Ma traversée du désert – Bamidbar

Nos traversées du désert spirituelles, ce sont nos doutes et nos confusions, le fait que depuis que nous avons décidé de devenir meilleurs, nous ne comprenons plus…

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le rabbin Éliyahou Haviv

Posté sur 25.05.22

 D-ieu parla à Moché dans le désert du Sinaï…” (Bamidbar 1:1)

Rabbi Nathan de Breslev enseigne : “C’est dans le désert que D-ieu parla à Moché Rabbénou et que le peuple reçut la Tora par son intermédiaire. Pourquoi le désert ? C’est parce qu’avant d’accéder à un dévoilement dans la Tora ou la dévotion, on doit auparavant passer par des confusions, des doutes, de nombreux obstacles et des ta-avoth (appétits malsains). 

Ceci est l’aspect du désert où l’on trouve des serpents et des scorpions et où la soif nous tenaille. Néanmoins c’est en recherchant dans le désert la présence de D-ieu et en criant “Où-es Tu ?” – parce qu’on ne sait pas quoi faire pour s’en sortir – qu’on reçoit la Tora. Ceci est le principe de la chute afin de remonter.
La paracha Bamidbar – dont le nom signifie “dans le désert” – tombe régulièrement quelque jours avant la fête Chavou’oth (le don de la Tora). De fait, le désert est une condition pour recevoir la Tora, c’est-à-dire comprendre réellement la vie et la vivre avec D-ieu.
Nos traversées du désert spirituelles, nous les vivons à travers nos doutes et nos confusions, à travers le fait que depuis le jour où nous avons décidé de devenir meilleurs nous avons commencé à ne plus comprendre et à parfois être attirés par des passions sous le coup desquelles nous ne pensions pas ou plus tomber.
Rabbi Na’hman de Breslev nous annonce une bonne nouvelle : cela est le signe infaillible que nous sommes dans la bonne direction. Bien évidemment on doit aspirer à la stabilité et ne pas faire souffrir notre entourage à cause de nos hauts et bas, néanmoins la recherche de D-ieu est l’aventure d’une vie et le noble souci de vouloir s’améliorer, changer et se renouveler, en d’autres termes recevoir la Tora à nouveau, nous occasionnera forcément des traversées du désert.
Le piège à éviter c’est de croire qu’Hachem ne voudrait plus de nous, D-ieu préserve.
Sur le chemin de la dévotion, nombreux sont ceux qui tombés sous le coup de la routine, de la tristesse ou pire de l’abandon. Ce sont les trois pièges qui attendent celui qui traverse le désert sans savoir que la présence des doutes (les serpents), des confusions (les scorpions) et des appétits accrus de fauter (la soif) sont des éléments destinés à nous motiver à prier D-ieu en comptant les jours avant qu’Il ne se dévoile, tel les jours du ‘Omer que nous comptons avant Chavou’oth.
Premier piège : la routine. Lorsqu’ils sentent que le fait de vouloir avancer est synonyme de déstabilisation, certains préfèrent s’arrêter et s’en tenir à un certain confort avec leurs repères et leurs marques, le nom sur la chaise. Même si leurs acquis spirituels sont très méritoires, ils passent pourtant à côté d’une vie beaucoup plus vraie.
Deuxième piège : la tristesse. Dans la société occidentale, la perte de contrôle est mal considérée. Lorsque les choses ne vont pas comme on veut on s’attriste. Chez nous c’est un signe de bonne santé, cela veut dire que nous laissons D-ieu prendre le contrôle, alors pourquoi souffrir une fois qu’Il le fait ? Parce qu’on ne s’attendait pas à cela ?
Rabbi Na’hman enseigne que si l’on pouvait comprendre D-ieu, Il ne serait plus D-ieu. En outre la tristesse a pour conséquence de prolonger les difficultés et de laisser le juif embourbé dans une fausse spiritualité du style “j’ai fauté alors je paye”, comme si D-ieu ne pouvait pas pardonner !
Troisième piège : l’abandon. C’est la conséquence directe de la tristesse. L’homme a choisi la Tora pour être heureux et non pour souffrir. Il en conclut que D-ieu ne veut pas de lui ou que cela est trop difficile pour lui. Il se rappelle du beau pays d’Égypte où il était si heureux et il a envie d’abandonner, D-ieu en préserve.
Pour ne pas tomber dans l’un de ces pièges et recevoir les réponses, le secours et le bonheur que nous recherchons, il faut savoir que la chute est destinée à nous élever. Avant de recevoir la Tora, il faut passer par le désert. Il faut prier et crier et demander à D-ieu “Où-es-tu ?” Quel que soit l’endroit où l’on a pu se retrouver.
Car D-ieu a Lui aussi une passion, c’est la prière de ses enfants (Liqouté Moharan 73 ). Et grâce à la prière nous ouvrons toutes les portes. C’est la raison pour laquelle Rabbi Na’hman enseigne qu’il est interdit de se décourager, car même le désert peut fleurir, comme on le voit de nos yeux dans notre si beau pays.
Téchouva – Repentir
– Lorsque des malheurs s’abattent sur les non juifs, on doit penser sincèrement à se repentir.
Il faut faciliter la téchouva des fauteurs (ne pas leur rendre la téchouva difficile).
Celui qui faute et le regrette sincèrement, on lui pardonne tout.
La table et les invités rachètent les erreurs.
Il est plus facile de ramener à D-ieu les jeunes que les vieux.
Quand le Tsadiq s’enrichit, les impies se repentent.
Celui qui se repent dans la crainte ses fautes volontaires sont transformées en fautes involontaires. Celui qui se repent dans l’amour, toutes ses fautes se transforment en mérites.
Les cris et les pleurs de téchouva la nuit sont plus propices à la Compassion divine.
Les pertes d’argent nous sauvent des coups sur le corps.
Quand un individu se repent, le monde entier est pardonné avec lui.

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