Une affaire à trois

L'une de mes clientes, qui vit au Texas, veut avoir un bébé mais son mari s'inquiète pour les futures dépenses. Apparemment, personne ne lui a jamais parlé des trois ...

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Yehudit H'anan

Posté sur 04.04.21

L'un de mes clientes, du Texas veut avoir un bébé, mais son mari refuse. Ils ont déjà un enfant âgé de cinq ans, il veut attendre de gagner plus d'argent avant d'avoir l'enfant numéro deux.

 

C’est un homme d'affaires prospère et ma cliente travaille à temps partiel. À son avis, l'argent n'est pas le problème.

 

Alors quoi ?

 

Cela me rappelle la période, où mon mari et moi avons voyagé en Amérique pour être au chevet de ma belle-mère, qui était en phase final du cancer. Nous sommes partis avec nos trois petits garçons, âgés de quatre et deux ans et trois semaines, afin que Grandma Lilly puisse les voir avant de mourir.

 

Nous avons passé six semaines à Livonia, dans le Michigan, où mon mari passait la plupart de la journée à l'hôpital alors que les enfants et moi étions dans la maison où il a grandi.

Mise à part la raison de notre séjour, c'était une expérience pour moi, très agréable. J'avais une grande maison, de la nourriture en abondance et les enfants pouvaient regarder des dessins animés, à chaque fois que j'avais besoin d'une pause.

Il me semble, qu’il n'y avait pas d'autres enfants dans l’immeuble. Quand nous sortions en promenade, les gens s’arrêtaient pour les admirer et je me sentais fière de mes enfants ! Ils étaient impressionnés que nous puissions gérer trois enfants si rapprochés. Ils cherchaient à savoir comment avons-nous réussi cette prouesse, mais je savais que d’autres pensaient que nous étions fous.

Un matin, une personne du quartier m’aborda pour avoir des nouvelles de ma belle-mère. C'était une jolie femme, un peu plus âgée que moi, elle ne pouvait quitter des yeux mon bébé. Elle me demanda, si elle pouvait le prendre dans ses bras, j’acquiesçais avec plaisir.

Comme elle le berçait doucement, elle me confia qu'elle désirait un bébé mais son mari n'était pas prêt. "Savez-vous combien coûtent des études de nos jours ? Avez-vous une idée de ce qu'il faut pour élever un enfant ?" me demanda t elle

Elle avait l'air émerveillée lorsque mes deux autres enfants sortirent du sous-sol. "Wow !" Dit-elle, "Quelle chance tu as ! Hou la la ! Trois enfants ! "

 Je lui ai expliqué que nous croyions que si Dieu nous donne des enfants, Il nous aide à prendre soin d'eux. "C'est une affaire à trois ", dis-je. "Un partenariat. Nous ne sommes pas seuls. "

 

"C'est une belle idée mais ça ne marchera pas pour nous. Mon mari est très pragmatique ", a-t-elle déclaré. "Il doit avoir assez d'argent dans la banque d'abord. Vous avez vraiment de la chance. "Elle soupira," vraiment chanceuse ".

 

Je me sentais désolée pour elle. Imaginez avoir besoin d'une sécurité financière complète pour avoir un enfant. Cela peut prendre tellement de temps ! Mais avec une forte croyance en Dieu, on peut y arriver, que l'on se sent prêt à cent pour cent ou non, et malgré la peur.  Faire de son mieux, être responsable mais ne devenez pas prisonniers de vos plans qui exige un cadre parfait.

 

Je n’ai pas peur de l'avenir, je n'ai pas besoin d'un plan infaillible.

 

Aussi, j'ai soudain, apprécié la émouna de mon mari. Quand je lui annonçais qu'un autre bébé était en route, il était toujours ravi, même si on avait des problèmes d’argent. À cette époque, il était instituteur et écrivait des bandes dessinés pour enfants. Nous vivions dans un endroit où la vie était peu chère et si j’avais besoin d’argent, j'aidais à nettoyer les maisons de mes amies, ou je travaillais comme aide dans la maternelle.

Nous avons lutté, nous avons réussi, c'était difficile et nous l'avons fait. Ce n'était pas drôle et ce n'était pas romantique. La pauvreté ne vous rend pas nécessairement spirituel ou ne développe pas votre personnalité. Mais elle le peut.

Elever des enfants sans beaucoup d'argent peut créer d'excellents enfants, si vous gérez bien.

Rav Aroush, nous apprend à faire très attention à la façon dont nous parlons d’argent à côté de nos enfants.

Se plaindre ou discuter des finances en leur présence est très préjudiciable. Les enfants risquent de devenir insécurisés quand ils voient que nous sommes tristes ou préoccupés par nos factures, et cela peut créer, en eux, un fort désir de richesse. Ils peuvent rejeter le mode de vie de la Torah, s'ils l'assimilent à la misère.

Au lieu de cela, il faut modeler le bonheur : en leur apprenant à être heureux de ce que nous avons, et leur enseigner à attendre, avec patience, ce qu'ils veulent ; et surtout, apprécier les bénédictions que l'argent ne peut pas acheter.

Inculquer aussi, la valeur du partage. Personne n'est trop pauvre pour donner.

 

Réussir ce programme nécessite un vrai travail sur soi. C’est loin d’être simple. La difficulté varie d’un individu à l’autre, cela dépend beaucoup de votre passé et de votre véritable niveau spirituel. Mais c'est une perspective de vie qui vaut des millions.

 

Au cours des années Hachem a amélioré notre situation. Nous avons marié plusieurs de nos enfants et nos amis, n’ont plus n’étaient pas riches. Nous avons tous assistés aux miracles de l'Intervention Divine.

 

Le Rav de mon mari nous a appris que si les parents veulent vraiment donner à leurs enfants, Hachem les aidera. Encore et encore, j’ai vécu, cette vérité. Nous avons réussi à leur acheter les jouets, à leur offrir des vacances, à régler les frais de scolarité et à payer leurs mariages.

 

Je suis désolée pour ma cliente du Texas. Rien ne lui ferait autant plaisir que d'être mère, elle aurait pu en être une excellente ! Son envie est un vrai désir, car une femme est créée pour être mère. Quelle tristesse ! Quel malheur que son mari insiste pour amasser plus d'argent avant de lui accorder ce fervent désir. Même s'il amasse une fortune, Hachem peut la lui ôter de mille manières. Dieu enrichit et appauvrit. Ce mari pitoyable vit dans l'illusion que son argent lui offre la sécurité. Combien de chance nous avons, nous les croyants, d'avoir la sécurité dont nous avons besoin. Gratuit, pour toujours, pour de vrai.

Traduit par Simha Benchaya 

 

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