Suivez le script

Nous avons donné à notre fils Eli 600 shekels pour payer les conseils conjugaux dans un ultime effort pour sauver son mariage.

Mon fils parachutiste a dit que c'était inutile : le couple allait au divorce de toute façon.

J'ai dit non, c'est faux.

Si le mariage était un film, vous verriez et entendriez pleurer et crier dans le minuscule appartement d'Eli. La mariée s'enfuit chez sa mère. Comment est ce possible ? Ce n'est pas dans le script !

Pour paraphraser Shakespeare, le monde est une immense scène. Mais ce que Shakespeare ne savait pas, c'est que Hashem écrit le script. Pour que le film soit un succès, nous devons tous suivre le scénario et agir dans nos rôles.

Alors, que dit le scénario conjugal d''Hachem ? Comment les personnages sont censés agir ? Beaucoup de gens en n'ont aucune idée. Le rabbin Shalom Arouch montre au personnage mari son rôle exact dans le Jardin de la Paix, et le rôle de la femme dans son rôle exact dans la Sagesse de la Femme. Le problème a commencé quand Eli et sa fiancée sont sortis non seulement de leur personnage mais n'ont même pas pris la peine de lire le scénario.

D'abord, il fronça les sourcils en voyant la robe faite maison de la mariée. La mariée de tout le monde avait une robe de créateur qui coûtait des milliers à louer pour une nuit. Sa peau sentait le bébé et il tourna le nez vers ça aussi. Désolé, ce n'est pas du tout ce que le personnage du mari devait faire.

La mariée d'Eli devait aussi rester dans le caractère. Dans l'acte I, elle se sent blessée – d'accord. Mais dans le script de Hachem, le personnage de la femme ne court pas vers sa mère et se plaint. Au lieu de cela, elle se renforce dans la Emouna, demande de l'aide à Hachem et se concentre sur les points d'amabilité de son mari.

Mais, ils perdent la trace du script d'Hachem et essaient d'écrire le leur. Leur film est un désastre au box-office.

Quelle mère ne prend pas au sérieux les problèmes de son fils ? Mentir est un non-non, mais je devais faire quelque chose. J'ai embarqué dans un bus pour Jérusalem et j'ai filé jusqu'au Kotel. Une fois-là, je courus droit au mur, pose mes mains sur la pierre froide parfumée du ciel et commence à babiller comme une petite fille en colère qui se jetait dans les bras de papa. Aussi bouleversé que je l'étais, je sentais un courant électrique pulpeux zinguer dans mon corps. Je me suis senti branché et je ne voulais pas laisser partir cette douce énergie. Entourée des autres femmes, chacune dans leur monde, nous étions attachées à Papa depuis cet endroit le plus doux spirituellement de toute la création.

Pendant ce temps, Eli avait décidé de lire le script et de corriger ses erreurs. Il a donné des tonnes d'amour et a écouté ses ennuis. Chaque fois que je voyais sa femme, elle avait l'air mieux. Mais maintenant, après deux mois de séparation, elle avait l'air horrible. Elle avait pris du poids et avait des cernes sous ses yeux.

Eli a refusé d'abandonner. Il a écrit une lettre de sept pages à sa femme et à ses parents ; la lettre était belle. Cette lettre nous a tous frappés – des rabbins, un conseiller matrimonial, et même un frère parachutiste. Mais n'a pas fait bronché sa femme et ses parents.

Alors oui, nous devrions faire tout ce que nous pouvons pour essayer de réparer nos mariages, mais parfois Hachem commande à un homme de donner un gett (de divorce). Il y a une disposition dans la Torah pour cela. Il y a des circonstances où il n'y a pas de choix.

Mais les prières et l'argent ont-ils aidé le mariage d'Eli ? Oui et non. Quand je suis rentré du Kotel, j'ai découvert ce qui s'est passé. Les parents ont assisté à la réunion avec le conseiller matrimonial génial. Quand ce fut fini, le conseiller appela Eli, répétant ce que les rabbins et tout le monde avaient dit depuis le début : il n'y a aucune chance pour ce mariage.

Et nous savons tous que Hachem nous aime et que ce qu'il fait est merveilleux ! Nous savons que rien n'est un accident et, une fois que cela arrive, cela ne peut pas être une erreur. Pendant ce temps, le film de la vie réelle du mariage d'Eli n'est pas terminé ; les choses sont encore en l'air – encore séparées mais pas encore gett. Nous ne savons pas ce qu'il y a dans le script de Hashem pour le prochain acte, mais entre-temps dans l'entracte, au lieu d'acheter du pop-corn, je vais dire les dix psaumes de Tikkun Haklali en son nom. Il n'y a pas de désespoir dans le monde, jamais.

Les histoires d'Alizah Teitelbaum sont apparues dans Hamodia, Ami, Mishpacha, la voix de Lakewood, la presse juive et d'autres endroits. Elle sert d'éditeur de fiction et de poésie pour https://sassonmag.com/ et de blogs à http://alizahteitelbaum.weebly.com/blog. Elle vit dans un mirage dans le désert du Néguev.