La cérémonie du henné

Les coutumes juives du henné et de la cérémonie du mariage sont des gestes simples mais beaux et qui sont chargés d'un sens profond...

3 Temps de lecture

Yoël Amar

Posté sur 06.04.21

Les coutumes juives du henné et de la cérémonie du mariage sont des gestes simples mais beaux et qui sont chargés d'un sens profond
 
 
La cérémonie du Henné
 
La cérémonie du henné trouve sa source dans les pays musulmans où on lui attribue une action contre le mauvais œil. Chez les juifs, on retrouve surtout la coutume du henné dans les mariages séfarades traditionnels.
 
La cérémonie du henné a été reprise chez les juifs qui lui accordent une signification importante.
 
La Michna 6 de la Guemara Chabath (chap. 2) – que nous lisons tous les vendredis soirs dans l'ordre de la prière – nous enseigne que : “Pour une des trois transgressions qui suivent, les femmes peuvent mourir en couches : si elles ne font pas attention à l’impureté périodique (les règles de nida), au prélèvement d’un morceau de pâte de pain (la 'hala) et à l’allumage des bougies de Chabath ((h)adlakate haner).”
 
Une fois mariée, il est du devoir de chaque femme juive de prendre garde à ces trois mitswoth (commandements). Les trois étapes de la cérémonie du henné font référence à ces derniers :
 
–  On prélève un morceau de henné de la pâte préparée à l'avance et à laquelle on donne parfois la forme de dragées. On applique ce morceau de pâte dans la paume de la main droite de la mariée…
Cela correspond au prélèvement de la pâte à pain et à la mitswa de la 'hala.
 
–  On pose une pièce d'or sur la pâte de henné. La couleur or de la pièce nous fait penser à la lumière des bougies…
Cela correspond à l'allumage des bougies de Chabath et à la mitswa de (h)adlakate haner.
 
–  On recouvre le tout d'un ruban rouge. La couleur rouge nous fait penser à celle du sang…
Cela correspond aux lois de la pureté familiale et à la mitswa des lois de nida.
 
En hébreu, le henné se prononce “'hené”. Ce mot possède la même racine que le prénom 'Hanna. Les initiales de ce prénom signifient:
 
–  'Ha: 'Halla;
 
–  NN: Nida;
 
–  A: (H)Adlakate haner.
 
La cérémonie du mariage (qidouchin et 'houppa)
 
 
 
Il avance vers la 'houppa – tout ému – puis il se couvre de son talith (châle de prières). Se retournant vers la porte, il observe amoureusement sa bien-aimée avancer lentement vers lui.
 
Installés tous les deux sous un petit toit – l'équivalent d'une petite demeure –  ils écoutent les paroles du rabbin ; ils rient, ils pleurent, ils sont heureux et l'assemblée avec eux.
 
L'assemblée se lève ; le maître de cérémonie prend un verre de vin et récite un premier Qidouch. Ensuite, deux témoins choisis à l'avance s'approchent. Après avoir écouté le futur marié réciter une formule particulière, ils observent l'anneau qui sera posé dans quelques instants à l'index de la main droite de “mademoiselle”, qui va devenir “madame”. Ensuite, l'anneau est posé sur l’annulaire de la main gauche de la jeune mariée.
 
Le rabbin prend ensuite la Kétouba (l'acte de mariage) qui est écrit en araméen. Le marié et les témoins signent.
 
L’officiant entonne les “Sept bénédictions” de sa voix superbe. Lui et elle –  recouverts du talith – versent quelques larmes de joie… ainsi que les parents !
 
Un Cohen récite la bénédiction pontificale, puis invite le marié à briser un verre (en souvenir de la destruction du Temple). Après un court instant de recueillement, toute l'assemblée crie “Mazal Tov ! Mazal Tov ! …
 
La pose de l’anneau : une très belle signification
 
Le marié récite la formule de circonstance : “Te voilà sanctifiée pour moi, selon la loi de Moïse et d'Israël”. Ensuite, il pose l’anneau sur l’index de la main droite [le septième doigt en comptant ses doigts à partir de la main gauche] et l’anneau sera ensuite posé sur l’annuaire de la main gauche [le neuvième doigt en comptant ses doigts à partir de la main droite].
 
–  La pose de l’anneau sur le 7ième doigt fait référence à l’acceptation du 7ième commandement (“Tu ne commettras pas d'adultère”). Une fois mariée, la femme n’est consacrée qu’à son mari.
La main droite représente la force, car la femme prendra sur elle cet engagement avec force et engagement….
 
–  La pose de l’anneau sur le 9ième doigt fait référence à l’acceptation du 9ième commandement (“Ne feras pas de faux témoignage contre ton prochain”). Le mariage est un engagement pour la vie mentionné sur un vrai contrat (la Kétouba) dont la rédaction a été faite en présence de 2 témoins.
 
La main gauche représente la justice. Qui dit  justice, dit Ketouba (contrat), témoins…

Ecrivez-nous ce que vous pensez!

Merci pour votre réponse!

Le commentaire sera publié après approbation

Ajouter un commentaire