Etudier de chacun

(‘Ekev) Pour prix de votre obéissance à ces lois et de votre fidélité à les accomplir, l’Eternel votre Dieu, sera fidèle aussi au pacte de bienveillance qu’Il a juré à vos pères (Deutéronome 7:12).

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le Rav David Hanania Pinto

Posté sur 05.04.21

(‘Ekev) Pour prix de votre obéissance à ces lois et de votre fidélité à les accomplir, l’Eternel votre Dieu, sera fidèle aussi au pacte de bienveillance qu’Il a juré à vos pères (Deutéronome 7:12).

Le verset nous apprend qu’il n’y a rien d’extraordinaire à entendre des leçons de Torah d’un plus grand que soi dans ce domaine. Celui qui veut vraiment réussir dans son étude de la Torah doit faire preuve de modestie et recevoir des leçons d’un plus petit que soi en érudition,  en sagesse et crainte du ciel.

Le verset commence par Véhayah, qui implique toujours une idée de joie (Vayikra Rabah 11:7). C’est cette modestie qui nous fera éviter toute controverse et procurera de la joie et du plaisir au Saint, béni soit-Il.

Commentant ce verset, Rachi explique: Si vous accomplissez les mitsvoth sur lesquelles on piétine (‘Akev) [néglige]. Qu’entend-on exactement par ce genre de commandements divins?

Il s’agirait de celui qui se croit érudit dans toutes les parties de la Torah et prétend connaître à fond les Codificateurs. Il sent toute la Torah à ses pieds (Im Bé’houkotaï Télekhou, littéralement: si vous marchez suivant mes lois)… Un tel Juif ne prêtera jamais l’oreille aux paroles de Torah, car la Torah ne s’acquiert que par l’humilité. En revanche, s’il est prêt à entendre dans la joie la Torah de la bouche de n’importe quel Juif, l’Eternel aussi sera fidèle à Son pacte de bienveillance…

Dans son livre, Pitou’hé ‘Hotham, Rabbi Ya’akov Abou’hatsira établit le rapport entre les sections hebdomadaires ‘Ekev et Rééh: l’homme doit toujours considérer sa fin. Car ce qui l’empêche de s’élever dans la Torah et la crainte du Ciel, c’est essentiellement le fait qu’il ne pense pas au jour de sa mort où il laissera ses biens à d’autres. Mais s’il réfléchit et s’efforce de voir son ‘Ekev, il finira par entendre toutes les paroles de Torah.

On peut toutefois faire remarquer que l’ordre des sidroth devait être d’après lui inversé: Rééh ensuite ‘Ekev, et pas comme elles le sont dans la Torah.

C’est qu’on peut servir Dieu de deux façons différentes: on peut par exemple s’éveiller et se rapprocher de Lui à cause d’un miracle qui a été accompli en notre faveur ou celle d’un proche. Dans ce cas, on fait une pénitence sincère, on ressent l’exaltation de l’Eternel et en même temps sa propre insignifiance.

On peut aussi servir Dieu de ses propres forces spirituelles, en cherchant la meilleure voie à emprunter et en se souvenant sans cesse de son dernier jour qui ne fait que se rapprocher.

On commence donc par ‘Ekev: sans assister à des miracles ou en avoir entendu parler, on ressent un éveil supérieur merveilleux, on fait preuve d’humilité et on revient à l’Eternel de tout son cœur. Soumis à Sa volonté, on rééh/voit Sa grandeur.

Pour accéder à ce niveau d’annulation et de soumission, on doit likvo’a/fixer (du mot KeV’A qui a les mêmes lettres que ‘EKeV) des heures pour l’étude de la Torah, de préférence avec un compagnon, aspect de sa main tenait la cheville/’EKeV d’Essav (Genèse 25:26). Il convient de faire participer son prochain dans ce domaine, comme A’hiézer (un frère qui aide) et A’hisamakh (un frère qui soutient),
La’akov de suivre ses progrès dans l’étude de la Torah. On accède ainsi à la joie et on fait plaisir à son Créateur.

 

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