaît le mieux ? Notre Créateur, Hachem (D-ieu) ! Hachem nous a créés ; par conséquent, Hachem sait ce qui a de mieux pour nous. Lorsque D-ieu nous a donné la Tora au Mont Sinaï, Il nous a donné un véritable guide de survie. La Tora nous enseigne la manière de faire les mitswoth afin que nous puissions rester purs, saints et heureux tout au long de notre vie.
 
Le Midrach illustre cette idée à l'aide d'une allégorie :
 
Lorsque Moché Rabbénou (Moïse notre Maître) monta sur le Mont Sinaï afin de recevoir la Tora, les anges protestèrent. Ils ne voulaient pas que la Tora quitte le Ciel. Selon les créatures célestes, le peuple oublierait d'étudier la Tora et celle-ci se sentirait délaissée. Ainsi, la Tora devait rester dans le Ciel, où elle serait appréciée à sa juste valeur.
 
Hachem s'adressa à Moché Rabbénou et lui demanda ce qu'il avait à répondre à l'intervention des anges. Moché Rabbénou répondit qu'il avait peur de parler car les anges pourraient lui faire du mal. Hachem demanda à Moché Rabbénou de tenir Son trône ; de la sorte, aucun ange ne pourrait l'atteindre.
 
Lors de la bat mitswa de ma petite-fille, je l'ai bénie pour qu'elle fasse toujours les mitswoth dans la sim'ha (joie) et j'ai partagé avec elle le Midrach que je viens de citer. J'ai ajouté : “Lorsqu'Hachem a dit à Moché Rabbénou de tenir Son trône, voici ce que cela voulait réellement dire : 'Mes enfants, si vous vous tenez à Moi et à Mes mitswoth, personne ne pourra vous faire du mal. Si vous faites mes mitswoth dans la sim'ha (joie), vous serez récompensés par la joie dans votre vie. Dans la mesure où vous devez continuellement faire des mitswoth, chaque instant de votre vie sera empreint de sim'ha (joie).”
 
Moché Rabbénou attrapa le trône d'Hachem et il dit : “Anges ! Vous êtes parfaits. Vous n'avez pas de yetser hara' (mauvais penchant) qui cherche à vous empêcher de faire des mitswoth. Vous vivez dans les Cieux et vous savez toujours ce que l'idéal vous demande de faire. Quant à nous, nous sommes des être humains. Nous vivons sur terre. Nous venons de quitter la terre d'Égypte. Même si nous sommes maintenant libres, nous ne connaissons pas encore la façon correcte de nous comporter.
 
Nous avons besoin de conseils. Nous avons besoin de quelque chose qui nous procura la force interne dont nous avons besoin pour combattre le yetser hara' (le mauvais penchant). Sans la Tora, comment pouvons-nous savoir ce qui est bon et ce qui ne l'est pas ? Nous avons besoin que la Tora nous enseigne la façon de vivre.”
 
Hachem dit aux anges : “Moché Rabbénou a raison. Mes enfants sur terre auront besoin de quelque chose qui les aidera à vivre d'une façon correcte. Ne vous inquiétez pas. Mes enfants n'oublieront pas la Tora. Ils l'enseigneront à leurs enfants et leurs enfants l'enseigneront à leurs enfants ; cela se fera de génération en génération et pour toujours. Ceci est la promesse qu'ils M'ont faite.
 
Même s'ils sont occupés durant la semaine pour subvenir à leurs besoins – et qu'ils ne peuvent pas vraiment apprendre comme ils le voudraient – le Chabath, ils apprendront toujours la Tora et auront un grand plaisir à le faire. Plus ils apprendront, plus ils prendront conscience de la véritable valeur de la Tora !” (Je vous conseille de lire l'histoire “Respect pour HaQadoch Baroukh Hou” dans mon livre, p. 54)
 
Si une personne marche dans l'obscurité, elle trébuche et finit par tomber. Cependant, si elle possède une lampe de poche, elle verra clairement le chemin et elle ne tombera pas. Ceci est également vrai pour la Tora. Si une personne n'apprend pas, elle ne saura pas ce qu'elle doit faire afin de vivre correctement ; cela l'amènera à faire de nombreuses erreurs.
 
Cependant, si cette personne apprend la Tora, la Tora illuminera son chemin. Elle lui montrera le chemin adéquat à emprunter dans la vie. Faire des mitswoh lui permettra d'être heureuse et joyeuse. De la même façon que voir leurs enfants grandir et devenir des personnes responsables représente la plus grande joie des parents, Hachem ressent un grand plaisir lorsque nous vivons une vie dotée de bon sens et de mitswoth.
 
Donner vie aux concepts grâce aux expériences personnelles
 
Un jour, ma fille arriva de l'école et me dit : “Maman, aujourd'hui notre maîtresse nous a dit que Roch Hachana est un yom tov (jour de fête) très sérieux et effrayant.”
 
J'enseigne à mes enfants et étudiants d'une manière différente. Je leur explique que d'une part, à Roch Hachana est un yom tov important est sérieux car nous sommes en effet tous jugés et nous prions tous pour obtenir un bon jugement. D'autre part, Roch Hachana est un jour de joie car nous faisons techouva (repentir), ce qui permet à Hachem de nous pardonne nos fautes. Nous commençons la nouvelle année en devenant de nouvelles personnes, avec une nechama (âme) pure.
 
Vous pouvez illustrer ce concept pour vos enfants en traçant des lignes sur du papier et par la suite, effacer ces lignes. Cela leur permettra de visualiser la façon dont leur âme devient propre le jour de l'an !
 
C'est une excellente idée de raconter à nos enfants des histories à propos de bonnes actions, du 'hessed. C'est également une bonne idée de raconter à nos enfants le 'hessed que nous faisons nous-mêmes. Cela conduit invariablement à une discussion pleine de vie dans laquelle les enfants et moi-même finissons par raconter nos propres actions de 'hessed. Permettre à nos enfants de prendre conscience de l'importance du 'hessed est primordial pour développer en eux des midoth tovoth, des traits positifs de caractère.
 
À suivre…

Contenu sur le sujet

Featured Products