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Après que le « verdict » concernant l’homme et le monde entier pour l’année à venir ait été rédigé, voici le moment de la signature...

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Nir Aviad

Posté sur 05.04.21

Après que le « verdict » concernant l’homme et le monde entier pour l’année à venir ait été rédigé, voici le moment de la signature, le jour le plus saint de l’année.

Après que le « verdict » de l’homme et du monde entier pour l’année à venir ait été rédigé à Roch Hachana, Yom Kippour est le jour de la signature, c’est donc le jour le plus saint et le plus important de l’année. Grâce à la grande sainteté qui illumine ce jour, les pêchés de l’homme sont expiés et il peut réellement devenir une nouvelle personne, comme s’il venait d’être créé. En ce qui nous concerne, nous vivons la sainteté de ce jour à travers notre téchouva, nos prières et le fait que chacun demande à son prochain de lui pardonner.

Yom Kippour n’est ni un jour de deuil, ni un jour triste. Il n’est pas porteur de chagrin ou de déprime, des facteurs qui font fuir la chéh’ina (la présence Divine). C’est un jour d’élévation de l’âme et de grande joie devant le Saint, béni soit-Il, qui se réjouit que Ses enfants se rapprochent de Lui, de leur pardonner leurs fautes et de l’unité qui les lie les uns les autres. Les afflictions du corps n’ont qu’un but : élévation, transcendance, purification et proximité.

Ce jour est un jour de repentir et de pardon : « Car en ce jour vous serez expiés, pour vous purifier de toutes vos fautes. Devant Hachem vous serez purifiés. » (Lévitique). C’est comme un allègement de dettes, lors duquel D.ieu dit à l’homme : « Ce qui est fait est fait, à partir de maintenant, on repart du début » – un arrangement auquel on n’arriverait jamais avec l’épicier du coin ! Car il doit payer jusqu’au dernier centime, et c’est seulement une fois la dette payée qu’il déchire la facture. En quoi les choses sont-elles différentes ?

Le lien qui existe entre le Créateur et nous n’est pas celui qui existe entre un épicier et son client, ou bien encore entre un créancier et son emprunteur. C’est un lien de père et fils.Le Saint, béni soit-Il, est un père aimant et plein de bonté, à qui Ses enfants doivent tout, puisqu’Il leur donne leur vie, leur santé, leur joie et leur subsistance. Et comme tout père, Il n’espère qu’une chose : nous voir aller sur Son chemin et appliquer
Son enseignement au quotidien. A Yom Kippour, nous nous présentons les yeux baissés et disons : « Nous nous sommes égarés, lors de l’année qui s’achève, nous n’avons pas été à la hauteur de ce que Tu attendais de nous, ni de ce que nous attendions de nous-mêmes. » Curieusement, malgré la déception et l’échec, le père ne s’empresse pas de punir, mais pose une question centrale : « Avez-vous compris la leçon ? Avez-vous analysé les erreurs ? Avez-vous pris sur vous des résolutions qui feront que vous pourrez vous tenir devant moi, lors du jugement de l’année prochaine, autrement ? » Si nous avons dans le cœur l’intention réelle et pure de réessayer, encore, du début, de bien faire, d’être honnêtes, d’être attentifs à ceux qui nous entourent et d’observer les mitsvotes, notre père nous pardonne et nous donne une nouvelle chance.

Selon nos sages de mémoire bénie, le jour de Kippour, l’âme de chaque personne s’immerge dans le mikvé céleste et se purifie de toutes les mauvaises choses qui se sont attachées à elle pendant l’année écoulée. Nos pêchés bouchent les canaux par lesquels le Saint, béni soit-Il, nous envoie Ses bontés en abondance, comme il est dit dans la Kabale : « La lumière n’est pas en mesure de descendre et de remplir les récipients ». Donc le jour de Kippour, tel un plombier diplômé, le Saint béni soit-Il vient et ouvre pour nous tous les canaux de la vie et de l’abondance, que nos propres pêchés ont malheureusement bouchés.

La Michna dit que, tout au long de l’année, le Satan vient dénoncer à D.ieu les actes du peuple d’Israël et nous décourage de faire téchouva, mais en ce jour unique, le Satan est en vacances. La valeur numérique de Satan, c’est 364, tandis que l’année compte 365 jours. Il fait donc fidèlement son travail pendant 364 jours, mais à Yom Kippour, il n’a pas le pouvoir de dénoncer qui que ce soit. Le soulagement du lourd poids de cette désagréable entité se ressent dans le cœur de chacun, même ceux qui sont les plus éloignés du judaïsme ressentent une révélation particulière et une abondance spirituelle.

A Kippour, les portes du Ciel sont grand ouvertes ! Chacun a la formidable opportunité de demander à D.ieu de l’aider à opérer les changements qu’il souhaite faire en lui-même, et de lui donner les forces qui lui manquent dans sa routine quotidienne, pour agir de façon différente et fructueuse. Le seul qui puisse nous aider à nous libérer de comportements qui sont déjà enracinés en nous, c’est D.ieu, Lui-même. La seule condition qu’Il nous pose est que nous prenions nos responsabilités quant à nos choix et que nous regrettions nos erreurs. La confession (le vidouï), qui est un élément essentiel des prières de Yom Kippour, est notre moyen principal à cette fin. Dans cette magnifique prière, nous passons sur la liste de nos pêchés, les reconnaissons et demandons tout simplement pardon.

Pourquoi ? Parce que les portes du repentir ne se ferment jamais. Même le plus grand des pêcheurs peut revenir vers son Créateur et être complètement pardonné, même un instant avant la fin ! Le Saint béni soit-Il « examine les reins et le cœur ». Il regarde ce qui se passe en nous, profondément.  Pourquoi ? Parce qu’Il veut notre cœur. C’est l’essentiel. Même si de l’extérieur, rien n’est encore visible, même si on a l’impression d’être très loin et qu’on est désespéré, Il connait la vérité. Il sait que nous sommes tous plus doux que le miel !

Comme nous l’avons dit, toute l’année, nous commettons des pêchés : autant de tâches que nous faisons sur notre âme, qu’il nous faut nettoyer et corriger ; mais la vérité est que les tâches et les imperfections ne sont que superficielles. Au fond de lui, chaque juif est bon, pur et propre. En son âme, il est pur et saint. Son penchant est celui qui l’a fait fauter contrairement à sa volonté réelle et intérieure. Cette vérité intérieure est généralement cachée et non révélée, mais à Yom Kippour, les couches externes de l’âme sont enlevées et l’âme intérieure se révèle dans toute sa gloire et sa splendeur. Il s’avère donc en fait, qu’il n’y a pas de mal ! Chaque juif, en son cœur, est un diamant éclatant, et aucune faute ne peut l’endommager.

Etonnement, ce merveilleux cadeau ne demande qu’un effort relativement minime de notre part –les cinq interdits de ce jour, c’est-à-dire ne pas se laver, ne pas enduire son corps, ne pas porter de chaussures en cuir, ne pas avoir de relations intimes et évidemment ne pas boire ni manger, en plus de ceux d’un Yom Tov habituel.

Gmar Hatima tova !

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