Une mézouza défectueuse – Va-Et’hanan

L'hôte répondit : “Rabbi, pour la seule raison que vous vous êtes trompé en ouvrant cette porte, est-il justifié de mettre en cause le statut kacher de ma mezouza ?”

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le Ba'al Chem Tov

Posté sur 06.04.21

Une mezouza défectueuse
 
“Tu les inscriras sur les poteau de ta maison et sur tes portes.” (Deutéronome 6:9).
 
Le Ba'al Chem Tov s'était rendu au domicile d'un des membres de la communauté sainte de la ville de Nemirov en Ukraine. En se dirigeant d'une pièce à l'autre de la maison, Rabbi Israël ouvrit “par inadvertance” la porte du cellier. Lorsque sa main atteignit la mezouza afin de l'embrasser, il s'arrêta immédiatement.
 
Le Ba'al Chem Tov se tourna vers son hôte et lui dit : “La mezouza de cette porte devrait être vérifiée.” (Chaque mezouza doit être vérifiée d'une façon régulière afin de s'assurer que l'encre d'aucune lettre a séchée et s'est détachée du parchemin. Pour plus de détails, cliquez ici.)
 
L'hôte répondit : “Rabbi, pour la seule raison que vous vous êtes trompé en ouvrant cette porte, est-il justifié de mettre en cause le statut kacher de ma mezouza ? Ne peut-on pas penser que vous avez simplement ouvert la mauvaise porte ?”   

 

Rabbi Israël répondit : “En ce qui me concerne, rien n'arrive par accident dans la vie. Plutôt, tout est dirigé par Volonté divine et le hasard n'existe pas.”

 

L'hôte ne perdit pas de temps pour faire vérifier sa mezouza : elle n'était pas kachère !
 
Une journée remplie de mitswoth
 
“Voyez, je vous ai enseigné des lois et des statuts, selon ce que m'a ordonné l'Eternel, mon D-ieu, afin que vous vous y conformiez dans le pays où allez entrer pour le posséder. Observez-les et pratiquez-les !” (Deutéronome 4:5-6).
 
Selon Rachi, “Observez-les” fait référence à la Michna, c'est à dire à l'étude de la Tora orale, afin de ne pas l'oublier ; d'autre part, “Pratiquez-les” signifie simplement la réalisation des mitswoth qui nous ont été données pas l'Eternel.
 
Nous devons servir D-ieu avec un cœur pur. L'essentiel consiste à ne pas oublier les choses les plus importantes, d'étudier les livres de moussar chaque jour, et de faire les efforts nécessaires afin d'obtenir des bons traits de caractère et un comportement adéquat. Nous ne devons pas laisser passer un jour sans faire une mitswa, peu importe si elle est facile à faire ou difficile. La Michna Pirqé Avoth (2:1) fait allusion à cela : “Soyez attentifs (zahir) dans la réalisation d'une simple mistwa, comme s'il s'agissait d'une mitswa plus importante.” Le mot “ZaHiR” correspond à ce qui est écrit dans le verset (Daniel 12:3) : “Les Sages resplendiront (yaZHiRou) comme l'éclat du firmament…” Cela signifie que notre âme doit resplendir et rayonner d'une façon identique, lorsque nous faisons une simple mitswa, comme lorsque nous faisons une mitswa plus importante. De fait, D-ieu désire notre cœur. (Tsivoth HaRivach 2a).
 
Ceci est très important, car une personne sait qu'en faisant une mitswa, elle crée un ange. C'est pour cela qu'il est écrit : “S'il est alors un ange qui intercède pour cette personne, un seul entre mille [accusateurs], qui révèle à l'homme son devoir, qui le prenne en pitié et dise (Job 33:23-24) : 'Fais-lui grâce, pour qu'il ne descende pas dans la fosse, j'ai obtenu sa rançon'.”
 
C'est à cela que fait allusion le verset (L'Ecclésiaste 8:5) : “Celui qui exécute Son commandement, n'éprouvera rien de mal.” Cela fait référence à une personne qui s'engage à prêter la plus grande attention, du matin au soir, à réaliser chaque mitswa, chaque fois qu'elle en a l'occasion. Parce que cette personne “exécute Son commandement” alors, elle “n'éprouvera rien de mal.”  

C'est également ce qui est écrit dans le verset (Psaumes 52:3) : “La bonté de D-ieu dure tout le jour.” C'est à dire que chaque jour, nous devons être agréables à D-ieu. (Tsivoth HaRivach 3b).

 
La nature n'existe pas !
 
Il arriva qu'un homme intelligent éprouve quelques difficultés à trouver de la motivation dans sa vie. Cet homme avait étudié les sciences naturelles et la philosophie. Ses études l'avaient amené à découvrir qu'en tenant compte des lois de la nature, la mer Rouge était destinée à s'ouvrir à l'instant précis où le peuple d'Israël s'en approcherait. Ainsi, cet homme se posait la question suivante : “Pour quelle raison devons-nous penser que la traversée de la mer Rouge représente-t-elle un tel miracle ? Si cela était prévu dans l'ordre normal de la nature, où se trouve donc l'exploit ?” Cette interrogation le perturbait énormément et il décida d'aller rendre visite au Ba'al Chem Tov pour lui en faire part.
 
Lorsque l'homme se présenta devant Rabbi Israël, il n'eut pas le temps de prononcer un seul mot. Dès qu'il le vit, le Ba'al Chem Tov se leva afin de se diriger vers le hall d'étude : le Tsadiq désirait faire entendre une leçon de Tora aux habitants de sa ville.
 
“Il existe des personnes idiotes et des hérétiques dans ce monde ; tous éprouvent quelques difficultés à croire que la traversée de la mer Morte fut un véritable miracle” commença Rabbi Israël. “Ces personnes possèdent des yeux, mais elles ne peuvent pas voir. Pourtant, il est écrit (Genèse 1:1) : 'Au commencement, D-ieu avait créé le ciel et la terre.'
 
Le Nom de D-ieu utilisé dans ce verset est “Eloqim”. La valeur numérique (Guématria) de ce nom est la même que celle du mot hébreu pour “nature” ; de fait, la nature fut créée pas D-ieu. Ainsi, il est écrit dans la Tora (Exode 14:27) : “Moïse étendit sa main sur la mer et celle-ci, aux approches du matin, reprit son niveau tandis que les Egyptiens s'élançaient en avant. Et le Seigneur précipita les Egyptiens au sein de la mer.”
 
A propos de ce verset, nos Sages (Midrach Rabba Béréchith 21:6) ont dit que D-ieu imposa une condition à la mer, lors de se création. Dès le début, D-ieu conçu la mer afin qu'elle s'ouvre devant l'arrivée du peuple d'Israël.
 
Ceci rend le miracle encore plus grand ! De fait, dès le début de la Création, D-ieu créa l'ordre de la nature pour les enfants d'Israël. Ainsi, la nature de la mer fut créée pour Israël. Si Israël n'avait pas eu besoin de ce miracle, D-ieu aurait créé la mer sans lui accorder cette particularité.”
 
A la fin du discours du Ba'al Chem Tov, l'homme perturbé semblait avoir retrouvé sa tranquillité d'esprit.
 
Connaître son véritable état de santé
 
Selon Rabbi Israël, il est important que chaque personne prenne conscience de ce dont elle souffre réellement : qu'elle est malade spirituellement. Le fait que la personne connaisse son véritable atténue sa situation et représente, en fin de compte, sa guérison.
 
Cependant, si une personne n'a pas conscience de son état réel de santé et que l'origine de ces maux est d'ordre spirituel, il n'existe rien au monde qui peut guérir ses plaies.

Nous remercions la Fondation du Baal Shem Tov pour son aide précieuse. Afin d'en savoir plus sur le Baal Shem Tov, nous vous invitons à visiter le site Internet de la Fondation : http://www.baalshemtov.com/

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