Un âne qui court après l’argent – Michpatim

En hébreu, le mot “âne” possède exactement les mêmes lettres que le mot “matérialité”. De fait, nous sommes toujours en face de l'alternative spiritualité-matérialité.

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le rabbin Éliyahou Haviv

Posté sur 06.04.21

“Si tu vois l'âne de ton ennemi ployer sous son fardeau ne le laisse pas ainsi, aider tu l'aideras (à décharger).” (Chémoth 23:5)

À propos du mot “ennemi”, nos Sages ont expliqué qu'il s'agissait d'une allusion à celui qui commet des péchés. La Tora (Bible) veut nous apprendre que si l'on voit quelqu'un ployer sous le fardeau de ses fautes, alors : “Ne le laisse pas ainsi” ; en effet, il pourrait te sembler qu'il soit trop difficile de l'aider. Mais Hachem est Clément et Miséricordieux et Sa Bonté est illimitée ; c'est pourquoi la Tora te somme d'être l'envoyé de D-ieu et de ne pas abandonner ton prochain, l'aider selon tes possibilités.

Le Tsadiq a la force de relever même le pire des mécréants, mais néanmoins il y a une condition à respecter qui est en allusion dans cette partie de notre verset : “Aider tu l'aideras”, c'est à dire que l'on peut surtout aider celui qui désire être aidé, ne serait-ce qu'un tout petit peu, qui essaye de soulever son fardeau sans y arriver. Si ce dernier a décidé de se prendre lui même en pitié et qu'il recherche un soutien, il faut faire tout notre possible pour l'aider et notamment en lui faisant connaitre les enseignements du Tsadiq.

Le verset a sciemment utilisé l'image d'un “âne” qui ploie sous son fardeau. Le mot âne se dit “'hamor” en hébreu ; il a exactement les mêmes lettres que le mot “'homer” qui signifie matérialité. Nous sommes toujours en face de l'alternative spiritualité-matérialité. Certes nous ressentons tous des besoins spirituels profonds mais nous avons aussi tendance à les faire taire quand ils semblent être en contradiction avec nos besoins matériels. La seule force qui permette à l'individu de faire primer l'âme sur le corps est la certitude qu'il va sortir gagnant de son choix.

Cette certitude n'est basée sur aucune preuve, elle ne dépend que de notre émouna (foi).

L'émouna est la force vive et la spécificité du peuple d'Israël, elle représente la qualité essentielle pour laquelle Hachem nous a choisis pour Le représenter aux yeux du monde. Rabbi Na'hman de Breslev affirme que la cause essentielle de notre exil est le manque d'émouna (Liqouté Moharan I 7). Quand un homme abandonne l'émouna c'est parce qu'il a fait le choix de la matérialité à la place de la spiritualité.

Il abandonne alors sa royauté et rentre dans le monde des autres nations qui représentent l'antithèse de la foi juive. Plus il s'assimile, plus il devient matérialiste ('homer), plus il accumule les transgressions et devient comme un animal ('hamor). Néanmoins Hachem n'abandonne jamais aucun de Ses enfants et il envoie constamment des appels au retour à chacun de nous. Un retour vers l'âme, la spiritualité et l'émouna.

Quand le juif récupère ses esprits et désire revenir vers D-ieu, il s'aperçoit cependant qu'il lui est difficile de se déplacer car il porte sur lui le fardeau de ses fautes. En vérité ce fardeau est psychologique : il s'agit d'une voix intérieure qui veut nous faire croire que l'espoir est perdu, que D-ieu ne s'intéresse pas aux efforts maladroits de débutants comme nous, que nous ne pourrons jamais arriver à être grand spirituellement…

Par conséquent il nous faut aider cet homme et lui montrer que cette voix est mensongère. Il faut l'abreuver à la source de sagesse du Tsadiq qui va lui montrer qu'en vérité le désespoir n'existe pas. Car les enseignements du Tsadiq sont remplis d'espoir pour n'importe lequel d'entre nous. Ils viennent nous apprendre que D-ieu tire un plaisir immense de nos petits efforts et plus on était éloigné, plus Il en tire de plaisir.

Nous avons tous en notre for intérieur un regret caché de ne pas s'être plus investi dans le service de D-ieu, une volonté puissante d'être un vrai juif de la Tora. Hélas, la pesante matérialité de notre situation d'exilé fait taire cette voix. Nous oublions avec une facilité incroyable que ce monde n'est qu'un passage, un corridor.

Rabbi Na'hman a proclamé avec véhémence que l'essentiel c'est l'émouna, grâce à elle un bien inimaginable nous est réservé.

Puisse D-ieu nous donner la force de croire authentiquement et simplement en Lui et qu'il nous fasse rencontrer le Tsadiq qui va nous prodiguer les enseignements salvateurs dont nous avons besoin, Amen !

Sefer Hamidoth – Les enfants

Celui qui pleure et s'endeuille sur la disparition d'un homme kacher méritera de bien élever ses enfants.

Il faut faire attention à ce qu'un enfant n'aille pas la tête découverte.

On ne doit pas se soucier de la parnassa (source de revenus) de ses enfants car lorsqu'ils grandiront, leur parnassa grandira avec eux.

Celui qui force sa femme à avoir des rapports conjugaux aura des enfants qui n'iront pas dans le droit chemin.

Jeûner le jeudi est bénéfique pour l'éducation des enfants.

Quand une femme se comporte selon les règles de la pudeur (tsniouth) elle mérite de bons enfants.

Grâce à la joie des fêtes de Yom Tov et à la mise des téfilines comme il faut, on obtiendra des garçons.

À cause de la transgression des vœux, les enfants peuvent mourir, D-ieu en préserve.

Changer d'endroit est propice pour avoir des enfants.

Celui qui mange de la viande et boit du vin aura des enfants en bonne santé.

Lois de Chabath

La personne qui s'endort le soir d'un sommeil fixe (“chénath qéva' ”, environ 1/2 heure) et se réveille pour étudier la Tora devra réciter les bénédictions de la Tora (qu'on récite tous les matins). Cela est le cas qu'elle se soit réveillée avant ou après la moitié de la nuit. Peu importe si cette personne se soit déshabillée ou pas, et si elle a dormi sur un lit même moins d'1/2 heure : elle devra réciter ces bénédictions. (Yalqouth Yossef)

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