Les 7 jours de pureté

À partir du moment où la femme s'est trouvée propre par l'endossement du blanc, elle peut commencer à compter les sept jours de pureté. Le lendemain de l'endossement du blanc…

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le rabbin Eliyahou Blasz

Posté sur 06.04.21

L'examen préliminaire

Pour pouvoir commencer à compter les sept jours de pureté, la femme doit procéder à un examen extrêmement soigneux et méticuleux au moment de l'endossement du blanc. Cet examen est d'importance primordiale car, s'il n'est pas parfait, le compte des jours suivants de pureté s'avère être nul et non avenu. Il faudra alors refaire un nouvel endossement du blanc, et recommencer à compter à nouveau.
 
Cet examen doit être fait un peu avant le coucher du soleil. Pour savoir l'heure du coucher du soleil, on peut s'aider de l'heure de l'allumage des bougies du Chabath de cette semaine. Il faudra d'abord clarifier combien de minutes ont été ajoutées avant le coucher du soleil pour l'allumage des bougies (en effet, l'usage diffère d'endroit à endroit) et ainsi il sera facile de calculer l'heure exacte du coucher su soleil.
 
La veille du Chabath ou du jour de fête, elle procèdera à l'examen avant l'allumage des bougies (voir ce qui est dit plus loin dans un prochain article.)
 
On procède à l'examen de la manière suivante : on doit préparer un linge de coton ou de toile (d'environ 8cm x 8cm ou un peu plus) complètement blanc, souple et fin, ni neuf ni dur, qui ait déjà été utilisé, adouci et lavé. Rien d'autre ne peut être utilisé à cet effet à moins qu'on ait demandé à un rabbin. (Avant chaque examen, il est recommandé de bien examiner le linge et s'assurer de sa propreté.)
 
Avant l'examen, la partie inférieure du corps doit être lavée avec de l'eau chaude et les sous-vêtements doivent être changés par d'autres, propres et entièrement blancs. Il est recommandé de mettre une jambe sur un petit tabouret et, tout en étant debout, d'introduire le linge blanc qui a été enroulé sur l'index, aussi loin que possible dans l'organe à examiner. On remue le linge de tous côtés, dans chaque pli et dans chaque fissure, aussi loin que le doigt pénètre.
 
Ce linge doit, si possible, demeurer là jusqu'à l'apparition des étoiles. (Il est préférable de sortir le linge, après l'avoir introduit à fond, et de l'examiner. Si l'examen s'est trouvé favorable, réintroduire un autre linge et l'y laisser jusqu'à la nuit.) Toutefois, s'il lui est difficile de le tolérer si longtemps, elle peut le retirer de suite (à condition qu'elle n'ait pas vu de sang ce jour-là (voir plus loin) et l'examiner très minutieusement.
 
Si le linge n'est pas parfaitement blanc mais de toute autre couleur, on doit consulter un rabbin compétent. S'il est parfaitement blanc, elle peut commencer à compter les jours de pureté. Si elle a retiré le linge, il est désirable que quinze minutes avant l'apparition des étoiles, elle le réintroduise et l'y laisse jusqu'à ce que les étoiles apparaissent.
 
Le linge qu'on aura retiré après la tombée de la nuit doit être examiné minutieusement et soigneusement mis de côté dans un endroit propre jusqu'au lendemain matin afin de le réexaminer à la lumière du jour. Le soir qui suit l'endossement du blanc, au cas où elle est propre, elle doit mettre un drap blanc propre sur son lit et changer le reste de sa literie. Pendant les jours de pureté qui suivent, elle ne doit pas utiliser de linge de lit ou de corps qui ne soient pas blancs.
 
S'il y a eu du sang ce jour-là
 
Si la femme a vu ou sait d'une façon certaine qu'elle a saigné le jour où elle avait l'intention d'endosser le blanc, cet examen n'est valide que si elle a gardé le linge à l'intérieur à partir de l'heure de l'examen jusqu'à ce qu'il fasse absolument nuit. S'il lui est impossible de l'y garder jusqu'à l'apparition des étoiles, elle doit reporter l'endossement au blanc jusqu'au lendemain. (Il est recommandé de consulter un rabbin.)
 
Cet examen qui la prépare aux jours de pureté ne doit être fait ni trop tôt dans la journée, et surtout pas trop tard. Comme nous l'avons déjà mentionné, l'heure correcte de cet examen est un peu avant le coucher du soleil. Si toutefois on a tardé jusqu'après le coucher du soleil, du moment qu'il fait encore jour, on procédera à l'examen de façon immédiate, faisant note de l'heure exacte et avec cette information, on demandera à un rabbin si l'examen est valable ou non.
 
Mais si on a le moindre doute qu'il fait nuit, on doit reporter l'examen au lendemain, à l'heure correcte. (De même, pour ceux qui ont la coutume que “l'endossement” n'est valide que si l'examen a été commencé avant le coucher du soleil et qu'on a trouvé que le flux a cessé, si on a tardé on le reportera au lendemain.)
 
Aussi, quand l'endossement du blanc tombe une veille de Chabath ou de jour de fête, et qu'on a oublié de faire l'examen avant l'allumage des bougies, ou que le linge n'était pas parfaitement propre, on peut encore y procéder dans la même limite de temps mentionnée ci-dessus, de façon permise le Chabath, comme cela sera expliqué dans un prochain paragraphe.
 
Si l'endossement du blanc tombe un samedi
 
Si le jour où la femme peut endosser le blanc tombe le samedi, elle devra se conduire d'après la coutume de sa communauté. Dans les communautés où il est d'usage d'endosser le blanc le samedi, ainsi que dans le cas où l'endossement du blanc tombe un jour de fête, il est quand même interdit de chauffer de l'eau pour ce lavage (même par un non juif).
 
Aussi, il est absolument interdit de se laver ou se frotter avec une lavette ou tout autre morceau de tissu, ou d'utiliser de l'eau qui a été gardée chaude depuis avant Chabath ou Yom Tov de façon autorisée. De même, on lavera seulement la partie entre les jambes et l'organe en question, avec les mains seulement. S'il n'y a pas d'eau chaude disponible, elle pourra se laver avec de l'eau froide. (Pour Yom Tov, si elle a besoin d'eau chaude, on demandera à un rabbin.)
 
Dans les communautés où il est d'usage de ne pas endosser le blanc le Chabath, la coutume locale doit être observée et l'endossement reporté au lendemain.
 
Commencement des sept jours de pureté
 
À partir du moment où la femme s'est trouvée propre par l'endossement du blanc, elle peut commencer à compter les sept jours de pureté. Le lendemain de l'endossement du blanc est le premier jour du compte des sept jours de pureté (qui en fait débute le soir, puisque le soir est toujours partie intégrante du jour suivant comme il a déjà été indiqué précédemment). Si, par exemple, l'endossement du blanc a eu lieu un dimanche (soir), le lendemain (lundi) est le premier des sept jours de pureté et la tévila (bain rituel) doit avoir lieu le dimanche soir suivant, mais pas plus tôt.
 
Le jour du bain rituel
 
La règle essentielle est que le bain rituel ait lieu le même soir que l'endossement du blanc, la semaine suivante. Naturellement, ceci n'est vrai que si la femme s'est trouvée propre à tout temps pendant les sept jours jusqu'au moment de la tévila, comme cela sera expliqué plus loin.
 
Le jour suivant l'endossement du blanc, on devra s'examiner d'abord le matin, quant il fait déjà certainement jour et aussi vers la fin de l'après-midi encore bien avant la nuit tombante.
 
On répètera ces examens durant les sept jours de pureté tous les jours : le matin quant il fait déjà jour et avant le soir, quand il fait encore jour. Le sous-linge doit aussi être examiné chaque matin et vers chaque soirée pour s'assurer qu'il n'y a pas de tache dessus.
 
Examens pendant tous les jours de pureté
 
On devra faire très attention de ne manquer aucun des deux examens journaliers pendant les sept jours de pureté. Le premier jour, le linge doit être introduit profondément dans l'organe à examiner, dans chaque pli et chaque fissure (on peut le retirer tout de suite et l'examiner). Toutefois, pour les autres jours, si cela lui est trop difficile, la femme pourra l'introduire tout droit aussi loin que possible, en omettant les plis et les fissures.
 
Avertissement !
 
Il est nécessaire, à ce point, de signaler une erreur des plus sérieuses. Il faut absolument introduire le linge à l'intérieur de l'organe à examiner. Simplement nettoyer la surface n'est nullement valable et n'est nullement considéré comme examen !!
 
On a jugé bon de préciser ici qu'il ne faut pas procéder à l'examen interne dans une position allongée sur le dos.
 
Si pour une raison inévitable, on a manqué un ou plusieurs de ces examens journaliers, on observera la règle suivante : si on a fait au moins un examen minutieux le premier des jours de pureté, qui est le jour suivant l'endossement du blanc, et on a aussi fait un examen minutieux le septième jour, alors les sept jours de pureté sont encore valides.
 
Si toutefois, aucun examen n'a été fait le premier des jours de pureté, on devra recommencer un nouveau compte de sept jours qui débutera et, lorsqu'on est sûr de n'avoir eu ni flux ni tache depuis l'endossement du blanc, on inclura le jour où on aura fait un examen minutieux.
 
Si toutefois, on a fait un examen le premier jour seulement et qu'on en a fait aucun le septième jour, on ne peut pas procéder à la tévila. Il faudra recommencer, après examen minutieux, à compter du nouveau les sept jours de pureté.
 
Toutefois, si la femme a arrêté de compter les sept jours pour une raison définie (par exemple : son mari part en voyage) et qu'ensuite les plans ont changé, alors on doit consulter un rabbin pour savoir si les premiers jours déjà comptés – mais abandonnés – peuvent encore être valables pour le compte des sept jours de pureté, ou si elle doit recommencer à compter.
 
À suivre…

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