Soyez positifs !

Chaque enfant attend une bonne parole ; les parents et les éducateurs doivent en jouer pour stimuler l’enfant à l’accomplissement des mitsvotes…

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 17.03.21

Le renforcement positif dans l’education des enfants –à travers des plaisirs tangibles comme une récompense, des bonbons ou un compliment- stimule leurs désirs positifs. C’est facile à comprendre, parce que les adultes aussi aiment tout ce qui est positif ! Ne faites pas l’inverse ! La négativité est rarement constructive –les menaces, les réprimandes et l’humiliation détruisent un enfant, lui ôtant toute confiance en soi. De plus, le renforcement négatif conditionne l’enfant à penser que les tâches que le professeur (ou le parent) donne sont amères. Et ce dernier doit en arriver à réprimander l’enfant pour qu’il les fasse. L’enfant pense que le parent / le professeur lui enlève tout plaisir de sa vie et lui vole sa liberté, sa joie de vivre et les moments de recréation. Dans ces circonstances, l’enfant ne voudra certainement pas faire ses devoirs.

Les gens sont souvent motivés à satisfaire leurs désirs parce qu’ils anticipent le plaisir de l’accomplissement (même si éphémère) qui s’ensuivra. Nous pouvons utiliser ce principe à bon escient pour donner à l’enfant du plaisir et une sensation d’accomplissement lorsqu’il fait des choses positives. Par exemple, les professeurs peuvent dire : « Si tu fais cela, j’enverrai à tes parents un mot disant que tu es gentil(le) et qu’ils ont une bonne raison de te récompenser par un petit cadeau. » Ou bien, le professeur peut lui-même récompenser les enfants. Cela doit être un petit prix, pas cher. Le simple fait que l’enfant reçoit une récompense le rend heureux et le renforce. D’autant plus lorsque l’enfant a envie d’une certaine chose, comme un bonbon, un jouet ou toute chose adaptée à son age.

Tous les enfants aiment les bonbons. Et chaque enfant aime l’honneur, être loué et mis en valeur. L’éducateur doit donc utiliser ce goût pour les douceurs pour motiver l’enfant à réussir dans le limoud (l’apprentissage), l’accomplissement des mitsvotes et bien d’autres.

Les parents et les éducateurs doivent savoir comment utiliser les envies matérielles de l’enfant à bon escient afin de l’inciter à faire les bonnes choses. Une fois qu’il reçoit une récompense matérielle pour ses efforts, il est plus facile de l’introduire à la dimension spirituelle de la chose. On peut lui dire que le plaisir qu’il a ressenti en recevant sa récompense n’est rien à côté du plaisir spirituel qu’il ressentira s’il continue sur cette voie de l’étude et de la Torah. Nos sages enseignent que même si une personne a des arrière-pensées qui la motivent à observer une mitsva, elle finira par le faire avec de bonnes intentions. L’essentiel est de s’y mettre.

Les parents et éducateurs ne doivent jamais oublier qu’ils détiennent la vie de l’enfant entre leurs mains, ni plus ni moins !

Quand le Sanhedrin devait trancher des cas de vie ou de mort, 23 juges devaient être présents. De la même manière, lorsqu’un éducateur doit prendre une décision en ce qui concerne un enfant difficile qu’il veut punir, suspendre ou exclure, il doit savoir que sa décision peut littéralement déterminer tout le destin de cet enfant dans la vie. Personne n’a le pouvoir de prendre ce type de décision tout seul. Une réprimande inappropriée peut détruire l’âme d’un enfant, d’autant plus les punitions ou les expulsions. Si l’éducateur consultait une tierce personne, repensait la chose ou priait pour être guidé par D.ieu, il trouverait très certainement une autre solution au problème. Il comprendrait peut-être comment stimuler la volonté de l’enfant. Mais lorsqu’il punit, il est susceptible de briser l’enfant.

Il lui faut comprendre qu’il a affaire à une situation de vie ou de mort et qu’il ne devrait pas prendre une telle responsabilité sur ses épaules. Le serviteur du prophète Elicha a été rejeté, après cela il est complètement sorti du droit chemin. D’autres mauvaises personnes, qui ont amené la mort et de terribles destructions dans le monde, ont quitté le droit chemin après avoir été rejetées par leurs rabbins.

Lorsque l’école veut suspendre ou punir un enfant, les responsables doivent réfléchir longuement aux conséquences de leur punition. Ils ne doivent pas casser l’enfant ou sa volonté. Il est des situations où il est tout simplement impossible de laisser l’enfant dans un contexte particulier. C’est en général le cas s’il est destructeur, ce qui oblige l’école à être responsable envers les autres enfants afin d’assurer leur sécurité. L’école doit s’assurer qu’un élève indiscipliné ne vienne pas endommager les âmes des autres enfants en les attirant vers un mauvais comportement : cela aussi est un cas de vie ou de mort. Mais tant que l’attitude d’un élève n’a pas d’impact négatif sur les autres, les éducateurs doivent tout faire pour ne pas le punir d’une façon qui briserait sa volonté.

Une sérieuse réflexion doit accompagner chaque étape de l’éducation d’un enfant. En aucun cas, les éducateurs ne doivent agir sous pression. Dans le doute, soyons positifs ! Avec la gentillesse et de bonnes paroles envers l’enfant, on ne se trompe jamais !

Traduit par Carine Illouz

 

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