Un calcul à faire

Toute période, régulière ou irrégulière, qui avait été valide avant trois mois de la grossesse perd toute validité pour les autres mois de grossesse et aussi 24 mois après l’accouchement.

5 Temps de lecture

le rabbin Eliyahou Blasz

Posté sur 06.04.21

Comment observer les périodes jusqu’à ce qu’elles soient fixées

Jusqu’à ce qu’une période régulière ait été établie, on doit anticiper la période et observer la séparation aux dates de la règle mensuelle, celle d’intervalle et celle de moyenne. Afin de clarifier tout cela, nous offrons l’exemple suivant :
 
Si le flux a commencé le premier NissanRosh Chodesh – la période suivante sera due, d’après la règle de moyenne (30 jours), le premier jour de Rosh Chodesh Iyar (c’est-à-dire le 30 Nissan), et aussi le second jour de Rosh Chodesh Iyar (c’est-à-dire le 1er Iyar) d’après la règle mensuelle. Si le prochain flux est arrivé plus tôt, par exemple le 20 Nissan, le deuxième jour de Rosh Chodesh (1er Iyar) est encore un jour de séparation (puisque la règle mensuelle ne change pas sa date par un flux intermédiaire).
 
Toutefois, il n’est plus nécessaire de considérer le premier jour de Rosh Chodesh (d’après la règle de moyenne), et il doit être remplacé par le 30ème jour à partir du 20 Nissan (le dernier flux), d’après les principes de la règle de moyenne. Maintenant, si la période n’est pas venue le premier Iyar comme on s’y attendait, le 9 Iyar devient alors le jour d’anticipation en tant qu’intervalle de 20 jours (qui correspond à l’intervalle entre le 1er et le 20 Nissan qui inclut comme toujours les jours des débuts des deux flux).
 
Si toutefois on a eu sa période le 1er Iyar, le 9 Iyar est à annuler et le 20 Iyar devient le jour d’anticipation d’après la règle mensuelle et cette d’intervalle (car l’intervalle des 20 jours entre le 1er et le 20 Nissan n’est pas encore annulé, puisqu’elle a reçu sa période plus tôt), et on doit l’anticiper maintenant puisqu’on compte toujours la règle d’intervalle à partir des dernières menstrues.
 
De même, le 12 Iyar est aussi à anticiper d’après la règle d’intervalle établie par l’intervalle entre le 20 Nissan et le 1er Iyar (12 jours). Et, puisqu’elle a eu sa période le 20 Nissan, le 20 Iyar qui suit devient, en tous cas, un jour d’anticipation d’après la règle mensuelle, même si elle a aussi une période le 1er Iyar. S’il n’y a pas eu de période le 1er Iyar, le 1er Sivan n’est plus à considérer (puisqu’il a été annulé).
 
Si les menstrues ont apparu le 9 Iyar, le 28 Iyar est à anticiper en tant que 20 jours d’intervalle, car l’intervalle entre le 20 Nissan et le 9 Iyar est de 20 jours. Si la période apparait à nouveau le 28 Iyar, les 20 jours d’intervalle forment alors une période régulière, puisque ce même intervalle a séparé quatre menstrues trois fois de suite : du 1er Nissan au 20 Nissan, du 20 Nissan au 9 Iyar, et du 9 Iyar au 28 Iyar. À partir de ce moment, elle ne doit anticiper que la date de sa règle régulière, à mois que son cycle ne change.
 
Nous pourrions prolonger cet exemple et mener le lecteur par toutes sortes de possibilités. Nous nous abstenons de le faire car cette discussion deviendrait vraiment trop longue. Notre seule intention en exposant l’exemple ci-dessus est de démontrer combien de détail une femme juive pieuse doit prendre en considération et qu’elle se doit de consulter un rabbin compétent au moindre doute ou changement.
 
Il nous faut insister à nouveau auprès des femmes juives sur la nécessité d’enregistrer sur un calendrier juif (ou un « registre des périodes ») la date exacte de l’arrivée de leurs menstrues, tout spécialement si leurs périodes ne sont pas régulières. Elles doivent y indiquer soigneusement le jour, ou la nuit, de la semaine avec la date du mois juif quand la période a commencé, et noter combien de jours se sont écoulés entre le début d’une période et la suivante.
 
Ainsi tous les détails concernant les règles mensuelles, d’intervalle et de moyenne, seront clairement indiqués.
 
De cette façon, si on doit consulter un rabbin avec une Sheéla, celui-ci sera mieux guidé en utilisant ces notes qui lui permettront de limiter au minimum le nombre de jours douteux. Surtout, si les menstrues arrivent chaque fois en d’autres jours, le rabbin peut déterminer à l’aide des notes précises, quels sont les jours à considérer, et ainsi les autres restent exempts du moindre doute.
 
Comment une période régulière est annulée
 
Il nous semble nécessaire, en lieu de direction, d’offrir un exemple d’une période régulière. Si une période à 20 jours d’intervalle a été établie et qu’une fois elle ait été manquée et qu’elle ait apparu le 30ème jour, une séparation doit encore être observée le 20ème jour depuis la dernière période, car la règle de période régulière (dans ce cas les 20 jours d’intervalle) est valide jusqu’à ce que la période ait été manquée trois fois de suite.
 
Néanmoins, il doit aussi y avoir séparation le 30ème jour, si cette période régulière établie à 20 jours d’intervalle a été manquée une deuxième fois après la dernière période, à cause de la période irrégulière de l’intervalle de 30 jours qui est arrivée entre les deux dernières périodes. Si la période apparaît pour la deuxième fois le 30ème jour, le 20ème jour suivant doit encore être pris en considération et on doit l’anticiper.
 
Mais si pour la 3ème fois elle a manqué sa période ce 20ème jour (le 20ème jour est annulé provisoirement), elle doit observer le 30ème jour à nouveau et si la période réapparaît ce jour-là (pour la troisième fois, consécutivement), les intervalles de 30 jours forment une nouvelle période régulière (et le 20ème jour est annulé définitivement).
 
Toutefois, si les menstrues ont réapparu le 20ème jour, avant qu’il n’y ait eu une 3ème apparition consécutive au 30ème jour, alors la période régulière à 20 jours d’intervalle est à nouveau complètement rétablie et la période irrégulière à 30 jours d’intervalle est à annuler.
 
L’intervalle de 20 jours obtient à nouveau sa position de période régulière quand il réapparaît, même s’il a été manqué trois fois, si les menstrues ont apparu deux fois le 30ème jour et une fois le 32ème jour (les intervalles ne sont pas identiques), et puis réapparaissent une fois de plus le 20ème jour. La raison pour cela est qu’une autre période régulière n’a pas été fixée entretemps.
 
Mais si une autre période régulière avait été fixée entretemps et qu’ensuite la période réapparaisse à nouveau le 20ème jour, cela forme une nouvelle période irrégulière qui n’a pas été fixée.
 
Pendant la grossesse et l’allaitement
 
Toute période, régulière ou irrégulière, qui avait été valide avant trois mois de la grossesse perd toute validité pour les autres mois de grossesse et aussi 24 mois après l’accouchement. Cependant, s’il y a du sang pendant ces mois-ci, on doit considérer cela comme une période irrégulière en ce qui concerne la séparation.
 
Autrement, toutes les lois de Nidda, l’endossement du blanc, le compte des sept jours de pureté et la Tevila, s’il y a eu du sang, s’appliquent également aux mois de grossesse et après l’accouchement.
 
Après la grossesse et les 24 mois suivant la naissance, la dernière période régulière qui était en force avant la grossesse doit être automatiquement observée. Dans le cas d’une période à intervalle, la femme doit d’abord avoir une période avant de pouvoir appliquer la règle d’anticipation de la prochaine période d’après son intervalle régulier.
 
À suivre…

Ecrivez-nous ce que vous pensez!

Merci pour votre réponse!

Le commentaire sera publié après approbation

Ajouter un commentaire