Le pouvoir de la pureté

Pourquoi allumons-nous une bougie le premier soir, deux le second soir, trois le troisième et ainsi de suite jusqu'à huit bougies le huitième soir pourquoi?

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le rabbin Lazer Brody

Posté sur 18.12.22

La Halacha nous oblige à utiliser des bougies de Hanouka suffisamment grandes, ou d’allumer avec suffisamment d’huile pour que les lumières puissent brûler au moins 30 minutes après la tombée de la nuit. Il est aussi de coutume de s’assoir à côté des bougies de Hanouka quand elles brûlent. C’est l’heure où beaucoup de familles chantent des chants de Hanouka et des louanges à HaChem, jouent à la toupie et racontent des histoires sur la fête.

Quel enseignement y a-t-il derrière la coutume de s’asseoir près des bougies plutôt que d’allumer et de vaquer à ses occupations ?

Les bougies de Hanouka représentent ce qu’on appelle « pirsuma d’nisa » : la diffusion du miracle. Poser la Hanouka à côté de la fenêtre de votre salon ou à l’entrée de votre maison est une belle façon d’embellir la mitsva, puisque plus les gens la verront, plus le miracle sera diffusé et plus la sanctification du nom d’HaChem sera grande.

HaChem est partout, mais la Présence Divine est particulièrement forte là où règnent la sainteté et la sanctification du nom Divin. Les bougies de Hanouka possèdent ces deux vertus. Elles sont si saintes que beaucoup de gens se trempent dans le mikve avant de procéder à leur allumage.

Puisque la sainteté des bougies de Hanouka est si grande et que la Présence Divine est si importante, être assis à côté de la Hanoukia est comme être assis dans les bras d’HaChem. Beaucoup de grands Tsadikim tremblaient comme des feuilles au vent en présence des bougies de Hanouka, parce qu’ils ressentaient littéralement la présence d’HaChem, juste à côté d’eux.

Le prophète Isaïe dit que tous les juifs sont des saints. Hanouka nous donne cette chance de nous attacher à HaChem et de ressentir Sa présence.

En voici la preuve, selon la Kabbale :

Lorsqu’on calcule le nombre total de bougies que l’on allume pendant les huit jours de Hanouka, on additionne : 1+2+3+4+5+6+7+8+8 bougies pour le Chamash, ce qui équivaut à 44 bougies. Qu’y a-t-il de spécial dans le nombre 44 ? Rabbi Levi Yits’hak de Berditchev, le Arizal, explique que 44 est la valeur numérique du nom Divin Eh’ye: aleph, hey, yod, hey – découper, comme suit : aleph (1), puis aleph hey (1+5=6), puis aleph hey yod (1+5+10=16), puis aleph hey yod hey (1+5+10+5=21), ce qui nous donne 1+6+16+21=44 !

Les lumières de Hanouka sont donc profondément liées au nom Divin, Celui qu’HaChem a utilisé pour bénir, respectivement, Moise et Josué, promettant à chacun d’entre eux qu’Il serait avec lui. Le nom Eh’ye fait donc allusion à l’ultime objectif d’atteindre le niveau qui nous permettra de nous attacher à HaChem et de mériter Sa présence permanente. C’est le niveau qu’ont atteint le Grand Prêtre Matityaou et ses fils, les maccabims. C’est ainsi qu’ils ont pu mériter de tels miracles, comme nous nous le remémorons en chantant la prière de Al Hanissim pendant toute la fête de Hanouka : « les puissants dans les mains des faibles, les plus nombreux entre les mains d’une minorité, les impurs entre les mains des purs, les méchants dans les mains des justes, et les plus corrompus dans les mains de ceux qui se consacraient à Ta Torah ». Plus nous exprimons notre gratitude à côté des bougies de Hanouka, plus nous invoquons la Présence Divine et remplissons nos maisons du Saint Nom, Eh’ye.

Si vous pouvez vous imaginer entrer dans une pièce où de parfaits diamants de 2 carats sont éparpillés sur le sol et tout ce que vous avez à faire est de vous pencher pour les ramasser et devenir riche, c’est ce à quoi équivaut le fait de s’asseoir à côté des bougies de Hanouka, sur un plan spirituel.

Imprégnez-vous simplement  la présence Divine, réjouissez-vous en HaChem et profitez des meilleurs moments en famille de toute l’année. Joyeux Hanouka !

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