Le remerciement est-elle une notion Breslev

Questions/réponses : lundi 25 mai 2020

Thème le remerciement

Que signifie le remerciement, pourquoi mettre autant l’accent sur cette notion, peu développée dans d’autre milieu ? Le Rav parle sans cesse du remerciement, c’est le point central de ses enseignements, il a écrit 3 livres sur le remerciement, ainsi que des livrets, disques… Pourquoi est-ce si important ?

Réponse du Rav Arouch : Je parle de foi uniquement, l’essentiel de ce que j’enseigne sur cette terre, c’est la foi ! Et la foi parfaite, c’est dire merci, c’est lorsqu’un homme dit merci pour la chaise qu’il utilise, pour la table, l’électricité, pour chaque respiration… A chaque instant, il faut dire merci. La Guémara interroge : Quel est le remède pour que les souffrances nous quittent ? Et le talmud de répondre : « C’est de les recevoir avec amour ». Quand j’apprends au peuple d’Israël à dire : « merci que je suis malade », « merci que je n’ai pas de conjoint », « merci que je n’ai pas d’enfant » ; je leur apprends à recevoir leurs épreuves avec amour. C’est pourquoi j’entends chaque jours de nouvelles histoires de gens qui disent merci et voient des délivrances et des miracles. Vendredi, un juif est venu à la maison, un juif qui a souffert pendant des années au niveau psychologique. Il vivait une souffrance redoutable et a été hospitalisé à de nombreuses reprises dans des services psychiatriques. Cet homme qui pratique la Torah et applique les commandements, m’a alors raconté : « Je disais à HaChem : qu’est-ce que je t’ai fait, dis-moi, qu’est-ce que je t’ai fait ? Je suis quelqu’un de bien, je ne fais pas de mal à une mouche, pourquoi je souffre autant », jusqu’au jour où HaChem, loué-soit-Il, lui a enseigné la notion de remerciement, comme je l’enseigne. Il a alors été dire merci plusieurs jours d’affilés et tout a disparu. Il a eu le sentiment de renaitre et maintenant il comprend même pourquoi il a dû passer par tout cela et a dit à HaChem : « Pardon d’avoir posé toutes ces questions sur Toi, maintenant tu me montres que tout était vraiment pour mon bien ». Et il est évident qu’il continue à remercier tous les jours ! Il me raconta même : « Le matin après ma prière, je fonce dans la nature dire merci ».

Alors vous demandez pourquoi j’enseigne le remerciement…

Rabbi Nathan de Breslev a écrit : si le peuple d’Israël, écoutait la voie des justes de vérité qui leur enseigne d’avoir la foi que tout ce que fait HaChem est pour le bien, s’il apprenait vraiment que tout ce que fait HaChem c’est pour le bien, et qu’il se mettait à remercier et à louer HaChem pour le bien comme le moins bien qu’il lui est arrivé, cela s’annulerait toutes les souffrances qui existent dans le monde ». « Tous les exils seraient définitivement annulés, et déjà la Guéoula, la délivrance finale serait présente parmi nous », nous dit Rabbi Nathan.

Ainsi le fait d’enseigner le remerciement c’est rapprocher la délivrance finale que ce soit la délivrance personnelle de chacun d’entre nous et celle de toute l’humanité.

On apprend à avoir la foi que tout ce que Hachem fait est toujours pour le bien car un papa ne fait que du bien à ses enfants.

Question : le remerciement est-elle une notion spécifique à Breslev ?

Réponse du Rav Arouch :

Est-ce que cela appartient à Breslev ? Toutes ces questions ne font que nous embrouiller ! A qui cela appartient-il ? Breslev, Habad,… ? Cela nous perturbe plus qu’autre chose, il y a uniquement la foi, il faut juste avoir la foi en D.ieu.

On parle là d’avoir la foi en D.ieu et cela n’a rien à voir avec les mouvements. Comme on l’a dit au début, la Guémara et tous les livres saints en parlent et c’est là notre point de départ. La foi appartient à tout le monde, et à toutes les nations du monde ! Alors quoi ? La foi n’appartiendrait qu’aux Breslev ? La foi c’est les dix commandements, dont le premier commence par : « Je suis HaChem, ton D.ieu qui t’ai fait sortir d’Egypte ». Pourquoi n’a-t-Il pas dit : « Je suis l’Eternel, ton D.ieu qui a créé le monde ». Parce qu’HaChem veut que tu saches : « Je suis HaChem ton D.ieu, qui t’aime ! Que n’ai-je pas fait pour toi, pour te faire sortir d’Egypte, le puits de Myriam, les nuées dans le désert,… Je veux que lorsque tu penses à moi, tu penses à moi comme Celui qui t’aime, et comme Celui qui a tout fait pour vous à la sortie d’Egypte, et maintenant encore, je vais continuer à tout faire pour vous, je vais tout faire pour vous ». C’est ça la foi ! Alors quoi ? Les dix commandements et les cinq livres de la Torah n’appartiennent qu’aux Breslev ? C’est vrai que l’on apprend beaucoup de notre saint maître Rabbi Nahman de Breslev mais on a apprend tellement aussi de notre maître Rabbi Chimon bar Yohai et de tous les Tsadikim.

Question : Le rav parle beaucoup de « la loi du remerciement », qu’est-ce que cela représente, comment cela marche ?

Réponse du Rav Arouch : HaChem dirige ce monde avec beaucoup de lois immuables, lorsque tu mets de l’eau sur le feu, l’eau bout ! Imaginez-vous que quelqu’un vienne me voir pour me demander : « Rav, si je mets de l’eau sur le feu, va-t-elle bouillir ? » ou « Rav, j’ai mis de l’eau sur le feu, mais je n’ai pas prié pour qu’elle bout, pensez-vous qu’elle va bouillir quand même ? C’est sûr qu’il faut prier et remercier pour tout, mais le créateur du monde gère son monde avec des lois !

HaChem a créé une nature et il dirige le monde avec des lois particulières et lorsqu’il a un besoin particulier, il peut les changer. Si HaChem veut, il ouvre la mer, transforme l’eau en sang, fait tomber du pain du ciel…HaChem a créé la nature et a mis en place des conditions et des lois, mais elles restent entre Ses mains. C’est pourquoi les justes, les Tsadikim, qui ont une foi parfaite, font des miracles au-delà de la nature, Baba Salé a fait lever un handicapé de sa chaise roulante ! Nous même, nous avons le mérite de voir de nos propres yeux beaucoup de miracles, par la grâce d’HaChem.

De la même manière qu’il y a des lois de la nature, il y a des lois au niveau spirituel. Quand un homme a la foi que ce que HaChem fait pour lui est pour son bien, il dit « Tu es mon Père, c’est sûr que tu m’aimes, et bien que tu m’aime, tu ne m’as pas donné mon mari ou ma femme mais c’est sûr que c’est pour mon bien, tu souffres que je ne suis pas encore marié et bien que tu souffres de ma situation, tu ne me donnes pas encore ma moitié, car tu es prêt à souffrir pour ça, tu es prêt à souffrir pour qu’un homme parvienne à son but ». La première des choses c’est d’arriver à la foi que ce qu’HaChem fait, ce que le Roi fait, c’est pour le bien. Hachem veut que cette personne ait son conjoint, mais quoiqu’il en soit ne lui donne pas parce qu’Il sait, qu’avant tout, il est obligé d’arriver à la foi et c’est la première des choses. *C’est pourquoi un homme doit faire ces 15 minutes de remerciement, et il ne s’agit pas de dire merci bêtement, de répéter « merci que je ne suis pas marié » sans arrêt…Il s’agit de parler avec HaChem ! C’est un dialogue : « HaChem je sais que tu m’aime », celui qui est malade dit : « je sais que tu m’aimes malgré tout et c’est sûr que c’est pour bien et je sais que tu souffres que je sois malade, mais c’est sûr que c’est pour mon bien, merci HaChem, tu veux que je sois en bonne santé mais malgré tout que tu me laisses malade, c’est pour mon bien c’est pourquoi je te dis merci de tout mon cœur, tu m’aimes HaChem et moi aussi je t’aime, je t’aime, tu es tellement prêt à souffrir pour que moi, pour que j’arrive à mon but, que j’arrive à voir le bien ».

Il faut dire un quart de remerciement, et ensuite réciter 8 fois d’affilée, le psaume 100 des téhilim. Si quelqu’un a une douleur quelque part, il dit : « Je vais réciter ce téhilim 8 fois pour cette souffrance que j’endure. Par exemple quelqu’un qui n’est pas marié, dit, après avoir fait le quart d’heure de remerciement, 8 fois le téhilim 100, justement sur le fait qu’il n’est pas encore marié. C’est ça la loi du remerciement et pourquoi c’est une loi immuable ? Premièrement parce que la Guémara l’indique, ensuite parce que Rabbi Nathan de Breslev  rajoute que cela est sûr et certain que cette loi permet d’annuler toutes les souffrances. Car c’est une loi ! Si ce n’était pas une loi, il l’aurait peut-être exprimé dans un autre langage : « avec l’aide du Ciel, béézrat HaChem que ça marche,… ». Mais là, il l’affirme que c’est sûr et tranche: c’est une loi et cela ne peut pas être autrement !